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23/11/2022

dans "Là-bas, tout près": l'interview de Viviane

 

(...)

- A sept heures, une dame a dit: “Si je parle on brûle ma voiture.

- On se demande si la république existe encore. Sur place, les gens normaux se taisent, l’omerta est la règle. Le maire a parlé : « C’est un problème social… »  On a droit au discours sur le chômage, le mal-être, la banlieue défavorisée, l’absence de police de proximité, la prévention, tout le monde est gentil, c’est la faute de la société… Bref, la France devrait s’accommoder du mélange entre les gens honnêtes et les délinquants. Il ne le dit pas comme ça, mais le résultat est que la ménagère qui rentre chez elle doit dire trois fois pardon, baisser les yeux et s’excuser d’exister.

- C’est difficile pour le maire de dire autre chose! Que peut-il faire si les gens ont peur de parler?

- Le problème, ce n’est pas le silence des habitants du quartier. C’est la loi du silence au niveau national. Les dégradations dans les transports, dans les services publics, les incivilités, l’absentéisme scolaire, le vol d’un portefeuille, le viol en réunion, l’agression d’un professeur... La société serait responsable de tous ces maux? Je ne peux plus entendre ce discours-là. Mais enfin, pourquoi chercher toujours hors de nous-mêmes l’origine et même la cause de tout ? Certes la société pourrait être plus juste, mais pour moi, la responsabilité est toujours individuelle. Il faut dire et répéter aux jeunes d’aujourd’hui qu’ils ont bien de la chance de vivre dans un monde où la société n’est responsable de rien, où notre destin pèse sur nos propres épaules. Car nous sommes libres. Libres de tout, de nos mouvements, de nos pensées, de faire du bien, de faire du mal, de risquer notre vie en allant chercher un enfant emporté par la crue, de piller la maison abandonnée d’une famille fuyant l’inondation. Comme nos parents étaient libres de résister, libres de dénoncer. Libres au point de respecter les idées et les croyances d’un autre, libres d’imposer notre propre vision du monde. Libres d’aimer, libres de haïr, libres de sauver, libres de tuer. C’est toute la difficulté de notre condition. Nous pouvons choisir, à tout moment, tout le temps, entre le bien et le mal. Une puissance démesurée, sans limite, effrayante, exaltante. (...)

18/02/2012

Voyage

 

 Elle est dans le wagon, seule. Il y a foule autour d’elle, mais elle est seule. Ses quatre enfants sautent sur les banquettes, importunant les passagers du compartiment. Et ce sera comme ça jusqu’à Paris où elle se rend pour le tribunal.  

 A la ronde autour de toi, il n’y a pas un homme. Un homme un vrai. Un homme qui s’intéresse à toi. Pas un, vous entendez ? Pas un.  

 Ils sont pourtant nombreux dans ce train. Ils sont des millions dans le monde, des milliards. Et pas un pour un sourire. Un sourire qui vient du cœur. Un sans arrière pensée. Pas un. Les mômes me bousculent. Il faut vraiment que je me retienne. Vous avez vu ce maire ? Qui avait giflé un malpoli ? Condamné ! Incroyable. Je ne sais pas ce qui me retient. Les voilà repartis en marchant sur les pieds des gens. Toutes les remontrances de leur mère ils ne les entendent pas. Sourds. Incorrigibles. Qu’est-ce qu’ils vont devenir ? 

 Je sais qu’elle se rend au tribunal, elle l’a dit au plus petit qui faisait la comédie. C’était quand on montait dans le train. Tu vas voir si tu continues. Tu vas voir où il va t’envoyer le juge au tribunal. Le gamin s’était calmé, serré contre sa mère. Les autres riaient et la mimaient en faisant des singeries, tu vas voir le méchant juge il va te mettre en prison, ça les faisait glousser. Les mômes ça commence à bien faire. Continues comme ça, qu’elle dit, je t’en retourne une. 

