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26/11/2014

Encore et toujours ce fameux coût du travail

 

 

Des études très sérieuses menées par des économistes tout ce qu'il y a de compétents aboutissent à la conclusion qu'en ces temps de crise dont la cause ne fait mystère pour personne, en langage clair une croissance qui ne daigne toujours pas montrer le bout de son nez, bref des études très sérieuses aboutissent à la conclusion que le travail coûte trop cher. La solution: le blocage des salaires. 

 Et c'est seulement maintenant qu'on s'en aperçoit ! Il y avait bien besoin de longues études sérieuses pour arriver à cette évidence ! Cela fait des siècles que le travail coûte trop cher, les travailleurs en demandent toujours plus, à leur décharge je dirais que c'est humain. C'est dans la nature de l'homme de ne pas se contenter de ce qu'il a. Comme si le bonheur dépendait des biens matériels. Maudite société de consommation qui fait de nous des individus perpétuellement dans le besoin ! Elle nous bourre la boîte aux lettres de gros catalogues en couleurs pour nous dire après au magasin: pas touche, attends la reprise, un boulot, un salaire

 J'écrivais récemment que l'homme vit dans le projet. Cela était vrai pour l'ouvrier. En mettant chaque mois quelques sous de côté, il pouvait espérer partir un jour en vacances et faire construire une maison. Je dis que vivre dans le projet était vrai, car des études sérieuses d'économistes compétents aboutissent à la conclusion qu'il va falloir mettre fin à tous les projets en cours. Et vous verrez, quand les classes laborieuses coucheront dehors sous des cartons, la croissance reviendra et la France ira beaucoup mieux. 

 Messieurs les diplômés en économie, toute peine mérite salaire, le travail est une richesse, n'y touchez pas.

  

 

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22/11/2014

Ces libres penseurs d'un type nouveau

 

Avez-vous remarqué ces derniers temps le nombre de personnes qui sur les ondes tiennent des propos -j'allais dire anti-religieux, oh! que non!- disons plutôt anticléricaux ? Haro sur le pape, l'Eglise en général, silence sur les massacres des chrétiens en Afrique et en Orient, ricanements en direction des manifestants contre le mariage gay... 

J'étais sur un marché dimanche. Deux personnes -témoins de Jehovah- dont l'une portait un grand écriteau invitant à lire la Bible s'arrêtèrent devant un étalage, cherchant à engager la conversation. Les vendeurs, qui étaient quatre ne se retenaient pas de rire et de lancer des balourdises du genre 

"Dieu? Vous l'avez rencontré vous? J'ai beau regarder en l'air et tout autour, je ne vois rien

et les autres d'en rajouter et de s'esclaffer. Les deux personnes gardaient leur calme, tentèrent de prononcer un ou deux mots entre les rires, laissèrent un petit papier sur l'étalage et poursuivirent leur chemin. Avant cela, j'avais dû croiser une bonne dizaine de femmes et de filles voilées accompagnées d'hommes barbus au visage fermé, et je me demandais si mes quatre vendeurs auraient adopté la même attitude rigolarde et méprisante si la conversation avec ces déguisés s'était engagée sur Dieu. 

Bien sûr que non, gardons les pieds sur terre, la présence de cinq millions de musulmans sur notre sol (dont la moitié selon un sondage à vérifier ne serait pas opposée à l'instauration de la charia en France) n'incite pas à la désinvolture. Comme dans la cour de l'école, faute d'affronter le puissant, on roule des mécaniques en s'attaquant au faible. 

En outre, ces gens n'ont pas besoin d'afficher un panneau explicatif pour convaincre, leur tenue suffit, la propagande fait le reste, instillée quotidiennement sur les radios et télés des bisounours qui nous gouvernent.

 

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18/11/2014

Le Komsomolets, en photo de l'Allemagne à la Russie...

 

Komsomolets.jpg

                                                                                                  cliché M.Pourny

Le Voigtländer Brillant fabriqué en Allemagne avant guerre était un reflex 6x6 bi objectif conçu sur le modèle du Rolleiflex. Miroir fixe renvoyant l’image fournie par l’objectif de visée sur une lentille plan convexe avec dépoli central pour la mise au point. Sur l’objectif de prise de vue, d’une focale de 75mm ouvrant à 4,5, était monté un obturateur Compur. Après guerre, celui-ci fut perfectionné, le Compur-Rapid permettait tous les instantanés de 1 seconde à 1/500°, plus les poses B et T. 

Voici une publicité parue en août 1939 dans « La photo pour tous » :

 

Voigtländer Brillant.jpg

archives M.Pourny

 

La photo suivante est de mauvaise qualité, car reprise d’un livre « Les reflex 6x6 à 2 objectifs » ed Prisma, 1956.

 

Voigtländer 2.jpg

archives M.Pourny

 

Comme beaucoup d’appareils conçus et fabriqués en Allemagne avant guerre, le Voigtländer inspira –c’est peu de le dire- les industriels soviétiques. Le Komsomolets 6x6 est la copie conforme du 6x6 allemand. Boîtier en bakélite, mêmes dimensions, même disposition des commandes, seuls la visée, l’optique et l’obturateur diffèrent, et encore je n’en suis pas sûr en ce qui concerne l’optique de visée. 

Pourquoi présenter cet appareil qui a disparu du marché depuis plus d’un demi-siècle ? Parce qu’il est l’ancêtre du célèbre Lubitel qui a été présenté ici (ainsi que son grand frère stéréo le Spoutnik). Ce Lubitel qui a ouvert les portes de la photographie à des millions d’amateurs du monde entier, l’outil incontournable des clubs et des écoles de photographie. Il était normal que nous rendions un hommage à ce « Jeune communiste » qui se dit Komsomolets en russe. 

La visée est rudimentaire, elle ne permet que le cadrage (attention toutefois à la parallaxe pour les vues de près) sur une petite (4x4cm) lentille plan convexe sans dépoli central. Normal, l’objectif de visée étant fixe, la mise au point doit être faite en se fiant aux indications en mètres portées sur la bague rotative de l’objectif de prise de vue. Celui-ci est un T-21 de 80mm ouvrant à 6,3. L’obturateur, très simplifié par rapport au Voigtländer, propose 3 instantanés : 1/25°, 1/50°, 1/100° plus la pose B. 

Pour le reste, format du cliché (5,5 x 5,5cm), déclencheur, armement, avancement du film, placard latéral pour les filtres, prise filetée pour déclencheur souple, les concepteurs du Lubitel n’ont rien changé sauf : 

- la mise au point couplée visée/prise de vue par système d’engrenage ;

- un objectif qui ouvre à 4,5 et qui ferme à f :22 (6,3 à 16 pour l’ancêtre);

- vitesses d’obturation de 1/15° au 1/250° plus la pose B ;

- un retardateur ;

- une prise pour flash synchronisé pour toutes les vitesses (obturateur central) ;

- une protection commandée par un bouton tournant derrière la petite lucarne laissant apparaître le numéro de la vue au dos du boîtier ;

- un capuchon double protégeant les objectifs ; 

 Un point intéressant, le Komsomolets utilise aussi la pellicule 120 (gros trou) toujours commercialisée, on peut donc s’en servir soixante ans après la fin de sa production. Ce qui n’est pas mon cas, car il m’a été offert à Noël (merci à Jean-Luc et Patricia) et je n’ai pas eu le loisir de l’honorer d’un film, ce qui ne saurait tarder, j’en montrerai ici les résultats. 

 

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