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22/01/2010

L'imam de Drancy a parlé

 Certes, Hassen Chalghoumi reste bon musulman bien dans la tradition. Mais il s'oppose catégoriquement au port de la burqa. Interrogé par le Parisien libéré, il fait remarquer que cet accoutrement n'est pas prescrit par la religion :

 

« La burqa, ou devrais-je dire le niqab n'a aucun fondement dans l'islam, ni dans le Coran. Cette tradition très minoritaire renvoie à une idéologie qui saborde la religion musulmane. »

 

Un discours déjà entendu, bien conforme à la pensée politiquement correcte diffusée par l'éventail politique national. Ne pas confondre l'islam tranquille, sympa, soluble donc dans la république (à vérifier) avec le fondamentalisme terroriste. Jusque là rien de nouveau, on entend le même discours de l'Elysée à Solférino.

 

Bon, maintenant ami lecteur, il vaut mieux s'asseoir, cœurs malades arrêtez-vous là . C'est l'imam de Drancy Hassen Chalghoumi qui parle (Le Parisien) :

 

« La burqa est une prison pour les femmes, un outil de domination sexiste et d'embrigadement islamiste. »

 

« Oui, je suis pour l'interdiction par la loi de la burqa, qui n'a pas sa place en France, pays où les femmes votent depuis 1945. »

 

« Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, va jusqu'à proposer le refus de la nationalité française aux femmes portant le voile intégral... Je suis d'accord. Avoir la nationalité française, c'est vouloir partager la vie en société, l'école, le travail... Or, avec un bout de tissu sur le visage, que peuvent partager ces femmes avec nous ? Si elles veulent continuer à porter le voile intégral, qu'elles aillent vivre dans un pays où c'est la tradition, comme l'Arabie saoudite. »

 

 Et allez, l'imam y va de bon cœur :

 

« Personnellement, mes trois filles vont à la piscine. Le Prophète conseille de savoir nager. »

 

« ...quand il s'agit de la santé et de la vie, un homme n'a pas le droit de refuser que sa femme soit examinée par un médecin homme. La République ne doit pas accepter ça. »

 

§

 

 Très cher imam Hassen Chalghoumi,

 

parlez donc à nos élus républicains,

à Martine Aubry, Nicolas Sarkozy, Marie Georges Buffet,

s'il vous plait, très cher imam, secouez donc un peu ces bonnes âmes qui, au nom de la sacro-sainte diversité culturelle, braderaient la république pour un bout de tissu brandi par des illuminés.

 

 Rendez une visite aussi à ces penseurs qui ont perdu la raison, à qui trois cent ans ont suffi pour oublier les Lumières, pour qui une loi interdisant le port de la burqa serait une atteinte aux libertés démocratiques.

 

 Dîtes leur pourquoi il faut sauvegarder les droits et libertés que nos parents et parentes ont courageusement conquis.

 

 Dîtes-leur qu'une grille devant un visage ici est une insulte à celles qui, là-bas souffrent sous la loi islamique et aspirent à l'existence.

 

 Merci.

                                                              §

01/01/2010

L'ennemi n'est plus à nos portes. Il est entré.

 Ils sont légion les pourfendeurs du débat sur l'identité nationale. De gauche, de droite, du centre. Il n'y aura bientôt plus que l'extrême droite pour donner son avis sur la question. Quelle maladresse d'avoir présenté les choses ainsi ! Maladresse voulue ? On finit par s'interroger. Ou négligence, précipitation ? Bref, la question ne se pose pas ainsi. S'il s'agit de se demander : « Qu'est-ce qu'être français ? », et s'il faut « être fier d'être français », le débat risque de tourner court. En se limitant aux seules leçons d'histoire apprises à l'école : des fiers Gaulois, des chevaliers sans peur et sans reproche, de l'héroïne Jeanne bravant les lâches anglais, à la légende napoléonienne (la légende, pas la réalité), à Jean Moulin et de Gaulle, certes il y a de quoi garder la tête haute. Pour le reste, ce qu'on a appris par soi-même, les zones d'ombre, la tête on est parfois tenté de la rentrer dans les épaules. Ne nous y attardons pas, ce n'est pas le sujet.

 

 Mon grand-père était un immigré italien. Il a été bien accueilli en France. Il a fondé une famille. Il avait un travail. Il respectait les lois du pays d'accueil. Qu'il ait été italien n'a nullement nuit aux rapports avec ses concitoyens, je dirais bien au contraire, la présence d'étrangers à la langue, à la culture, aux traditions différentes peut contribuer à ouvrir les esprits des gens du cru. Peut contribuer. C'est une possibilité. Des Polonais, des Arméniens, des Portugais, des Espagnols, des Algériens sont venus dans notre pays sans que jamais l'identité nationale fût en danger. Si, elle le fut, quand les lois antisémites de l'Etat français ont livré aux nazis des gens qui contribuaient au moins autant que les autres à la prospérité de la nation, et pour qui la nationalité française n'avait jamais fait aucun doute (à ajouter dans la colonne « zone d'ombres »).

 

 Alors aujourd'hui, problème d'identité nationale ?

 

 Je crois surtout qu'il y a un problème avec la république.

