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27/10/2018

Questions

 



 Combien d’instantanés faut-il prendre avant qu’aucun membre du groupe ne ferme les yeux ou ne grimace ? Le cinéma par sa perception du mouvement ne traduit-il pas mieux la réalité ?

 Un événement peut-il s’expliquer si l’on ne sait pas comment on en est arrivé là, si on ne connaît pas l’histoire ?

 Le docteur passe dans les chambres. Elle s’inquiète de la température d’un patient. On lui répond par un nombre. Pourquoi répond-elle qu’elle en veut plusieurs, pour ce matin, hier et avant-hier et peut-être plus encore ?

 Justice. Faut-il juger et sanctionner le délit sans examiner ses antériorités ? Va-t-on condamner un homme pour ce qu’il a fait à l’heure et à la minute ? Ou tenir compte de son histoire personnelle et des circonstances ? Rappelez-vous cette mère sans ressources qui avait volé des jouets dans un magasin pour le noël de ses enfants ?

 Deux élèves ont la même note moyenne. L’appréciation doit-elle être la même alors que les résultats de l’un dégringolent, tandis que ceux de l’autre sont en progression ? Doit-on tenir compte de l’effort accompli ?

 Assistance ou stimulation ? La communauté doit-elle aider indistinctement tous les gens qui sont dans la pauvreté ou cesser d’assister ceux qui profitent des subventions sans bouger ? Doit-elle réserver son aide à ceux qui  cherchent à s’en sortir ?

 

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09:17 Publié dans libre pensée | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dynamique

15/10/2018

Y’a pas d’souci

 


 Un philosophe nous dit que l’homme vit dans le projet. Il n’y a rien de plus vrai. Et ce n’est pas toujours pour notre bonheur. Certes il nous arrive dix fois, cent fois dans une vie d’attendre un heureux événement, de croire en la réussite de ceux qu’on aime, de voir les hommes faire la paix, bref d’envisager l’avenir avec enthousiasme. Mais ce qui nous mine, ce sont mille soucis qui nous accablent et troublent notre sommeil. Il y en a de terribles et je n’ai pas aujourd’hui le cœur d’en parler. Et tous les autres. Minuscules, insignifiants. Me rendre avant mercredi au laboratoire d’analyses car le médecin attend les résultats pour vendredi, mais la voiture est au garage car la pièce commandée n’est toujours pas disponible et aller en ville en vélo je ne pourrais le faire qu’en danseuse à cause de cette fracture du coccyx qui ne se remet pas, quand à demander l’aide du voisin, je l’ai déjà trop fait, il a lui-même ses petits soucis, je ne veux pas lui en ajouter. Une nuit blanche entière à me demander comment je vais m’en sortir. Pauvre de moi ! Si je prenais seulement conscience que tout cela n’est rien !

 Il faudra qu’un jour une personne qui m’est chère m’apprenne qu’elle n’a plus que quelques mois à vivre pour que mon laboratoire, mes analyses, ma voiture en panne, mon coccyx et la gêne que j’éprouve à déranger mon voisin, toutes ces choses s’évanouissent pour réaliser enfin que les moments que je vis sont ceux d’un homme heureux. Faut-il ainsi connaître le malheur des autres pour que j’oublie le mien ?

 Ou vivre comme un animal. Manger, dormir, procréer, mourir sans le savoir. Impossible bien sûr dans la société humaine qui m’attend au tournant, travail, sécu, impôts, obligations, réglementations, « vivre ensemble », éducation des enfants, éloignement du laboratoire d’analyses, pharmacopée pour calmer la douleur au coccyx et j’en passe. Il y a peut-être une solution. Si la recette du bonheur consiste à faire le vide dans sa tête, plutôt que de garnir le compte en banque des marchands de techniques et de produits relaxants, à partir de maintenant je note toutes les obligations et ennuis à venir sur un agenda. Pour libérer mon esprit et faire tourner en moi tous les moulins de l’espoir (1).

 

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(1) en remerciement au compositeur Michel Legrand dont la passion amoureuse fait tourner « tous les moulins de son cœur ».

12/10/2018

A celui qui parle de ce qu'il ne connaît pas

 

Les mots les plus pertinents que j'ai entendus depuis bien longtemps après le discours d'un homme d'église s'opposant à l'avortement:

"Pas d'utérus, pas d'opinion !"

 

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