08/10/2009
Certains savent de quoi ils parlent
Les femmes étaient tenues à part à tous les niveaux de la société. Dans certaines réceptions officielles on commença à séparer par sexe les invités, les personnalités féminines les plus importantes étant elles-mêmes isolées de leurs collègues masculins. A la télévision, les présentatrices furent priées de couvrir leur tête de dupattas, et celles qui refusèrent furent congédiées. Les athlètes des excellentes équipes de hockey féminines pakistanaises durent se couvrir les jambes sur le terrain, ce qui les empêcha du même coup de participer aux compétitions internationales. Le zèle islamique du régime allait parfois jusqu’à l’absurde. « Cette photographie montre une femme jambes nues » reprochait un censeur du régime au rédacteur en chef d’un journal, désignant l’illustration d’un article sur la coupe du monde de tennis. « Ce n’est pas une femme, répliqua le journaliste, c’est Björn Borg ».
Benazir Bhutto, une autobiographie, p317
Ainsi que l’a très clairement expliqué son plus remarquable théoricien Adolf Hitler, on impose peu à peu le totalitarisme à une société, en y infiltrant des habitudes insensiblement acquises et acceptées.
Jean-François Revel.- La nouvelle censure, p.212
13:39 Publié dans libre pensée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, liberté
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