Pourny
Je ne suis ni ancien déporté, ni fils de… Mais j’ai visité un jour le camp de Buchenwald et celui de Dora où des esclaves fabriquaient les fuselages des V2. J’ai appris beaucoup de choses, en particulier le courage de ces hommes allemands, tchèques, italiens, français, russes qui ont osé, dans les pires conditions infligées par les nazis, s’organiser, résister, faire passer des messages à Londres, et finalement, à Buchenwald, se libérer par eux-mêmes juste avant l’arrivée des Américains. Plus que jamais il faut être vigilant.
Soixante ans après la condamnation des pires atrocités que le monde des hommes n’avait jamais connues, pires parce que programmées, planifiées et organisées à l’échelle d’un continent, il y a encore sur notre sol des individus qui insultent et brutalisent un jeune homme sur le front duquel ils écrivent « sale juif ».
Il y a des hommes qui tuent un homme à cause de son orientation sexuelle.
Il y a des hommes qui provoquent le rire en offensant les victimes de la Shoah.
Il y a des hommes qui lapident des femmes.
Il y a des Français qui descendent dans la rue, clamant des injures antisémites et ovationnant des terroristes qui sont les pires ennemis des Palestiniens et de l’humanité en général.
Il y a des militants de gauche qui se proclament pacifistes et héritiers de Jean Jaurès et qui se mêlent à ces cris.
Il y a la majorité silencieuse qui feint de ne rien voir, de ne rien entendre, de ne rien comprendre, de ne rien savoir et qui n’aspire qu’à la paix…chez elle.
La bête, la bêtise, la bête humaine, la bête immonde respire encore.
Maintenons vivant le serment des déportés de Buchenwald : « Plus jamais ça ! »
Nous ne devons pas garder le silence.
Interêts
liberté, libre pensée, tolérance, démocratie, xénophobie, homophobie, antisémitisme