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21/11/2020

Il aurait fallu

 


 Sacrebleu ! Pas seulement sur les plateaux de télévision, sur les réseaux sociaux, mais aussi au téléphone, dans ma rue, et jusqu’ici, partout. Ils sont partout. Les médecins. Et encore je suis modeste. Je devrais dire les spécialistes. On savait les Jesaistout déjà nombreux dans le pays. Comme certains virus, ils ont le pouvoir de muter. Et les voilà devenus –par quel miracle allez savoir- virologues.

 Entouré comme je le suis, je me soucie de moins en moins de ma santé. Comment craindrais-je quelque chose ?

 Certes il y avait déjà cette tendance dans notre pays à se passer du cabinet médical. On appelait cela l’automédication. Des paroles de ma mère me reviennent : « Si c’était pour me dire ça, j’aurais bien pu me soigner moi-même ». Car pour elle comme pour beaucoup, la médecine devait être une science exacte, un peu comme les mathématiques -qu’elle enseignait d’ailleurs. Virus + diagnostic + médicament = guérison. Seulement voilà, on n’agit pas sur la maladie comme sur une équation du second degré (elle était en collège). La compétence indiscutable d’un professeur dans le domaine mathématique n’implique pas automatiquement l’irréfutabilité du diagnostic établi par le médecin, surtout face à une maladie inconnue.

 C’est ce qui se passe en ce moment. La médecine est impuissante, par manque de connaissances et de moyens. Par conséquent, le gouvernement aussi, qui doit agir sans hésitation, mais aussi sans paniquer les êtres faibles que nous sommes.

 Et pendant que les responsables scientifiques, soignants, politiques et gouvernants affrontent la plus grave crise que le monde ait connu depuis la guerre, il y a ce pékin à deux pas de chez tout le monde qui dit : « Il aurait fallu… », « Il n’y avait qu’à… », « Moi ce que j’aurais fait… », ou encore « On s’y est pris trop tard… ». Quand quelques semaines plus tôt il disait que le gouvernement exagérait l’importance de l’épidémie pour faire oublier des mesures politiques désastreuses.

 Virologues, médecins et maintenant gouvernants. Il y a dans notre pays des millions de présidents de la république potentiels. On peut se dire en aparté « heureusement qu’ils ne sont que potentiels ». Mais ne le crions pas trop fort, car la propagation du virus crée des tensions. Regardez les gens se battre devant les magasins pour un rouleau de papier toilette. Quand la bêtise est à nos portes, la violence l’accompagne.

 Dans ces conditions, la solution, c’est de confiner tout ce beau monde. Cloîtrés chez eux, on entendra moins les imbéciles, et comme en plus c’est la seule façon d’en finir avec l’épidémie, on fait d’une pierre deux coups.


§

01/11/2020

Islamophobie

 


 Je ne comprends pas la tolérance dont font preuve les politiques et les médias à l’égard des intégristes religieux. Ces illuminés qui prennent à la lettre les textes « sacrés » sont des gens dangereux, des ennemis du genre humain. Convertir ou éliminer, voilà toute la sainteté de leur guerre. C’est pourquoi je ne partage pas ce mot d’un ancien président de la république :

« L’islamophobie est condamnable, c’est du racisme ».

 Et alors ? L’islam n’est pas une race. L’islam n’est pas une nation. L’islam n’est pas un peuple. La peur de l’étranger est irrationnelle et dangereuse et conduit au racisme. Mais craindre des préceptes, des dogmes, des pratiques inégalitaires, violentes, guerrières est une attitude tout à fait compréhensible. On peut nouer des liens d’amitié avec des étrangers et craindre le fanatisme. A l’inverse, il peut arriver que les pratiquants d’une religion soient xénophobes. On peut être athée et aimer l’humanité. On peut être islamophobe et fréquenter des amis asiatiques, iraniens, indiens, arabes, kabyles, français, blancs, noirs, jaunes, rouges, africains, asiatiques, américains du nord et du sud, européens. On peut être anticlérical et fréquenter les mêmes.

 Je revendique le droit d’afficher, de manifester mon islamophobie. Pour moi, il n’y a pas de pays catholiques, protestants, bouddhistes, musulmans, animistes, orthodoxes… D’abord, un pays, ça ne sait pas lire, ça ne prie pas, ça ne défile pas derrière des idoles, ça ne voile pas les femmes, ça ne s’enchaîne pas aux grilles des cliniques où l’on pratique l’avortement. Pour moi, il n’y a pas plus de peuple catholique, protestant… D’ailleurs, les gens sont si différents, que je me demande encore ce qu’est un pays, ce qu’est un peuple. On peut se sentir plus proche d’un étranger dont la langue nous est incompréhensible que d’un voisin de palier français de souche. Et inversement.

 Les religions exploitent à fond l’ignorance… allez disons le mot : la bêtise humaine. Le problème avec cette dernière, c’est qu’elle n’a pas de couleur de peau, elle n’a pas non plus de frontière. Malheureusement, car si la bêtise avait sa nation, son état, son peuple, on pourrait la montrer du doigt et rigoler un bon coup. Mais elle se répand, et apparaît quelquefois là où on l’attend le moins, chez des gens très instruits par exemple, cultivés même, et tout près de chez nous. Ces gens s’en prennent à qui ?

 Alors qu’un professeur a été tué atrocement pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, que trois personnes ont été massacrées parce qu’elles étaient chrétiennes, que des passants ont été tués parce qu’ils passaient devant l’ancien immeuble de Charlie hebdo, ces gens instruits, informés, cultivés qui parlent dans la radio s’en prennent à qui ? A la violence ! Les mêmes passent en cortège et prônent l’apaisement dans des marches « blanches ». L’église pourtant meurtrie appelle aussi à la paix, prière en plus. Autant d’attitudes lâches de gens qui ne veulent pas voir, qui ne veulent pas nommer l’ennemi. Et quand par pur hasard, par inadvertance celui-ci est nommé sur un plateau de télé, c’est aussitôt pour le dédouaner en invoquant la misère dans les quartiers, le chômage, l’impuissance des parents, le manque d’éducation, le manque de moyens pour l’école, la disparition des services publics. Bref le coupable, c’est le capitalisme, l’occident colonisateur et raciste qui se croit dispensateur des lumières mais qui en réalité voudrait imposer ses lois au reste du monde. Pour cette idéologie du renoncement, les victimes réelles ne sont pas loin d’être les auteurs des attentats.

 On assiste à une sombre manipulation, selon le procédé du « Turnspeech » cher aux négationnistes : « La Shoah réelle, c’est celle qui se déroule sous nos yeux dans les territoires palestiniens sous la botte israélienne ».

 Jusqu’où faudra-t-il aller dans l’horreur pour voir nos intellectuels de gauche –une certaine gauche- désigner l’ennemi et le combattre ? J’ai peu d’espoir. On sait à quel point la chute du communisme pour eux a été d’autant plus dure qu’elle signifiait du même coup la victoire du Satan capitaliste. Si maintenant on leur enlève l’électorat qui les écoute encore, ces jeunes et moins jeunes des quartiers déjà bien islamisés, ce prolétariat de substitution, que leur restera-t-il ?

 Mais peut-être avons-nous d’autres ressources, des gens qui, sans parler dans le poste, feront leur travail d’explication, n’hésiteront pas à affronter les sujets qui font des vagues, bref des gens courageux qui sauront ne pas fermer les yeux devant l’évidence. Regardez Samuel Paty.


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19:47 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : islam, islamophobie, gauche