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05/03/2011

Votre Sainte Eglise n'a pas de leçon de laïcité à donner à l'islam

 

 Si on pouvait en finir avec les racines ! Mais quelles racines Monsieur Sarkozy ? Chrétiennes ? Mais que m’importe le baptême de Clovis ? Dois-je rappeler tout le mal que votre sainte Eglise a fait au peuple ? à la France ? au monde ? A-t-on oublié avec quel acharnement Elle s’est employée à défendre la monarchie et ses privilèges quand un peuple affamé se préparait à transformer un pays et le monde ? Avec quelle violence, alors en pleine force de l’âge, Elle infligea tortures et peine de mort aux esprits éclairés, scientifiques, philosophes et aussi ne l’oublions pas, chrétiens dont la foi sincère mais non conforme au dogme était jugée hérétique ? Doit-on rappeler les conversions forcées, la persécution des juifs à la veille des croisades et encore après, et rappeler les dragonnades, le sort réservé aux protestants après la révocation de l’édit de Nantes ? Et rappeler quel fut Son rôle pendant le deuxième conflit mondial et le génocide nazi ? 

 Voyez-vous, si le peuple français cherche ses racines, je ne souhaite pas qu’il les cherche dans cette direction. De ce côté, il y eut trop d’intolérance, d’aveuglement, de violence. Des racines ? Un terme qui convient aux végétaux, pas aux êtres humains que nous sommes devenus, par l’évolution, l’expérience, l’intelligence, la mobilité, la liberté. Je suis certain Monsieur, que nous devons plus à Périclès qu’à Clovis. Plus à Socrate qu’à Thomas d’Aquin. Plus au courage de Jean Moulin qu’au silence de Pie XII. Plus à l’auteur de « L’esprit des lois » qu’au « préposé général » de la compagnie de Jésus porte-parole de l’absolutisme.  

 Si des racines sont à chercher, c’est au pied, en baissant la tête. La France ferait mieux de se souvenir, oh là attention, pas de ces héros de champs de bataille qui ont semé la mort sur l’Europe et outre-mer, non, pas des Louis XIV ou Napoléon, monstres qui seraient aujourd’hui présentables devant un Tribunal Pénal International, non. Ceux-là ne méritent pas qu’on se souvienne. Mais qu’on rappelle les vrais héros, ceux qui, contre une terrible adversité, ont mis leur esprit au service de la paix, de la tolérance et du progrès humain. Il y en a des milliers dont les corps reposent sous notre sol. Et ceux-là, Monsieur, au-delà de tout chauvinisme, ne sont pas tous français. Il y en a des milliers, Américains, Britanniques, Africains qui se sont battus, ici, pour qu’aujourd’hui un président de la république soit élu par un peuple, un peuple disposant de toutes les libertés.  

 Si une religion à but totalitaire menace aujourd’hui laïcité et démocratie dans notre pays et sur le continent, ce n’est pas en faisant l’apologie d’une autre que nous l’arrêterons. Votre Sainte Eglise n’a pas de leçon de laïcité à donner à l’islam. Et de dire cela ne m’empêche pas de respecter les chrétiens sincères, s’ils pratiquent leur culte en privé, et s’ils se défendent d’affirmer que ce sont là mes racines.

02/03/2011

Larmes de crocodile

 

 Indignation générale. Les crimes de Khadafi indisposent le monde entier. Jusqu’aux plus fidèles supporters du monstre.  

 Question : qui s’intéressait il y a seulement 1 mois à la situation du peuple libyen ?  

 Il n’y a pas si longtemps, alors que l’Innommable était déjà dictateur et sanguinaire, son anti-américanisme, sa posture anti-occidentale étaient approuvés et même admirés par certaines gauches et extrêmes gauches mondiales.  

 Mais le vent a tourné. La monstruosité du héros anti-impérialiste se révèle au grand jour quand son peuple se réveille. On ne sait pas si le jet stream planétaire de la démocratie viendra à bout des barbaries totalitaires. On ne sait pas, on le souhaite. Mais ce qu’on sait, ce qu’on voit, c’est que des peuples se lèvent qui font entendre la voix de la raison restée trop longtemps inaudible dans ces parties du monde. Et les bêtes immondes blessées, acculées, montrent ce qu’elles sont quand les armes qu’elles ont elles-mêmes affûtées se tournent contre elles : des êtres cupides qui n’ont réussi qu’une chose, spolier le peuple et amasser des fortunes. Le vent a tourné, la tempête gronde. Les rats quittent le navire, et pas seulement les membres des cliques dictatoriales. Les amis d’antan –communistes en particulier qui ne levaient pas le petit doigt contre Khadafi (1) après avoir adulé les Honnecker et Ceaucescu, ces bâtisseurs de palais pour eux, de prisons pour leurs peuples, les communistes maintenant vont-ils oser poursuivre le guide d’un pays frère pour crime contre l’humanité ?  

 L’ONU prend ce chemin. Bizarre aussi cet empressement de l’organisation internationale pour condamner le dictateur. Je me rappelle une certaine conférence à Durban, au cours de laquelle les accusations d’atteinte aux droits de l’homme étaient exclusivement pointées sur Israël. Les atteintes aux droits des femmes dans les pays musulmans ? Motus. Les déclarations guerrières et antisémites de Ahmedinejad ? Bouche cousue. Plus récemment : la persécution des chrétiens d’Orient ? Chut… Le sort de Sakineh ? Les condamnations des opposants en Chine ? Le Tibet ? Les emprisonnés politiques à Cuba ? Les provocations guerrières de la Corée du nord ? Chut ! L’ONU se réveille un peu tard, ce qui nous donne le droit de mettre en doute la sincérité des membres de sa commission des droits de l’homme, à majorité musulmane ou tiers-mondiste il est vrai.  

 Quant à la France, et à bien d’autres états éplorés aujourd’hui sur le sort du peuple libyen, que n’ont-ils pas réagi plus tôt ? Après l’attentat meurtrier sur le vol écossais, attentat commandité par ce même dictateur, les familles des disparus se sont battues pour que les coupables soient jugés. La France a fait la sourde oreille. Et Kadhafi fut invité dans notre pays, celui où sont enterrées des victimes de sa folie sanguinaire.  

§

 

  (1) Les communistes et Khadafi, références : 

 l’Humanité des 3 et 4 janvier 1991 (sur le rallye Paris-Dakar en Libye sans aucun commentaire politique, et Khadafi présenté comme modérateur et négociateur dans la crise du Golfe) ;

l’Humanité du 16 avril 1992  « les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France et la cohorte des vassaux et des mendiants… » qui exaspèrent « des centaines de millions d’hommes et de femmes du sud… » ;

l’Humanité du 28 mars 1998 : Castro, Rasfanjani et Khadafi « Des dirigeants de trois Etats que les Etats-Unis considèrent comme "hors la loi" et tentent de mettre au ban de la communauté internationale. » S’ils n’étaient pas hors la loi, qu’étaient-ils donc pour les communistes français ? 

 

Plusieurs remarques : 

1/ On met dans le même paquet un peuple et son dictateur. S’attaquer à Khadafi, c’est s’en prendre au peuple libyen ;

2/ On attise l’opposition peuples du sud/ occident, en accusant –et en des termes qui rappellent la littérature stalinienne (vassaux, mendiants)- les sempiternels coupables que sont les états occidentaux, USA en tête ;

3/ L’humanité rejette les mesures qu’elle qualifie de mesures de force et d’intimidation (l’embargo). Bon. Que proposaient les communistes ?