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25/06/2014

Révoltant !

 

 On apprend que "Perm-36" le musée sur la répression politique en URSS est menacé de fermeture. Inouï ! Impensable!

 C'est une double peine infligée à toutes ces femmes, tous ces hommes qui ont souffert et pour plusieurs millions d'entre eux sont morts, innocents, démocrates, et même communistes, persécutés et déportés par un régime qui ne supportait aucune opposition, aucune divergence, aucune question.

 Cette fermeture annoncée si elle se confirme est un soufflet pour tous les démocrates du monde, pour tous les défenseurs de la liberté. 

10:28 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : communisme, goulag, urss

18/06/2014

Un Lumière 6x9 d'avant-guerre

 

lumière,appareils 6x9 pliants,fidor

                                                                                                                                                              cliché M.Pourny

Saint Valérie en Caux, cliché obtenu avec l'appareil 6x9 pliant Lumière, objectif Fidor de 110mm

 

Les appareils pliants furent à la mode jusque dans les années cinquante. Ils étaient destinés aux amateurs. Leur principal avantage était leur format d’image qui permettait d’obtenir des photos lisibles par simple contact. Quand aux agrandissements, déjà avec les émulsions de l’époque, un tirage 18x24 (agrandi linéairement trois fois) laissait imperceptibles les grains du film. Alors imaginez aujourd’hui la qualité de l’image obtenue avec les films modernes ! A noter aussi leur compacité : fermés, ils se glissaient dans la poche. Ils étaient d’un maniement simple, certains ne disposant que d’un objectif ménisque fixe réglé sur l’hyperfocale, donnant une image nette de quelques mètres à l’infini. Mais la plupart étaient pourvus d’un objectif corrigé, de plusieurs diaphragmes, d’une échelle de vitesses et d’un réglage de mise au point de la distance. La visée se faisait à hauteur d’œil en dépliant deux cadres qu’il fallait faire coïncider, ou à hauteur de poitrine sur un viseur à miroir situé au-dessus de l’objectif.

 

Lumière 6x9.jpg

 cliché M.Pourny

Le corps des appareils Lumière était métallique, recouvert de cuir souple ainsi que le soufflet. Une poignée en cuir facilitait sa prise en main. Format du cliché: 5,5 x 8,8 cm, 8 vues sur une bobine 120 encore commercialisée aujourd’hui.

Le modèle dont je dispose (voir photo) mesure 156 x 84 x 37mm plié. Il suffit d’actionner un bouton pour libérer la platine avant, le ressort puissant le rend instantanément opérationnel. Comme tous les 6x9 pliants, sous l’abattant un petit pied chromé amovible permet de le poser à l’horizontale pour prises de vues sans bouger, mais il est dépourvu de déclencheur à retardement. Un filetage cependant pour déclencheur souple : indispensable, car le levier de déclenchement (auto-armant) est assez dur avec comme conséquence le risque de bougé. 

L’objectif est un anastigmat(1) Fidor 1 :6,3 de 110mm. La mise au point se fait par rotation de la lentille. 

Echelle des distances de l’infini à 2m ; échelle des diaphragmes : 6,3 9 12,5 18 25 ; échelle des vitesses : 1/25, 1/50, 1/100 plus poses B et T ; 

Le viseur sur l’objectif pivote de 90° permettant les vues horizontales ou verticales. Je ne l’utilise pas, l’image renvoyée par le miroir est trop petite, je préfère le viseur à cadres à déplier sur le boîtier. Comme la distance minimum de prise de vues est de 2m, la parallaxe est réduite, il suffit d’incliner un peu l’appareil pour un cadrage correct. 

Dans le catalogue Photo-Plait de 1938, je n’ai pas retrouvé le modèle que je possède, mais ceux représentés sur les pages 20 et 21 sont très proches.

 

lumière,appareils 6x9 pliants,fidor

 

                                                                      archives M.Pourny

 

§

 

 (1) un objectif anastigmat donne -en théorie- une image ponctuelle d'un point.

 

 

04/06/2014

25 et 70 ans, tristes anniversaires

 

 

Tristes, car ils commémorent la disparition de soldats, des jeunes pour la plupart, tombés sur les plages de Normandie le 6 juin 1944. Tristes car le 4 juin 1989 des centaines de jeunes gens courageux ont défié la dictature en Chine et sont morts pour cela sur la place Tiananmen de Pékin. Il faut rappeler ces événements car les pauvres humains que nous sommes ont tendance à oublier, avec les conséquences que cet oubli pourrait avoir pour la liberté et même la vie de nos enfants.

Les soldats qui reposent dans les cimetières de Normandie ne sont pas les victimes de la "guerre" comme je l'entends ici ou là. Ils sont les victimes du nazisme, un régime totalitaire fondé sur la haine, l'antisémitisme et le meurtre. La liberté et la démocratie dont nous jouissons ici en France et en Europe, ce sont ces combattants qui nous les ont rendues.

Les chinois ne devraient pas être seuls à commémorer la journée du 4 juin 1989, car ceux qui ont osé manifester ce jour-là contre un régime fondé sur le mensonge et la violence ont montré qu'il y avait en l'homme même au plus noir de la nuit des ressources dont les plus terribles des dictatures ne peuvent venir à bout.

Si ces commémorations servent à quelque chose, si elles sont suivies dans les écoles et les familles, et s'il est trop difficile ou laborieux ou ringard de revenir encore et toujours comme des vieux qui ressassent le passé, que nos enfants retiennent au moins ces trois mots, et qu'on leur dise d'où ils viennent:

Plus jamais ça !

Ceux qui l'ont dit, c'est un serment qu'ils ont fait, entre eux et au monde. C'étaient les déportés de Buchenwald, ils s'étaient libérés eux-mêmes et rassemblés sur la place d'appel. C'était en 1945. Ne l'oublions jamais, et le meilleur hommage qu'on peut rendre à ces femmes et à ces hommes, c'est de goûter le plaisir de vivre aujourd'hui dans une démocratie qui a tous les défauts, mais qui nous laisse circuler, parler et penser librement.

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