Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/12/2013

Aux pieds des sapins

 

Noël pour le petit chef qui regarde de haut la caissière,

Noël de mépris.

 

Noël pour le Patron disparu dans la nuit,

Noël de l’ouvrier dans l’usine vide !

 

Noël pour le grand frère qui voile sa sœur,

Noël du Très Miséricordieux !

 

Noël pour le profanateur de tombes,

Noël de l’Idiot du village !

 

Noël pour le fœtus de trois jours et des minutes,

Noël de la Créature de Dieu !

 

Noël pour l’enfant handicapé à tout jamais,

noëls de souffrance.

 

Noël pour l’élève qui note son professeur,

Noël de l’insolence !

 

Noël pour le garçon qui insulte sa mère,

Noël du Sexe fort !

 

Noël pour le médecin coupable,

Noël de l’Intouchable mandarin !

 

Noël pour le dictateur sanglant,

Noël des chefs de guerre de tous les pays !

 

Noël pour le dealer dans l’escalier,

Noël du Vendeur de rêve !

 

Noël pour le chauffard homicide,

Noël du bon vivant !

 

Noël pour le poseur de bombe,

Noël du Libérateur de rien du tout !

 

Noël pour l’incendiaire de la synagogue,

Noël du Soldat de Dieu !

 

Noël pour l’incendiaire de la mosquée,

Noël du nostalgique des horreurs !

 

Noël pour l’agresseur d’un innocent,

Noël de l’homophobe !

 

Noël pour l’incendiaire de la bibliothèque,

Noël de l’ignorance !

 

Noël pour les meurtriers de Ghislaine Dupont et Claude Verlon,

Noël barbare !

 

Noël pour le pape qui parle au nom de tous donc en mon nom,

Noël d’usurpateur !

 

Noël pour les cadeaux distribués aux enfants gâtés

Noël de ceux qui les ont fabriqués,

Noël de celui qui n’a rien

Noël cruel

Noël de rue

Noël d’étable

Noël sous les étoiles.

 

 § 

 

18:54 Publié dans portraits | Lien permanent | Commentaires (0)

09/12/2013

Un 6x6 stéréoscopique: le Spoutnik

 

 Assemblez deux Lubitel équipés de leur objectif T-22 de 75mm ouvert à 1 :4,5, supprimez ce qu’il y a en trop : un viseur capuchon et son miroir, un objectif de visée, un logement pour les filtres, un bouton d’entraînement du film et un déclencheur : vous avez entre les mains un appareil stéréoscopique. Les obturateurs sont évidemment couplés, la commande est disposée sur celui de droite. Le Spoutnik délivre simultanément deux clichés de format 6x6 (plus exactement 5,5 x 5,5cm) de bonne qualité malgré une perte de netteté dans les angles. N’oublions pas que les images ne sont pas destinées à être agrandies, puisque visionnées dans un stéréoscope. Ce qui ne m’a pas empêché d’en agrandir jusqu’au 24x24, format qu’elles supportent si on les tire sur un papier contrasté (3 ou 4). 

 

Spoutnik.jpg

cliché M.Pourny

 

 Comme le Lubitel, le Spoutnik est taillé dans la bakélite. Il mesure (L) 15,2 x (P) 9,5 x (H) 10cm ; le sac « tout prêt » est en cuir, mais peu pratique, il est pourtant indispensable en voyage, car le boîtier ne comporte pas d’anneaux pour recevoir une courroie ! On peut se passer de ce sac, et ranger le Spoutnik dans un fourre-tout en complément d’un autre appareil (classique) car il est peu probable qu’on se consacre exclusivement à la photo en relief. 

 L’écartement des axes optiques (6,4cm) correspond grosso modo à celui des yeux humains, ce qui garantit une visée stéréoscopique présentant un bon relief.

  Comme sur le Lubitel, la mise au point se fait à l’aide de couronnes crantées. La rotation de celle qui entoure l’objectif de visée entraîne les deux qui commandent le tirage des objectifs de prise de vues (qui reçoivent par emboîtement des filtres d’un diamètre de 26mm).  

 Les distances en mètres sont gravées sur le pourtour de la couronne de l’objectif de visée, ce qui simplifie le réglage, car l’image renvoyée sur la lentille (4x4cm) du viseur capuchon par le petit miroir ne permet pas, malgré la loupe escamotable, de régler la netteté avec précision. Heureusement, en abaissant le petit volet sur le dessus du capuchon, on peut tenter un cadrage de l’image (c’est le viseur « iconomètre », un mot bien savant qui cache la rusticité du procédé : faire coïncider deux rectangles complètement flous, bon je suis méchant en gros un cadrage est réalisable, mais attention à la parallaxe pour les sujets proches). Toutes ces manœuvres paraissent bien compliquées, mais elles sont plus faciles à faire qu’à expliquer, surtout pour un amateur photographe ayant déjà une petite expérience des appareils dépourvus d’automatismes électroniques.

  Il faut bien sûr choisir vitesse et diaphragme, le posemètre de l’appareil n’est pas fourni avec puisque le constructeur a supposé qu’il était en vous, beau temps f :8 au 125°, la suite on la connaît, chaque cran pour le diaphragme dans le sens 5,6, 8, 11, 16, 22 divise l’exposition par 2. Chaque cran des vitesses dans le sens 1/10°, 1/25°, 1/50°, 1/100° divise l’exposition par 2. Les films modernes, type Ilford FP4 ont une latitude de pose suffisante, et les erreurs d’exposition sont facilement corrigées. 

 Par rapport au Lubitel, on a perdu le 1/250°. C’est dommage, car la photographie de sujets en mouvement devient impossible. 

