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31/01/2015

Sur la condition des policiers, lettre de Céline

 Suite au combat courageux de Patricia Cordier (voir les notes précédentes), aux 105000 signatures de la pétition, j'ai reçu ce courrier dont je vous fait part: 

 

 

 Je suis très heureuse de vous annoncer qu'hier soir,Bernard Cazeneuve a tenu une réunion durant laquelle il a annoncé de nombreuses mesures pour lutter contre le suicide des policiers. 

C'est un sentiment étrange : je suis tellement heureuse que le ministre ait enfin agi après des années de combat de ma tante Patricia, que vous aviez été plus de 105.000 à rejoindre en signant sa pétition sur Change.org.

Dans le même temps, je suis tellement triste qu'elle ne soit pas là pour voir ce qu'elle a accompli avec votre aide. Elle aurait été tellement heureuse de voir ça. Patricia ne vivait plus que pour une chose : faire en sorte que ce qui était arrivé à son fils, David, n'arrive à aucun autre policier. Elle se sera battue jusqu'au bout pour que ces mesures soient enfin prises. 

Elle n'a rien lâché. Bien qu'en phase 4 d'un cancer, elle était venue de Dieppe à Paris pour aller remettre vos signatures au ministère. Elle avait répondu à de nombreusesinterviews, entre ses séances de chimiothérapie. Patricia est une héroïne, parce qu'elle a su utiliser sa détermination pour faire hanger les choses. Elle ne connaissait aucun politique, aucun journaliste, elle n'avait que son émotion et sa volonté pour faire avancer ce combat et elle a réussi, avec vous tous.

Patricia doit être un exemple pour nous tous: elle nous montre que nous pouvons tous agir lorsque nous pensons que quelque chose n'est pas acceptable.

Un grand travail a été fait en parallèle depuis des années par les syndicats de police et de nombreux policiers qui dénoncent le mal-être des gardiens de la paix. Mais ce qu'a fait Patricia a définitivement pesé dans la balance : elle a mis un visage sur la souffrance des familles et des policiers, en affichant fièrement le portrait de son fils dans ce cadre qu'elle tenait fermement entre ses mains. 

 

Ce plan de prévention répond en grande partie aux demandes de Patricia : 

- 15 psychologues supplémentaires seront embauchés pour suivre les gardiens de la paix,

- des fonctionnaires ayant suivi une formation ad hoc seront référents de l'accompagnement des personnels afin de les assister et de les orienter, si nécessaire, vers des professionnels de soutien.

- des casiers individuels où déposer leurs armes à la fin du service seront mis à disposition des policiers, 

- des mesures visant à améliorer la qualité de vie au travail seront mis en place notamment la refonte des cycles de travail pour ménager la vie privée.

 

Au nom de ma tante, je souhaite vous remercier du soutien que vous lui avez témoigné durant cette campagne qui aura duré près d'un an et demi. Vous aussi vous êtes les héros de cette histoire car sans vous, ma tante n'aurait pas pu aller aussi loin.

 

Merci encore,

Céline

30/01/2015

Le Rolleiflex, un appareil qui a marqué le siècle

 

C’est d’abord un appareil qui délivre un grand négatif, comparé aux appareils de qualité, mais de petit format de l’époque, principalement Leica et Contax. Pour une même finesse de détails sur le tirage final, un cliché 6x6 peut être agrandi linéairement presque 2 fois par rapport au 24x36. La qualité des optiques est comparable, les Tessar et Planar fournissent des images nettes jusque dans les angles. Il m’a été donné de voir des diapositives en couleur prises avec cet appareil. Leur auteur, un ami, était l’heureux possesseur de l’appareil qui est ici en photo. Projetées sur un écran de deux mètres, les images de monuments de la Grèce antique sont d’une beauté époustouflante ! 

Le Rollei 3,5f.jpg

                                                                                             cliché M.Pourny

 

 La discrétion est aussi au rendez-vous, puisque le miroir qui renvoie l’image sur le dépoli est fixe, l’objectif étant en outre équipé d’un obturateur central silencieux, et ce qui est un plus, synchronisé au flash à toutes les vitesses. 

 La visée à hauteur de poitrine avec un renvoi de l’image inversée gauche-droite n’est pas des plus pratiques. Un viseur à prisme était donc proposé pour une prise de vue à hauteur d’œil, mais l’appareil devenait plus lourd et encombrant. 

 En adaptant un dispositif nommé Rolleikin, le Rolleiflex se transformait en un appareil de petit format 24x36, chargé avec une cartouche standard de 35mm. L’objectif de 75mm monté à demeure devenait alors un petit télé-objectif idéal pour le portrait. Et surtout, pour des reportages qui demandaient un grand nombre de vues, on passait de 12 à 36 poses. 

 Le montage et la finition mécanique sont irréprochables, sans parler de la fiabilité. Le 3,5f qui est ici présenté fonctionne toujours correctement, et à toutes les vitesses. La platine porte objectif se déplace sans aucun jeu… après en gros soixante ans d’existence. 

 A l’heure où était publiée la « réclame » ci-dessous, les établissements Franke et Heidecke de Braunschweig avaient fabriqué 750000 exemplaires de cet appareil.

 

Pub avril 54.jpg

 archives M.Pourny

 

§

Le Rolleiflex Standard (suite)

 

 Le Rolleiflex Standard -dont j'ai parlé au mois de décembre- était présenté dans le catalogue Photo plait de 1938, ainsi que ses nombreux accessoires:

 

Copie de Rollei 1938.jpg

archives M.Pourny