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02/12/2023

Diversion

 

 

 Les bien pensants relèvent la tête en répétant à qui veut l’entendre qu’en France le danger numéro 1 c’est l’ultra droite. Cela confirme bien ce que j’écrivais il y a quelques mois: l’extrême droite occupe une place de choix dans la situation politique de la France d’aujourd’hui. Elle permet aux médias de relayer cette antienne bien connue: le problème n’est ni l’immigration incontrôlée, ni l’islamisme, ni l’antisémitisme, ni le racisme anti-blanc. Le problème, c’est le fascisme.

 

 On pourra répondre à la gauche (une partie de celle-ci heureusement) et aux journalistes aux ordres, qu’au lieu de jouer les militants antifascistes d’opérette en ne cessant de montrer du doigt l’extrême droite, ils feraient mieux de se demander pourquoi celle-ci relève la tête. Pour être plus clair: de se demander s’ils n’en sont pas la cause.

 

 Car l’extrême droite n’est pas tombée du ciel. Beaucoup de français savent que ce n’est pas en niant la réalité qu’on la fait disparaître.

 

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03/09/2023

L’extrême droite ? Cette plante carnivore, vous l’arrosez tous les matins

 

 

A qui ferez-vous croire que les gens qui dans ce pays ont encore quelques éclairs de lucidité sont racistes, et soutiennent les thèses de l’extrême droite ?

 Vous êtes quelques milliers à hurler votre haine de l’islamophobie. Quelques milliers mais vous avez la nomenclature, les partis, les associations, les églises et les médias avec vous. Cette union nationale est trop belle pour ne pas donner à réfléchir.

 Vous criez au loup sans voir la meute qui nous menace tous, vous autant que les autres, et la meute dont je parle n’a rien à voir avec une race. Je me demande même si elle a quelque chose à voir avec la religion. Je pencherai plutôt pour cette nouvelle forme de totalitarisme qui pénètre jour après jour notre société, en douceur ou par la violence, en tout cas avec un sens aigu de l’art de la conquête.

 Et puis même. En accordant que les prières dans la rue, le voile sur la femme, les pressions exercées sur les élus et les services publics sont motivés par une cause religieuse, je n’en crois pas un mot, mais admettons. Je suis bien certain qu’il y a parmi vous des gens ayant fait suffisamment d’études pour savoir que la critique des religions n’a rien à voir avec la xénophobie ou le racisme. Que la confusion entre arabe et musulman soit entretenue par certains esprits mal intentionnés xénophobes et racistes n’interdit pas aux gens qui comme vous –en principe- sont éclairés, de mettre un terme aux tentatives de saper les bases de la laïcité, et par suite, de la république.

 L’extrême droite ? Cette plante carnivore, vous l’arrosez tous les matins. Plus vous fermez les yeux sur la réalité : la propagation de l’islam dans tous les domaines de la vie publique, plus vous donnez forces et arguments au parti xénophobe. Et mieux vous assurez son avenir. Mais peut-être est-ce cela que vous voulez ? Car les discours provocateurs de l’extrême droite justifient les vôtres, et inversement.

 Pendant ce temps, les français, les gens modérés, les partis démocratiques vaquent tranquillement à leurs affaires, feignant de ne rien voir et de ne rien entendre.

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08/10/2020

Bonne conscience

 On critique beaucoup l’extrême droite. Ce qu’on oublie de dire, c’est qu’elle accorde à peu de frais une bonne conscience à nombre de ses détracteurs. A peu de frais, car il suffit d’apparaître quelques minutes sur les pavés de Paris, d’élever la voix autour d’une table ou de cliquer au bas d’une pétition pour se donner des airs de combattant anti-fasciste.

 On réside à vingt lieues des zones de non droit, mais on clame autour du barbecue que tout le monde est très gentil, ou presque. Les femmes et les honnêtes gens se verraient interdire l’accès dans les commerces, les cafés et les quartiers qu’on les tiendrait pour menteurs ou identitaires.

 Bon, critiquer l’extrême droite est bon pour le moral du bourgeois tranquille dans son jardin. Il ne croit que ce qu’il voit, et comme il est loin de tout, à cent lieues du chômage, de la misère, de la détresse et de l’injustice, il est un révolté contenu, un insurgé rentré. S’il lui arrive d’être extrême, c’est dans la modération. Ses virulences sont rares mais démonstratives. Au-delà des idées, des convictions, plus forte que toutes les indignations, la bonne conscience écrase tout sur son passage à commencer par la conscience.

 Le fachophobe d’aujourd’hui est à l’anti-fasciste réel ce que le héros de Cervantès est au combattant anti-franquiste de 1936.


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