 Un mot encore pour les bricoleurs : les lentilles frontales des objectifs étant très exposées, deux pare soleils sont nécessaires. Malgré tous mes efforts, je n’en ai pas encore trouvé d’un diamètre de 26mm. Il faudra que je m’y mette un jour : carton ou Canson noir, découpage, collage… bien délicat tout ça. Pour l’instant, je sors le Spoutnik quand nous sommes deux. Ma compagne s’approche, s’approche, s’approche… jusqu’à ce que je crie : « Stop ! tu es entrée dans le champ de visée ! » Alors elle recule d’un pas ou deux , ne laissant que les objectifs dans l’ombre. 

 Conseils : le levier du déclencheur est le même que celui du Lubitel, autrement dit minuscule et très sensible : pour éviter tout risque de bougé, le déclencheur souple est indispensable.

 Le chargement est très simple, comme dans tous les reflex 6x6 bi objectifs. L’armement étant indépendant de l’avancement du film, attention aux doubles expositions ! J’ai pris l’habitude d’avancer la pellicule juste avant de prendre la vue suivante.

 La lucarne derrière laquelle défilent les numéros des vues est située à l’arrière bien sûr, mais à gauche : il faut donc s’arrêter aux chiffres 1-3-5-7-9-11 et jamais sur les chiffres pairs car ils indiquent les vues prises par le deuxième objectif.  

le pont de Descartes.jpg

cliché M.Pourny

 

 Voici le pont Henri IV sur la Creuse à Descartes. Il était sur la ligne de démarcation pendant la dernière guerre. C’est le tirage 18x24 d’un cliché sur film FP4. L’effet en stéréo est saisissant. C’est le type de sujet (en perspective ou disposé sur différents plans) qui produit le meilleur effet stéréoscopique. 

la visionneuse.jpg

cliché M.Pourny

 

 Les deux clichés simultanés du pont de Descartes sont tirés par contact (format 5,5x5,5cm) et collés sur papier Canson, séparés de 5mm. La visionneuse, qui est un "bijou" de famille était bien appréciée des photographes dans les années d'après guerre, car la stéréoscopie comptait de nombreux amateurs. Le relief obtenu à partir de certaines images est spectaculaire. 

 Malheureusement, malgré les efforts des informaticiens, l’écran des ordinateurs modernes en est resté à la représentation des images sur un seul plan. Très en retard par rapport aux immenses potentialités de la photographie argentique. A suivre. 

PS: un petit coucou à Patricia et Jean-Luc!!!!

 

§

 

 

 

01/12/2013

Crèche Baby-Loup, suite à l'Appel...

 

...à toutes les consciences républicaines…

(courrier reçu)

 "Un nouveau jugement d'appel vient de donner raison à Baby Loup, ce qui est une excellente nouvelle. Mais la bataille juridique n'est pas terminée et se poursuivra probablement en cassation puis devant la Cour européenne des droits de l'homme. Baby Loup devra fermer à Chanteloup les Vignes à la fin de l’année, pour rouvrir, nous l’espérons à Conflans Ste Honorine en 2014.

EGALE continue de demander une loi qui permette d’éviter à l’avenir cette situation désolante. Si vous souhaitez nous rejoindre dans cette action, vous pouvez adhérer à EGALE en vous connectant sur notre site : www.egale.eu.

 

BABY LOUP 

POUR LA PETITE ENFANCE, CE SONT LES LOIS ACTUELLES QUI SONT TROP GENERALES ET IMPRECISES !

Quand l’observatoire de la laïcité recommande une circulaire interministérielle « qui rappelle ce que permet le droit et ce qu’il interdit », c’est d’autant plus dérisoire que le dernier arrêt de la Cour d’Appel contredit l’appréciation de la Cour de Cassation. L’exigence de neutralité inscrite dans le règlement de Baby Loup est qualifiée de « générale et imprécise » par la Cour de cassation et la Cour d’Appel de Paris dit exactement le contraire. Les mêmes écarts d’appréciation se retrouvent sur bien d’autres points. 

N’est-ce pas suffisant pour montrer que c’est la loi actuelle qui est trop générale et imprécise ? Le Défenseur des droits avait demandé une clarification de notre droit. N’est-ce pas le moment de le faire ou faudra-t-il rester dans cet imbroglio qui conduit une crèche à des années de procédure pour aboutir à sa fermeture ?

La fonction première d’une crèche est d’accueillir des enfants en l’absence de leurs parents et de leur procurer un cadre apaisé et serein où leur éveil est assuré et guidé par un personnel bienveillant. Baby loup y a ajouté l’exigence d’assurer son service 24h sur 24 et 7 jours sur 7 et le désir d’aider des mères isolées à sortir de chez elles pour renouer avec la reconnaissance sociale au travers de leur activité professionnelle. La République doit à toutes ces structures d’assurer leur mission dans les meilleures conditions. Elle n’a pas à leur imposer des lois si compliquées que les plus éminents juristes les interprètent de façon diamétralement opposée. Seule une législation spécifique à la petite enfance permettra se sortir de la situation déplorable actuelle. Car seul le Parlement est souverain.

En cas de conflit entre liberté d’expression religieuse et droit des enfants, c’est ce dernier qui prime. La Convention européenne des droits de l’homme et la Convention des droits de l’enfant le rappellent précisément, la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’homme aussi.

Qu’attendons-nous pour mettre notre législation en conformité avec ces principes ? "

 

Gérard Delfau, Président, ancien sénateur de l’Hérault, auteur d’Eloge de la laïcité

Martine Cerf, Secrétaire générale, codirectrice du Dictionnaire de la laïcité (2011), co-auteur de Ma liberté, c’est la Laïcité (2013)

Contact courriel : contact@egale.eu