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09/09/2010

Brûler le coran ?

 

 Un nouveau fou de dieu vient de surgir, celui-là est chrétien (ils ne sont pas tous musulmans, ce n’est pas rassurant pour autant). Il propose de brûler le coran au jour du 11 septembre, anniversaire de l’attentat qui fit 3000 victimes à New York.  

 Brûler un livre, quelle horreur ! Autodafé (1), acte de foi, d’inquisition, de police de la pensée, cela rappelle de tristes souvenirs, et pas si lointains, ici en Europe les nazis mettaient le feu aux plus grandes œuvres de la culture allemande quand leurs auteurs étaient désignés comme juifs. Soixante-dix ans après, faudrait-il pour autant brûler Mein Kampf ? Retirer les œuvres de Gobineau (2) de toutes les bibliothèques ? Interdire toute publication des thèses négationnistes ? Oter le droit à la parole à ces intégristes religieux qui veulent imposer l’enseignement des thèses créationnistes dans les écoles aux USA, intégristes dont fait partie ce chrétien qui propose de brûler le Coran ? 

 Brûler un livre est un acte barbare, même si certains ne sont pas à mettre entre toutes les mains, mais à quoi bon interdire à des lycéens la lecture de Mein Kampf si dans le même temps on leur en explique l’irrationalité, si on leur projette le film Nuit et Brouillard, si on les promène à Drancy (3), au Struthof (4), à Auschwitz ? 

 Et puis n’oublions pas que le Coran nous a été envoyé du ciel (XX-112), qu’il a donné beaucoup de travail à Mahomet qui craignait toujours d’oublier un mot car Gabriel (5) parlait trop vite. N’oublions pas surtout que Tout-puissant est clément et miséricordieux, mais aussi qu’il est terrible dans ses vengeances (VIII-25). Allez, mettons ces sottises de côté, rangeons-les soigneusement près de St Thomas d’Aquin et du Pentateuque, dans le rayon des horreurs et du paranormal. 

 Par contre, si ce triste événement a lieu, quelle aubaine pour les islamistes qui savent si bien jouer les martyrs. Je pense aussi à nos encenseurs de la multi culturalité, qui frétillent d’impatience et qui auront vite fait d’accuser libres penseurs et blasphémateurs de racisme, de xénophobie, et d’intolérance.  

 

(1) autodafé n. m. 1. Cérémonie au cours de laquelle le pouvoir séculier faisait exécuter les jugements prononcés par l’Inquisition. ­ Supplice du feu.

 2. Destruction par le feu. Faire un autodafé de ses papiers de famille. 

(2) Gobineau (Joseph Arthur, comte de) (Ville-d’Avray, 1816 ­ Turin, 1882), diplomate et écrivain français. Sa thèse de la race germanique «pure» ( Essai sur l’inégalité des races humaines, 1853-1855) a été exploitée par les pangermanistes (H. S. Chamberlain) et les nazis.

(3) Drancy : Camp d’internement et de transit (essentiellement des Juifs) sous l’occupation nazie.

(4) Struthof, écart de la com. de Natzwiller (Bas-Rhin), près de Schirmeck. Camp d’extermination nazi (1941-1944) où moururent plus de 20000 détenus. En 1950 y fut édifiée une nécropole des victimes des camps de concentration.

(5) Gabriel (en hébr., «homme de Dieu») ; Selon l’islam, l’ange Gabriel révéla le Coran à Mahomet.

 © Hachette Multimédia / Hachette Livre, 2001