21/11/2009
Une manifestation très silencieuse
Sur Orange actualités le 31 octobre 2009 :
« Selon les premiers éléments de l'enquête, la chef d'agence d'un bureau de poste de Noisy-le-Grand a été suivie jeudi soir jusqu'à son domicile à Fontenay-sous-Bois par trois hommes, dont au moins un muni d'une arme de poing.
Ceux-ci l'ont contrainte à monter dans une voiture et l'ont menacée pour qu'elle leur donne les clés et les codes d'accès de l'agence, a-t-on expliqué de source judiciaire.
Comme elle ne disposait que des clés et pas des codes d'accès de l'agence, les trois hommes l'ont ensuite séquestrée dans son appartement avec son mari et son frère pendant toute la nuit. Les trois victimes ont raconté avoir été bâillonnées et ligotées. Les deux hommes étaient menacés pendant que la femme était violentée.
Les agresseurs l'ont notamment menacée de lui verser de l'alcool à brûler sur le corps et de l'embraser. Ils l'ont aussi brûlée à l'abdomen avec un fer à repasser, selon une source policière.
Vendredi vers 7h00, les trois agresseurs ont quitté le logement, emmenant la chef d'agence avec eux, pour se diriger vers le bureau de poste.
Son mari a réussi à se libérer et à prévenir la police, selon la même source. Un appel ayant été diffusé, des policiers ont repéré à Noisy-le-Grand trois hommes avec une femme correspondant au signalement. Ils ont pu interpeller l'un des agresseurs, mais les deux autres ont pris la fuite, laissant leur victime derrière eux, selon la source judiciaire. »
Fin de citation.
Un reportage bien détaillé. Cependant, il semble qu'il manque quelque chose... voyons voyons...
Eurêka, j'ai trouvé ! Il n'est pas fait mention d'une manifestation silencieuse en hommage à la victime. Les jours suivants, radios, journaux, bouches cousues. S'il y eut une manifestation, elle le fut vraiment, silencieuse.
Bof, après tout, c'était une femme, qui revenait de son travail, pas de quoi en faire des tonnes. Ah, si ç'avait été un jeune désoeuvré, ayant eu une jeunesse difficile dans un quartier défavorisé, n'ayant rien fait de grave à part quelques incivilités et avoir mis le feu à quelques voitures après tout ce ne sont que des gamins il faut bien qu'ils s'expriment, alors là, on en aurait entendu des avocats, sur toutes les chaînes, on en aurait vu des calicots fustigeant les « discriminations », MRAP et Ligue des droits de l'homme en tête -à propos à quand une Ligue des droits des Etres humains ?- derrière Monsieur le Maire et son écharpe, des habitants du quartier seraient descendus dans la rue, sans oublier les copains et copines, les membres de la famille, les représentants des associations et des partis politiques, sans oublier les candidats aux présidentielles, et Besancenot aurait fait un discours.
Vraiment dommage qu'il n'en ait pas fait un, occasion loupée, la victime était une postière.
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11:45 Publié dans étrange | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : délinquance, violence, victime, solidarité
19/11/2009
Madagascar: appel à la solidarité
Je ne suis pas resté insensible à cet appel, d’ailleurs comment pourrait-on l’être ?
CRISE HUMANITAIRE A MADAGASCAR Appel à la solidarité et à l’intervention internationale |
Combien de morts faudra-t-il pour que la communauté internationale s’émeuve enfin et que l’on vienne effectivement en aide à la population malgache ?
Madagascar est un pays en guerre. Il ne s’agit pas ici d’une guerre d’invasion. Il s’agit d’une véritable guerre menée par un groupe d’individus qui, à travers un coup d’état, ont effectivement pris de manière anticonstitutionnelle le pouvoir en s’alliant à une frange soudoyée de l’armée, contre les citoyens malgaches épris de démocratie.