 Les paysages défilent, immeubles hauts comme des tours, des petits carrés de fenêtres comme des gommettes mal collées sur un cahier sale. Des grues pour en construire d’autres avec des tas qui attendent, de sable, graviers pour les tonnes et les tonnes de béton. Et pas d’arbre. Pas un. Il y en a pourtant des arbres dans le monde, des millions de milliards. Mais là pas un. Depuis tout à l’heure que l’autre m’avait marché sur le pied, pas un arbre. A la dérobée je la regarde.  

 Tu es d’une étrange beauté. Je t’imagine en Athéna, casquée, armée, maîtresse de la ville et du monde. Mais tu n’es pas guerrière. Peut-être faudra-t-il que tu te venges ? Tu es Artémis, épuisée après la chasse Tes nymphes t’entourent, nues elles aussi dans cette caverne pour un repos bien mérité. L’une d’elles t’éponge le front, une autre revient de la source et verse sur ton corps un fil d’eau fraîche. Un bruit de pas. C’est l’autre, il passe sa tête et se régale. Il ne l’a pas cherché, il ne l’a pas voulu, mais il est là, Actéon. On entend ses chiens, au loin, qui gueulent de plaisir, ils dévorent le cerf. L’homme, chasseur ingénu est là sans le faire exprès. Un vieux réflexe, il se détourne.  

 Tu es encore plus belle quand tu admonestes tes enfants, le regard fier, les cheveux rejetés, tu es de la race des grandes. Elle fait un signe à ses nymphes encore horrifiées par l’intrusion de l’homme, elles reviennent auprès d’elle. Actéon s’immobilise. Ses vêtements se détachent et jonchent le sol. Il tombe en avant. Un fin duvet lui pousse sur tout le corps. Puis ce sont des poils. Sur la tête des cornes, deux en forme de dagues. Elles grandissent, son nez s’allonge en museau. Sur le crâne de grands andouillers s’épanouissent. Va maintenant, lui dit-elle. Va retrouver tes chiens. Il s’enfonce dans la forêt, espérant trouver ses bêtes, ils ne le reconnaissent pas et ne voient qu’un cerf magnifique, en majesté. Un premier le mord au jarret, le pauvre homme sous l’effet de la métamorphose n’a plus sa voix humaine, il brame, et plus il brame plus les molosses mordent et le dévorent. 

 C’est Argenteuil maintenant. Là-bas au fond ça doit être la cour d’une école, il y a un arbre. Au juge tout à l’heure, il faudra qu’elle dise pourquoi elle a volé. Que ceux qui lui ont fait des enfants, un a disparu, l’autre est reparti au pays avec un petit qu’elle ne reverra plus, le dernier est en prison pourtant il n’a rien fait à ce qu’on sait. C’était Noël, elle a fourré des jouets dans son cabas, ni vu ni connu qu’elle croyait. Mais l’autre morpion en avait volé aussi. Et c’est elle qui a été fouillée. Les flics au magasin et tout le bataclan. Résultat des courses, une semaine sans ménages et sans ressource. 

 C’est Paris. Le train s’arrête. Les bras chargés, le petit à la main, les autres qui courent sur le quai, elle descend la tête baissée le regard fixé sur les marches. S’il y avait Zeus là-haut, un dieu, un vrai, un dieu des dieux, il l’armerait d’un arc et de flèches. Sur ce quai pourri où tout le monde court ignorant tout le monde, elle se dresserait, nue, et les regards se confondraient d’admiration, même ceux des hommes, avec tout le respect dû à une déesse. 

 Mais là-haut il n’y a rien. 