 

 Voilà maintenant en gros trois cent ans que, au moins à l'échelle de l'Europe, les peuples se sont battus pour conquérir démocratie et liberté. Pas toujours victorieusement, avec des résultats parfois tardifs (le vote des femmes en France...), ces luttes ont payé, au prix d'immenses sacrifices, au prix de la Terreur, de révolutions et de guerres sanglantes, de grèves dures, de guerres civiles, des droits fondamentaux ont été acquis. Les monarchies de droit divin ont été abolies, les religieux ont été écartés du pouvoir, les écoles se sont ouvertes à tous les enfants, les femmes ont pu s'émanciper, le travail des enfants a été interdit... Et surtout, surtout, je parlais des écoles : ouvertes à tous, elles ont permis d'instruire, d'ouvrir les esprits, de développer l'intelligence, la conscience, la responsabilité.

 

 Oui, problème avec la république. Car ses représentants aujourd'hui, au pouvoir et dans l'opposition, ont oublié ce qu'ils ont appris. Ou alors feignent-ils l'amnésie ? Sont-ils doués d'une exceptionnelle faculté d'oubli ?

 

 Plus exactement, leur mémoire est sélective.

 

 Que la France fut la fille aînée de l'Eglise, cela n'échappe à la mémoire d'aucun de nos politiques. Les courbettes d'un président au Vatican, aux genoux d'un pape qui béatifie Pie XII et qui écoute complaisamment les élucubrations d'un évêque négationniste, cela ne révolte qu'une minorité de laïques.

 

 Qu'un maire de la capitale baptise Jean-Paul II une place de Paris, cela ne révolte que cette minorité de gens qui se souviennent... de la peu glorieuse béatification de prêtres franquistes espagnols, qui se souviennent de ces déclarations fracassantes condamnant l'usage du préservatif, alors que la maladie prolifère en Afrique et sur tous les continents.

 

 Que la maire d'une grande ville accepte sous la pression des représentants d'une religion primitive, de définir des heures séparées pour les deux sexes dans les piscines, cela n'offusque que la droite, et encore, parce que la magistrate est de gauche !

 

 Qu'il faille parlementer pendant des mois, créer une commission, engager des débats sur les radios et télés, laisser la parole à des illuminés, visiteurs venus de siècles où la femme n'existait pas encore, tout cela pour savoir si des êtres déguisés en Belphégor peuvent encore ou non circuler dans les rues, cela n'étonne pas grand monde, sauf peut-être ces femmes qui dans ces lointains pays théocratiques voudraient bien en finir une fois pour toutes avec l'obscurantisme et les ayatollahs.

 

 Que le maire d'un arrondissement de Paris tolère la présence dans l'espace public de centaines d'hommes en prière rituelle cinq fois par jour, cela doit révolter beaucoup de monde dans le quartier, mais chut, il faut se taire au risque d'être qualifié de raciste, alors qu'il s'agit d'une violation de la loi républicaine.

 

 Qu'on ne serve plus de jambon dans certaines cantines scolaires, que certaines boucheries ne servent plus que de la viande de bêtes abattues selon le rite musulman, que des livres mettant en cause la théorie de l'évolution soient distribués dans les CDI des collèges, que des religieux ou qui se proclament comme tels viennent mettre leur nez dans les programmes scolaires, qu'on construise des édifices religieux à tire-larigot, alors qu'on manque de logements...

 

 La réponse à ces agressions contre les lois de la république serait d'organiser un débat ? Ridicule. Je sens confusément qu'on va se mettre à genoux et que ça va tourner court. Réveillons-nous plutôt ! L'ennemi n'est plus à nos portes. Il est chez nous. Quand je dis « chez nous » (pour les gauchistes attardés) je n'entends ni chez les hommes blancs, ni chez les français de souche, j'entends plutôt que l'ennemi s'installe tranquillement et sans rencontrer de résistance dans les démocraties occidentales, qu'il fait son nid. Et j'entends surtout que l'ennemi n'a rien à voir avec une race ou une ethnie, si ce n'est celle des barbares de la pire espèce, les religieux fanatiques, qui sont de tous les pays et de toutes les époques.

 

 La république, ce sont des lois écrites. Appliquons-les.

 

§

 

 

05/12/2009

Au nom de la République !

 

Elus des beaux quartiers, vous êtes bien imprudents.

Ce dieu qu'on dit clément et miséricordieux

Ivre de guerre, parti d'Orient vers Occident

Ne cesse de défier ceux qui, fermant les yeux

 

Déroulent un tapis rouge aux Frères Musulmans.

De pardons en replis, et de villes en quartiers

Bientôt du nord au sud les minarets dressés

Tueront la République au nom du saint Coran.

 

Riez ! Riez donc ! Mais craignez aussi pour vous

La vague des fous de dieu inondant les cités

Chez vous déferlera. Dans le pays entier

Par des appels à la prière cinq fois par jour

 

La vie s'arrêtera le temps d'un fol sermon

Tous en bas prosternés, là sous vos fenêtres

Une fois dix fois cent fois mille fois répéteront

« Allah est grand et Mahomet est son prophète ».

 

De mosquées et minarets le peuple n'a besoin,

Mais de boulot, de sous, d'écoles et d'hôpitaux,

De paix et liberté, alors prenez bien soin

Oh vous les décideurs, sortant de vos bureaux

 

De prendre l'air, tendre l'oreille et de cesser

Dans vos déclamations autant qu'en aparté

 

De prendre ceux d'en bas pour des esprits obtus

Car le peuple est lucide, et nos voisins Helvètes

En un vote massif, sur l'oeil de leurs élus

Ont su d'un coup d'un seul ajuster des lunettes.

 

 

                                   §