22/01/2025
Démocratie contre fanatisme, un combat inégal
Ceux qui sortiront des prisons israéliennes sont des terroristes. Celles et ceux qui ont été enfermés dans les tunnels depuis le 07 octobre ne seront jamais libérés. Quand ils pourront enfin inspirer l’air libre, ils continueront longtemps à vivre et revivre le cauchemar que les barbares leur ont fait endurer.
Des centaines de terroristes libérés pour quelques innocents relâchés: ce n’est pas un échange. D’ailleurs entre la démocratie et le fanatisme, il ne peut pas y avoir d’échange, encore moins de dialogue. Il n’y a que rapport de forces. Et question force, le Hamas est imbattable car à celle-ci il ajoute la perversité, comportement dont sont incapables les démocraties, le peuple ne leur pardonnerait pas.
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11:19 Publié dans libre pensée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hamas, terrorisme, démocratie
09/08/2024
Hurler ou réfléchir
Au lieu de se perdre en sarcasmes contre l’extrême droite, il faudrait se demander pourquoi dix millions d’électeurs accordent leurs suffrages au Rassemblement national.
Mais « se demander pourquoi », c’est réfléchir. Une activité difficile, surtout si elle risque de mettre en cause ses propres convictions. Nietzsche disait que celles-ci sont pires que les mensonges. En outre, crier dans la rue « Le fascisme ne passera pas » est bon pour la conscience, avec l’impression d’agir contre le diable.
Depuis environ cinquante ans, de gouvernement en gouvernement, l’état a rendu les armes. Sous la dictature idéologique d’une gauche qui interdit d’interdire, qui confond liberté et laisser faire, islamophobie et racisme, qui ne voit dans le maintien de l’ordre que des violences policières, et qui juge les manifestations de rue plus démocratiques que les consultations électorales, la majorité des élus de la république se sont rendus involontairement complices des pires ennemis de la démocratie.
On pourra hurler pendant des années encore « le fascisme ne passera pas », si personne n’ose changer le cap, remettre le pays sur les rails, il n’est pas impossible qu’un jour le fascisme passe.
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11:45 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : gauche, fascisme, démocratie
04/05/2023
Casseurs
Mépris pour les symboles et les valeurs de la république, haine de la police et des institutions, goût prononcé pour la violence, aptitude particulière à se cacher et se fondre dans la foule, voilà les révolutionnaires des temps nouveaux.
Il fut un temps où le socialisme à l’est faisait tourner à plein régime l’idée révolutionnaire. Le goulag et la faillite du communisme ont tout remis en cause. En manque d’un idéal crédible et mobilisateur à proposer, l’extrême gauche est en errance. Il y a le dépit, même la rage, d’avoir perdu la guerre contre le Grand Satan, mais aussi ces casseroles que les révolutionnaires encore actifs traînent derrière eux. Après le goulag, aller convaincre les peuples que le socialisme peut être encore aujourd’hui une perspective pour l’humanité ? La violence des manifestations avec la présence quasi permanentes de casseurs, peut s’expliquer par ce trou béant laissé dans la mémoire collective. A court d’arguments les esprits s’échauffent, c’est humain. Quand il n’y a plus rien à croire, c’est désespérant.
« …mais que feriez-vous donc sans « ennemis » ? Mais vous ne pourriez plus vivre, sans « ennemis » ; la haine qui n’a rien à envier à la haine raciale, voilà l’atmosphère stérile que vous respirez… » (1)
A ces fous de tout, il faudra qu’un artiste érige une statue. Fière, puissante, la République se dresse. Elle est magnifique. Elle prend quelque repos, s'appuie sur la tête d'un homme qui chancelle. Les deux trous de sa cagoule ne sont plus en face des yeux. Une boule de pétanque tombe de sa main (2). Sur le marbre de son dos, un espace laissé libre par le sculpteur permettra au passant amusé de faire des petits dessins, croix gammées, faucilles, marteaux et sur le socle on lira, gravé dans la pierre : « Ære perennius exegi monumentum » (3).
(1) Soljénitsyne, lettre au secrétariat de l’Union, le 12 novembre 1969
(2) La boule de pétanque comme arme par destination remplace « avantageusement » le pavé car elle épargne au casseur le laborieux dépavage des rues.
(3) « J'ai érigé un monument plus durable que l'airain. »
10:22 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cagoule, casseurs, police, manifestation, démocratie