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09/08/2024

Hurler ou réfléchir

 

 

 Au lieu de se perdre en sarcasmes contre l’extrême droite, il faudrait se demander pourquoi dix millions d’électeurs accordent leurs suffrages au Rassemblement national.

 Mais « se demander pourquoi », c’est réfléchir. Une activité difficile, surtout si elle risque de mettre en cause ses propres convictions. Nietzsche disait que celles-ci sont pires que les mensonges. En outre, crier dans la rue « Le fascisme ne passera pas » est bon pour la conscience, avec l’impression d’agir contre le diable.

 Depuis environ cinquante ans, de gouvernement en gouvernement, l’état a rendu les armes. Sous la dictature idéologique d’une gauche qui interdit d’interdire, qui confond liberté et laisser faire, islamophobie et racisme, qui ne voit dans le maintien de l’ordre que des violences policières, et qui juge les manifestations de rue plus démocratiques que les consultations électorales, la majorité des élus de la république se sont rendus involontairement complices des pires ennemis de la démocratie.  

 On pourra hurler pendant des années encore « le fascisme ne passera pas », si personne n’ose changer le cap, remettre le pays sur les rails, il n’est pas impossible qu’un jour le fascisme passe.

 

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Commentaires

Le fascisme n'est jamais qu'un capitalisme autoritaire ; les krachs capitalistes précèdent systématiquement la démagogie autoritaire.
George Orwell, qui a vraiment combattu le fascisme, pas comme le PS de Mitterrand, Hollande et Jospin par opportunisme électoral, a écrit un bon article sur le fascisme, ce qu'il est vraiment.

Écrit par : Zébra | 10/08/2024

Le fascisme n'est jamais qu'un capitalisme autoritaire ; les krachs capitalistes précèdent systématiquement la démagogie autoritaire.
George Orwell, qui a vraiment combattu le fascisme, pas comme le PS de Mitterrand, Hollande et Jospin par opportunisme électoral, a écrit un bon article sur le fascisme, ce qu'il est vraiment.

Écrit par : Zébra | 10/08/2024

Le fascisme n’est pas incompatible avec le fonctionnement capitaliste de la société, loin de là ! Mais quelle société aujourd’hui n’est pas capitaliste ? A part deux ou trois pays dont l’économie est réputée non-marchande (encore à vérifier) et qui ne sont pas des exemples de démocratie, le monde entier est assujetti à l’économie de marché. Le fascisme est donc possible. Sans être inéluctable, heureusement. Car si la société marchande est inégalitaire, elle donne aussi à ses membres les moyens de se défendre, par ses institutions, séparation des pouvoirs, liberté d’association en syndicats et partis, droits de grève et de manifestation… Si la crise de 1929 a eu des conséquences désastreuses, en particulier en Allemagne par la montée du nazisme, la victoire de celui-ci n’est pas due qu’à la crise économique. Le fatalisme qui revient à dire : capitalisme > risque de krach > fascisme est à revoir concernant l’Allemagne et peut-être aussi l’Italie. Non pas que la crise économique y fut pour rien, mais il ne faut pas écarter les causes politiques, en particulier la stratégie dangereuse des partis ouvriers (communiste et social-démocrate) qui, s’ils avaient surmonté leurs divisions, dans ce pays au prolétariat puissant et organisé, auraient pu au moins établir une démocratie et peut-être même une société socialiste.
Cela me ramène donc à la politique française aujourd’hui : le sort du pays reste entre les mains de ceux dont nous avons fait des gouvernants. Donc entre nos mains.

Écrit par : Pourny | 10/08/2024

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