§

 

 

 

11:56 Publié dans Nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, diane, paris, thèbes

29/12/2010

Nadia

 

 La petite passait son temps à rêver, qu’est-ce qu’elle pouvait faire d’autre, assise contre un mur, avec pour seul spectacle, pataugeant dans la neige, les souliers des dames et des messieurs et des enfants qui se rendaient à la fête. C’était Noël. Elle se rappelait les cadeaux au pied du sapin, les guirlandes, la maison où il faisait chaud, quand elle voyait à travers les carreaux les flocons planer sur les toits, les voitures, et les derniers garnements qui n’étaient pas encore rentrés et qui se battaient à coup de boules de neige. Oui, les cadeaux au pied du sapin, son père qui l’aidait à défaire les rubans, à ouvrir les paquets. Elle se rappelait surtout ce petit carton de rien du tout d’où sortit une boule de poils marrons et son papa qui lui dit d’attendre. Il sortit les piles de sa poche et les glissa sous la fourrure, alors l’ourson se mit à parler : 

« Bon jour Na dia » 

 Il ouvrit grand les yeux et sa queue se mit à tourner. Et sa maman, resplendissante, riant aux éclats en voyant Mickey, c’était leur petit chat noir, qui faisait le fou entre les cartons et les papiers d’emballage. Qu’elle était belle sa maman. Oui qu’elle était belle. 

 Mais les années étaient passées, et de grands malheurs étaient survenus. D’abord papa était parti en voyage, très loin, dans des pays tellement lointains que maman ne les trouvait pas sur la carte. Après il fallut quitter la maison, des hommes étaient venus les chercher, ils étaient en uniforme et très gentils, un gros avait pris Nadia dans ses bras et les autres les bagages. Les meubles étaient restés là mais c’était provisoire. Après, dans une autre ville, elles furent accueillies dans une grande maison où il y avait beaucoup d’autres femmes et des enfants. Nadia bien sûr se fit des copines, mais comme c’était très loin de chez elle, elle changea d’école, de maîtresse, en pleine année scolaire, et tous les élèves dans la classe la regardaient et l’appelaient la nouvelle. Elle s’en fichait complètement, et ne tarda pas à se faire remarquer, mais dans le bon sens, grâce à ses résultats dans toutes les matières. Quand elle rentrait le soir, elle n’avait pas beaucoup à marcher, le foyer d’accueil était tout près. C’est comme cela qu’on appelle là-bas les grandes maisons pour les mères avec des enfants. Parfois, elle attendait sa maman sur le seuil, et longtemps. Fatiguée, elle embrassait sa fille en souriant, mais ce n’était pas un vrai sourire. Les jours passaient, les mois, puis une année.  

 Un beau matin, il leur fallut quitter le foyer car le délai était passé. D’autres gens étaient sans toit, et il fallait donner leur chance à eux aussi. Depuis ce jour, Nadia et sa maman erraient dans les rues, à la recherche de nourriture et d’un toit et d’un lit pour dormir. Comme l’hiver approchait, elles firent une réserve de cartons qu’elles récupéraient dans les boutiques. Quand c’était une épicerie, elles avaient souvent droit à un petit cadeau, une boîte de pâté, des tranches de jambon dans du pain, un bol de chocolat chaud. Il y a vraiment sur terre des gens pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. 

 La preuve, qu’il y a sur terre des personnes qui ont du cœur, c’est qu’un jour Nadia et sa maman eurent droit à un cadeau beaucoup plus important. Dans un escalier qui n’en finissait pas elles suivirent un vieux monsieur essoufflé jusqu’à un appartement tout en haut d’un immeuble. Dans la pièce, il y avait le nécessaire, sauf les toilettes et le robinet, il fallait aller sur le palier. En montant sur une chaise, de la lucarne Nadia voyait l’animation de la ville. Le plus étonnant, c’était tous ces toits, imaginer que sous chacun d’eux, il y avait des gens qui vivaient, des enfants qui jouaient ou qui dormaient, ou qui se faisait gronder par leurs parents. Tout allait pour le mieux, car la mère de Nadia travaillait au rez-de-chaussée chez des personnes très riches, très polies et qui parlaient dans la langue du pays, aussi bien et distinctement que la maîtresse à l’école. Entre le repassage, le ménage, la couture et la cuisine, c’est sûr qu’il y avait à faire. Mais au moins maintenant, on était au chaud et on avait le ventre plein. Oui on avait le ventre plein le matin, le midi et le soir, et tous les jours. C’était presque aussi bien que quand papa était à la maison, mais quand même pas autant.  

