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26/01/2012

"L'élue manquait de sensibilité..."

 

 C’est le jugement du maire de la ville. Car cette femme, élue de l’arrondissement, ceinte de l’écharpe tricolore, a demandé à la mariée de retirer son foulard.  

 Pour l’avocat du couple ce fut « une atteinte à la liberté fondamentale qu’est la liberté de religion ». Une décision qui a créé « une humiliation lors de ce moment si précieux qu’est la célébration du mariage ». Il est demandé 50000 € de dédommagement faute de quoi un recours sera engagé devant la justice administrative.  

 Et encore, 50000€ ce n’est rien. Cette élue qui avait la prétention de défendre la liberté de la femme n’a pas compris que se couvrir la tête est un choix, libre de toute contrainte, signe que la femme est la gloire de l’homme. Comme le dit Paul : 

« Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte déshonore son chef. Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise la tête non voilée déshonore son chef : c'est comme si elle était rasée.  Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou d'être rasée, qu'elle se voile.  L'homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme.  En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme; et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l'homme.  C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend. »  (I Corinthiens 4-10) 

 Malheureusement les chrétiens n’ont pas maintenu la tradition. Les musulmans sont là pour faire respecter les vraies valeurs et remettre les choses et les femmes à leur place. Néanmoins il ne faudrait pas appliquer la loi religieuse avec trop de rigidité. Bon, une élue a commis un écart. Je rappelle qu’on est en république, la lapidation n’est encore pas pratiquée chez nous. On pourrait se contenter d’excuses publiques. Les anges nous pardonneront.

 

§

 

18/01/2012

De la discrimination acceptable entre les citoyens

 

« L’Etat chrétien exige pour la jouissance de certains droits la condition de la religion. Il ne suffit pas qu’une personne soit ressortissante de cet Etat. Et rien d’étonnant à cela car l’Etat est libre de la réglementation de la jouissance juridique des citoyens… L’Etat chrétien considère le critère religieux comme la base de discrimination acceptable entre les citoyens en ce qui concerne certains droits, en raison de la qualité chrétienne de l’Etat et du fait que ce droit empêcherait de violer les normes du christianisme. Or celui-ci exige pour la jouissance de certains droits la condition de l’appartenance à la religion chrétienne. »  

 Ben dis donc, ça va jaser! Sûr que le MRAP et SOS-racisme vont monter au créneau. Une déclaration de l’aile droite tendance dure de la fraction jusqu’auboutiste des fondamentalistes catholiques favorables au rétablissement en France d’une monarchie de droit divin ?   

 Mais non, c’est un jeu ! Remplacez « chrétien » par « islamique », « christianisme » par « islam », « religion chrétienne » par « islam », et vous avez sous les yeux une idée –en négatif-  du statut des non-musulmans (dhimmis) en pays musulman. (1) Voici donc ce qu’il fallait lire : 

« L’Etat islamique exige pour la jouissance de certains droits la condition de la religion. Il ne suffit pas qu’une personne soit ressortissante de cet Etat. Et rien d’étonnant à cela car l’Etat est libre de la réglementation de la jouissance juridique des citoyens… L’Etat islamique considère le critère religieux comme la base de discrimination acceptable entre les citoyens en ce qui concerne certains droits, en raison de la qualité islamique de l’Etat et du fait que ce droit empêcherait de violer les normes de l’islam. Or l’Islam exige pour la jouissance de certains droits la condition de l’appartenance à l’Islam. » 

 Ouf ! Pardon de vous avoir fait peur, vous les francs-tireurs combattants du multiculturalisme, il n’y a toujours pas en France d’exigence particulière et surtout pas religieuse pour accéder à la citoyenneté. Et contrairement à certains pays musulmans où la construction des églises est interdite (Arabie Saoudite, Yémen), nos élus vont poursuivre la construction de mosquées en contournant allégrement la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. 

 Chez nous, les chrétiens pourront toujours se convertir à l’islam sans tomber sous le coup d’une condamnation pour apostasie. 

 Et pendant ce temps, dans un silence de cathédrale c’est le cas de le dire- scrupuleusement respecté par les médias français, les chrétiens d’Orient sont persécutés, ceux du Nigeria massacrés. Sur France-info, quand on évoque les « événements » dans ce pays, on parle de conflits interethniques, ou interreligieux. On ne dit pas que les attentats meurtriers sont commis par des islamistes, autant que possible on évite le mot dans lequel figure les cinq lettres islam. On dit : la secte Boko Haram. Au nom de Dieu clément et miséricordieux, chuuuuuuuut ! On pourrait froisser les cinq millions de musulmans qui sont déjà, tout le monde le sait, farouchement persécutés dans notre pays.

