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04/03/2015

Le Zeiss Ikon Nettar 515/2

   

zeiss ikon,appareils pliants 6x9

Florence, le Ponte Vecchio                    Zeiss Ikon Nettar,  cliché M.Pourny

 

 Je ne connais pas la date de création de cet appareil, qui est présenté en page 65 du catalogue Photo-Plait de 1938. 

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      archives M.Pourny

 Le modèle que j’ai entre les mains est équipé de l’objectif anastigmat Nettar de 11cm ouvert à 1 :4,5 monté sur un obturateur Telma S donnant les vitesses 1/25°, 1/50°, 1/100°, 1/125° plus les poses B et T et retardateur. 

 

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Florence, au bord de l'Arno         Zeiss Ikon Nettar, cliché M.Pourny

 

 

 C’est un appareil pliant à soufflet de 168 x 85 x 47mm (plié). Le boîtier est entièrement métallique, recouvert de cuir noir. Le soufflet est en peau, doublé à l’intérieur d’une toile noire. L’abattant qui porte l’objectif et la partie mécanique de l’appareil dispose d’une pièce métallique qui dépliée permet de poser l’appareil en position verticale. Si l’on veut réaliser une prise de vue horizontale, et pour éviter le bougé, le socle est muni d’un filetage pour la fixation sur trépied (gros diamètre « pas du Congrès », mais des adaptateurs existent).

 

Le Zeiss Ikon 6x9.jpg

cliché M.Pourny

 

 Le déclencheur est sur le dessus, à main gauche, il commande un levier situé près de l’obturateur, levier très souple qu’il suffit de pousser pour déclencher, avec à mon avis moins de risque de bougé, n’oublions pas que la vitesse la plus rapide n’est que de 1/125° seconde. On dispose aussi d’une prise pour déclencheur souple. 

 L’armement se fait en actionnant un levier sur l’obturateur. Une grande couronne crantée permet de sélectionner les vitesses, un curseur commande les diaphragmes de 1 :4,5 à 22. La mise au point se fait par rotation de la monture de l’objectif, les distances sont indiquées en mètres de 1,5m à l’infini. Les réglages se font donc sans difficulté, les indications sont claires, et après environ 75 ans d’existence, aucun grippage n’est à relever. 

 L’avancement de la pellicule se fait comme sur tous les pliants 6x9 en tournant un gros bouton qui commande la bobine réceptrice. Ici, c’est une manette pliante très pratique qu’on manipule entre deux doigts. Attention encore une fois au risque de vues involontairement superposées, l’avancement du film et l’armement de l’obturateur ne sont pas couplés. Je donne à nouveau le conseil de n’avancer le film qu’au moment de la prise de vue. Et encore, il y a des accidents… cela m’est arrivé, quand au dernier moment on décide de ne pas prendre la photo, il faut se rappeler ultérieurement que le film est avancé ! 

 Sur une pellicule 120 (encore disponible aujourd’hui dans le commerce, c’est tout l’intérêt de cet appareil) on obtient 8 clichés 56 x 86mm, d’où l’appellation 6 x 9. 

 Sur le dessus de l’appareil tenu horizontalement, un « viseur » se déplie, et je mets les guillemets. C’est à mon avis le point noir de cet appareil, le cadrage manque totalement de précision. Certes, il y a le viseur à miroir placé sur la platine avant, mais la visée est tout aussi imprécise. J’utilise le viseur pliant, sans oublier de redresser légèrement l’appareil pour corriger la parallaxe. En prise de vue verticale, pour la même raison, pivoter légèrement l’appareil vers la droite. Sinon, le cliché présentera une vue décalée vers la gauche par rapport à l’image cadrée au moyen du viseur. 

 Je cherche désespérément un pare-soleil, accessoire indispensable pour protéger la lentille frontale des rayons du soleil : le traitement anti-reflet des optiques était inconnu à l’époque. A défaut de cet accessoire, je m’arrange pour mettre l’objectif à l’ombre de quelque chose, un arbre, un poteau, un mur, une personne. 

 Les images obtenues sont de qualité, bien nettes. Mais le contraste n’est pas au rendez-vous, ce qui n’est pas un souci en noir et blanc : ne pas mettre dans le même bain le film exposé et celui obtenu avec un appareil moderne. Je préconise une agitation constante dans un révélateur énergique pour redonner de la vigueur aux clichés. En outre, autant pour la planche contact que pour les tirages, il est conseillé de filtrer assez dur, ou d’employer, pour les petits veinards qui en ont encore, du beau chlorobromure (Agfa Record Rapid par exemple) en grade 4 ou 5. Je présenterai des tirages réalisés avec ce Zeiss Ikon d’avant guerre. 

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 Florence                     Zeiss Ikon Nettar,  cliché M.Pourny

 

§

 

Merci à Jean-Paul grâce à qui j'ai ce bel objet entre les mains, appareil qui appartenait à son grand-père.

 

 

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