 Il fallut encore changer d’école, Nadia était encore la nouvelle. Elle fut bien accueillie par tout le monde sauf par deux ou trois prétentieuses qui regardaient son habillement, pourtant il n’y avait rien à voir de spécial, Nadia était propre et bien mise. On s’étonnait aussi que jamais son papa ne vînt la chercher à la sortie des cours. Elle expliquait qu’il était en voyage très loin. Les papas des autres aussi partaient souvent en voyage, pour leur travail. Mais moins longtemps. Ils allaient moins loin. 

 Le monsieur du rez-de-chaussée vint à mourir. Sa veuve fut recueillie par ses enfants qui mirent leur appartement en vente, et la chambre du sixième en même temps. La maman de Nadia se trouva une nouvelle fois sans ressources.   

 Elles marchèrent longtemps dans les rues de la grande ville, elles étaient fatiguées, mais quand il fait froid et qu’on n’a rien pour s’abriter, il faut remuer, marcher. C’est bien beau de dire ça, mais quand on n’a rien mangé ou presque, on se fatigue vite. Dans un coin de la rue, à l’abri du vent du nord, elles s’arrêtèrent et s’assirent par terre, appuyées contre un mur, Nadia serrait contre elle Pupuce, c’était son doudou, son ourson. Depuis bien longtemps Pupuce ne parlait plus, ne remuait plus la queue, n’ouvrait plus les yeux. Le jour où ses piles avaient rendu l’âme, Pupuce était mort. 

-         Incroyable ! Regardez cette enfant dans la rue qui meurt de froid… 

Un homme, bien habillé avec une moustache et un chapeau, leva sa canne dans la direction de la femme, et prenant à témoin les autres passants, s’écria : 

-         Madame, avez-vous conscience de ce que vous faîtes ? Cette petite meurt de froid.

-         Mais c’est que nous ne savons pas où aller.  

Alors le monsieur se mit en colère : 

-         Enfin madame, il y a des hôpitaux, des asiles, des gymnases pour les gens comme vous ! Remuez-vous un peu !  

D’autres qui passaient par là n’avaient pas tout entendu ce qu’avait dit l’homme, mais ils firent signe oui de la tête et s’en allèrent d’un pas pressé car il faisait très froid et la neige se mettait à tomber. Oui c’était vraiment incroyable qu’une fillette de … de combien déjà..  d’à peine huit ans… restât adossée grelottante contre un mur, sur le trottoir d’une grande ville, en plein hiver. Bien sûr elle avait sa maman à son côté pour la réchauffer, mais savez-vous, quand il fait zéro degré et qu’il neige, la plus câline des mamans ne remplace pas un bon feu.  

 Nadia aurait bien voulu tendre la main aux passants comme le faisait sa mère, mais elle ne le faisait pas. Elle avait compris que les questions d’argent étaient le domaine des adultes, et comme c’était une fille très intelligente, sa mère n’avait pas eu besoin de lui dire deux fois que c’était déjà honteux pour elle de mendier, qu’elle aurait préféré mourir que de voir son amour de petite fille faire l’aumône. 

Tout l’hiver se passa comme cela. Une petite fille et sa maman erraient dans les rues, vivant de la charité et de la soupe pour les pauvres, mais le soir, adossées contre leur mur, transies, elles ne dormaient pas, et Nadia demandait toujours et encore à sa maman de lui raconter. 

- Je te l’ai déjà dit mille fois ! Le jardin sera planté d’arbres gigantesques venant de tous les continents…

- et des tropiques !