 

§ 

 

(1) extrait du livre de l’Egyptien A.K. Zeidan : « Le statut des dhimmis en pays d’Islam » (1963) cité par Œuvre d’Orient, Les chrétiens de France au service des chrétiens d’Orient, juillet-août-septembre 2010, n°760, p.366.

 

16/04/2011

Appliquer la loi !

 

 

 Ah ça, pour débattre, on est les plus forts ! Identité nationale, euthanasie, éducation, laïcité, islam… on est les plus forts. Et chaque fois, après avoir quelque peu distrait le peuple qui en a bien besoin le pauvre, le débat se tarit en eau de boudin.  

 Que n’a-t-on pas disserté sur la nécessité de mettre un terme aux souffrances de personnes condamnées par une maladie incurable, que n’a-t-on pas dit ! Il suffit que quelques politiciens zélés se constituent porte-parole de la lumière divine pour qu’une loi soit votée qui enterre la question avec la bénédiction des grenouilles. De bénitier elles vinrent alors, nous dire tout le bien qu’il faut penser des soins palliatifs protecteurs de la Vie qui nous est donnée par le Très-Haut, en d’autres termes qu’il faut souffrir pour être mort. 

 Pour l’éducation, le débat s’est engagé dès le départ sur une voie de garage : par l’annonce de massives suppressions de postes. Avec trente élèves par classe, les enseignants n’auront pas le loisir de participer aux discussions. Mais ce n’est pas grave. Les personnes les plus concernées seront : les inspecteurs, les ministres, les chercheurs du CNRS, les auteurs des manuels scolaires, les journalistes, les associations loi de 1901, les partis politiques, les syndicats, le MRAP, éventuellement un évêque et un imam, aujourd’hui la porte est ouverte à tous les vents. Peut-être nous faudra-t-il un jour inviter un marabout, pour éviter d’être accusé de racisme. Aucune de ces personnes n’a encore été poignardée par un élève en mal d’être, la distance qui sépare ces notables de la vie réelle est garante de leur objectivité dans ce débat crucial pour l’avenir de la république. 

 La laïcité gêne tout le monde. C’est vieux, c’est moche, il faut lessiver tout ça. Il y en a que ça arrange et non des moindres, surtout dans les quartiers politico-religieux des favorisés. L’islam glisse son ticket, la calotte de souche française profite du portillon ouvert. Introduction des religions à l’école… Mais non, seulement de l’Histoire des Religions ! Ah ? On n’apprenait pas l’histoire auparavant ? Certes oui, mais sans insister suffisamment sur son aspect saint : la lutte contre les suppôts de Satan, la belle aventure des Croisades, la conquête humanitaire des Amériques et cette touchante complicité entre sauvages et chrétiens, l’amitié séculaire indéfectible entre les religieux du Livre. Trop souvent nos professeurs négligent de mettre en lumière les découvertes scientifiques fondamentales qui ont fait de nous ce que nous sommes, et qui n’auraient pu être accomplies sans l’apport fondamental de la Sainte Eglise apostolique et romaine, sous l’étendard papal. Dans un esprit ouvert autant qu’œcuménique, il n’est pas interdit de penser que bientôt nos chers enfants apprendront à lire ces pages magnifiques des Saintes Ecritures, dans leurs versions chrétienne et coranique. 

 Quand à l’islam, en France il n’existe pas. Ou si peu. D’ailleurs, tout le monde est très gentil. Il n’y a donc pas lieu d’un débat. 

 Celui sur l'identité nationale conformément à son titre a été centré dès le départ sur l'idée d'appartenance à la nation. En conséquence, la parole fut donnée sans limites aux franchouillards de tous horizons, gens du terroir et gens du cru si bien chantés par le poète dans sa ballade des gens qui sont nés quelque part. Porte ouverte à tous les populismes de droite et de gauche réunis, qui considèrent la France comme le plus beau pays du monde, qui sa gastronomie, qui ses grands crus, qui ses grandes écoles, qui ses services publics, qui sa sécurité sociale, qui ses droits de l’homme, qui ses centrales nucléaires sécurisées, qui son air pur, bref, un jardin des Délices qui doit rester bien à l'abri entre ses frontières hexagonales. 

 Pour moi, aujourd'hui, ce qui est en cause, ce n'est ni la France ni la couleur de la peau des gens, c'est la démocratie et la république, les droits des femmes et l’avenir des filles, les libertés, toutes les libertés, de croire et de ne pas croire, droit de mourir dans la dignité, droit de choisir librement son partenaire sexuel, droit de caricature et de blasphème.  

 Et si l’on veut réellement sauvegarder la démocratie et la république, y a-t-il lieu d’un débat ? Commençons par appliquer la loi de séparation du religieux et de l'état. Mais pour cela, il faudrait que nos hommes politiques aient le courage de défendre ce que nos parents et grands parents ont conquis au prix de mille sacrifices. J'y crois encore.  

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