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18/06/2014

Un Lumière 6x9 d'avant-guerre

 

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                                                                                                                                                              cliché M.Pourny

Saint Valérie en Caux, cliché obtenu avec l'appareil 6x9 pliant Lumière, objectif Fidor de 110mm

 

Les appareils pliants furent à la mode jusque dans les années cinquante. Ils étaient destinés aux amateurs. Leur principal avantage était leur format d’image qui permettait d’obtenir des photos lisibles par simple contact. Quand aux agrandissements, déjà avec les émulsions de l’époque, un tirage 18x24 (agrandi linéairement trois fois) laissait imperceptibles les grains du film. Alors imaginez aujourd’hui la qualité de l’image obtenue avec les films modernes ! A noter aussi leur compacité : fermés, ils se glissaient dans la poche. Ils étaient d’un maniement simple, certains ne disposant que d’un objectif ménisque fixe réglé sur l’hyperfocale, donnant une image nette de quelques mètres à l’infini. Mais la plupart étaient pourvus d’un objectif corrigé, de plusieurs diaphragmes, d’une échelle de vitesses et d’un réglage de mise au point de la distance. La visée se faisait à hauteur d’œil en dépliant deux cadres qu’il fallait faire coïncider, ou à hauteur de poitrine sur un viseur à miroir situé au-dessus de l’objectif.

 

Lumière 6x9.jpg

 cliché M.Pourny

Le corps des appareils Lumière était métallique, recouvert de cuir souple ainsi que le soufflet. Une poignée en cuir facilitait sa prise en main. Format du cliché: 5,5 x 8,8 cm, 8 vues sur une bobine 120 encore commercialisée aujourd’hui.

Le modèle dont je dispose (voir photo) mesure 156 x 84 x 37mm plié. Il suffit d’actionner un bouton pour libérer la platine avant, le ressort puissant le rend instantanément opérationnel. Comme tous les 6x9 pliants, sous l’abattant un petit pied chromé amovible permet de le poser à l’horizontale pour prises de vues sans bouger, mais il est dépourvu de déclencheur à retardement. Un filetage cependant pour déclencheur souple : indispensable, car le levier de déclenchement (auto-armant) est assez dur avec comme conséquence le risque de bougé. 

L’objectif est un anastigmat(1) Fidor 1 :6,3 de 110mm. La mise au point se fait par rotation de la lentille. 

Echelle des distances de l’infini à 2m ; échelle des diaphragmes : 6,3 9 12,5 18 25 ; échelle des vitesses : 1/25, 1/50, 1/100 plus poses B et T ; 

Le viseur sur l’objectif pivote de 90° permettant les vues horizontales ou verticales. Je ne l’utilise pas, l’image renvoyée par le miroir est trop petite, je préfère le viseur à cadres à déplier sur le boîtier. Comme la distance minimum de prise de vues est de 2m, la parallaxe est réduite, il suffit d’incliner un peu l’appareil pour un cadrage correct. 

Dans le catalogue Photo-Plait de 1938, je n’ai pas retrouvé le modèle que je possède, mais ceux représentés sur les pages 20 et 21 sont très proches.

 

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                                                                      archives M.Pourny

 

§

 

 (1) un objectif anastigmat donne -en théorie- une image ponctuelle d'un point.