En ayant pris le pouvoir sans réel projet politique, préoccupés avant tout d’écarter les gens de l’appareil d’état qui auraient pu s’opposer à eux, ils se sont avérés incapables de fédérer les différentes forces politiques du pays, ou de les impliquer pour parvenir à une solution de consensus. Qui plus est, refusant ce consensus qui aurait pu ramener la paix, ils démontrent aujourd’hui une incompétence politique, technique et économique qui a mené en quelques semaines le pays à une véritable cataclysme économique (faillites en cascade, arrêt des flux douaniers, disparition intégrale du tourisme …).
La population qui aspire au respect de la légalité et des valeurs démocratiques a manifesté contre ce coup d'Etat et a réclamé le retour à l'ordre constitutionnel. Mais les manifestations pacifiques de cette population, qui n’a jamais exprimé un quelconque appel à la violence, ont été et sont encore violemment étouffées.
Les tentatives d’intimidation voulant juguler l’expression des citoyens, ont rapidement évolué en répression : arrestations arbitraires, enlèvement et disparitions de personnalités politiques et de journalistes, censure des médias (condamnée par Reporters Sans Frontières), assassinat et dispersion de manifestants par des tirs à balles réelles, intimidations vis-à-vis du corps médical hospitalier pour dissimuler les effectifs de victimes… etc …
L’insécurité qui s’est installée, caractérisée par des exactions de plus en plus violentes et de plus en plus systématiques (pillages, intrusion dans les maisons, enlèvements, racket, …) menées par un corps d’armée renégat et des milices privées affidées au pouvoir, a installé un véritable climat de terreur.
Si la résolution de cette crise doit appartenir avant tout aux malgaches eux-mêmes, la violence de ces évènements nous laissent aujourd’hui désemparés, d’autant que le danger est grand de voir, dans le désastre économique et politique que vivent aujourd’hui les malgaches, se déclencher en plus une véritable guerre civile alimentée par les enjeux de pouvoir des différentes factions alliées hier pour renverser le gouvernement en place et qui ne tarderont pas demain à se déchirer. La Communauté Internationale est témoin de cette situation, mais reste relativement muette, peut être à défaut d’information ou de volonté politique. Après l’avoir vue formellement condamner le coup d'Etat, notre inquiétude est grande qu’une reconnaissance de fait par la communauté internationale se fasse au fil du temps de cette autorité mise en place par un putsch, au détriment des intérêts vitaux et des aspirations démocratiques des citoyens malgaches et de la sécurité de leur avenir.
Nous en appelons aujourd’hui à toutes les instances, organisations, groupements politiques, groupements d’individus citoyens, pour qu’ils nous reconnaissent et nous soutiennent, à travers toute forme d’action, dans notre lutte pour un retour à la paix civile et un retour au respect des plus élémentaires principes démocratiques.
Un réseau de citoyens malgaches |
Coup d’état, frange soudoyée de l’armée, incompétence technique, politique et économique, manifestations pacifiques violemment étouffées, arrestations arbitraires, enlèvements et disparitions de personnalités politiques et de journalistes, censure des médias, assassinat et dispersion de manifestants par des tirs à balles réelles, intimidations… voici un vocabulaire malheureusement bien connu, qui traduit tout le mal dont sont capables les régimes totalitaires.
Cela se passe en 2009 à Madagascar, vingt ans après la chute d’un mur célèbre derrière lequel sévissaient des imposteurs assoiffés de pouvoir. Voyez-vous, le ventre de la bête est bien encore fécond. Ah bien sûr, cela ne se passe pas en Europe. Madagascar est loin, très loin, presque aussi loin que cette Afrique du sud qui accueillera la Coupe du monde de foot. Mais voilà, le sport a un retentissement mondial, même s’il est l’occasion d’assister à des matches dénués de toute sportivité, scènes de violence gratuite, voir les affrontements entre supporters égyptiens et algériens récemment.
Mais à Madagascar, la violence ne l’est pas, gratuite. Elle s’abat sur un peuple. Alors parlons-en. Pour plus d’information, rendez-vous sur :
http://citoyennemalgache.hautetfort.com/alerte/
16:05 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : madagascar, démocratie, constitution, appel à la solidarité internationale
14/11/2009
Quelques jours...
...de vacances , voir mes enfants, promenades à la campagne... à bientôt.
14:17 | Lien permanent | Commentaires (0)