- Oui et des tropiques. Et là-bas, tout là-bas, car le jardin…

- Tu avais dit un parc…

- tout au bout du parc, de l’autre côté du lac, on pourra faire du bateau sur le lac, se dressera…

- notre maison !

- Pas une maison, Nadia. Un château !

- Tu as oublié les animaux, les biches… 

 A ce moment, au-dessus de leurs têtes des fenêtres s’ouvrirent, des gens apparurent échevelés, d’autres en bonnet de nuit. On entendait leurs radios, ils se faisaient de grands signes et criaient tellement fort et tous en même temps que Nadia ne comprenait pas ce qu’ils voulaient. Ils avaient l’air heureux, certains se mirent à chanter, beaucoup riaient. Des drapeaux apparurent, plantés entre les barreaux des balcons. Puis des bruits de moteurs et de klaxons, des voitures passèrent à toute vitesse, avec des gens sur les capots qui faisaient de grands gestes, chantaient à tue-tête, hurlaient. L’un d’eux, qui passait sa tête par la portière, apercevant la petite et sa mère, dessinant un V avec ses doigts, leur cria : « Liberté ! ». Nadia était un peu perdue, car c’était la première fois qu’elle voyait tant d’agitation, mais elle n’avait pas peur, elle était comme au cinéma. Sa maman s’était levée, et répondait aux gens par des signes de la main, elle souriait. Maman souriait, et pour la première fois ce n’était pas à Nadia qu’elle souriait. Puis ce furent des explosions de pétards, des enfants des immeubles se retrouvaient dans les rues, montaient sur les voitures, interpellaient d’autres restés sur les balcons. De toute la nuit, Nadia et sa maman ne purent fermer un œil. Et ce qui devait arriver arriva, quand le soleil fit son apparition à l’angle de la rue, elles s’endormirent. 

 C’était le premier jour du printemps. Mais jamais dans aucun pays du monde la plus belle saison n’avait été fêtée avec autant de ferveur. Les gens n’avaient pas dormi, mais ça ne fait rien, tout le monde était dehors. On chantait, et maintenant on dansait. Les voitures ne passaient plus. Comment auraient-elles pu, avec cette foule qui se répandait dans la rue. Dans la rue où, dans un coin, assises au pied d’un mur, calées contre une descente de gouttière, une femme et une fillette dormaient. 

-         Bon jour Na dia… 

La petite frotta ses yeux, et chercha son ourson. Pupuce était bien là. Mais comment pouvait-il parler, alors que sans ses piles il était mort ?

-         Nadia, ma chérie !  

Elle leva les yeux. Devant elle se tenait un homme. 

-         Papa ?  

L’homme s’accroupit, posa sa main sur l’épaule de sa femme.  

 Est-il besoin de nous étendre sur la joie qui, ce matin-là fut celle d’une maman et de sa fille ? La joie ? Oh, beaucoup plus que cela. Car de ce jour, certes des malheureux il y en aura toujours, des pauvres, des meurs la faim, des enfants sans père, sans mère il y en aura toujours. Mais ils ne seront plus abandonnés sans secours, ni méprisés par ceux qui sont pourvus de tout. Nadia se souvient de cet homme qui, par la portière lui avait crié « Liberté ! ». Voilà, c’est cela qui avait changé, la misère était toujours là, mais Nadia avait retrouvé son père, un homme avait rejoint sa femme, des milliers de gens de toutes les couleurs, de tous les âges chantaient et dansaient dans les rues, il n’y avait personne en uniforme pour les arrêter, ni même seulement pour leur faire les gros yeux.  

 Personne ne connaît la suite de cette histoire, les parents de Nadia ont-ils maintenant un travail, un toit, de quoi se nourrir, de quoi rendre heureuse une fillette de huit ans ? Certainement oui, car quand on est réunis, tout est possible. 

 

11:57 Publié dans Nouvelles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : noël, parents, enfant