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19/04/2016

Quand les philosophes sont de trop

 

 Quand les philosophes sont de trop, l'obscurantisme est là tout près, accompagné de ses gardes du corps: slogans à l'emporte pièce, haine de tout ce qui pense, perte totale de mémoire, dénonciation, exclusion, antisémitisme et violence.

 On le savait, mais il est difficile de l'avouer, de le dire, de l'écrire: le fascisme ne tient pas en place. On l'attend à droite, le voilà qui surgit à gauche. On le croyait nazi, le voilà communiste, ou bien écologiste, ou encore altermondialiste. Un philosophe est insulté, molesté. Au nom de qui, de quoi ? De révolutionnaires de salon, d'une bande d'ignares qui ne savent rien de rien, d'esprits étroits qui de 1789 n'ont retenu que la guillotine. Ils auraient des armes... j'espère qu'ils n'en auront pas.

 Qu'ils ne nous parlent surtout pas du peuple, ils ne savent pas ce que c'est. Pas de démocratie, ils en profitent et la détestent. Pas de liberté, ils l'ont pour eux et l'interdisent aux autres. Pas de solidarité car s'il leur arrive d'être solidaires, c'est qu'ils haïssent le clan d'en face.

 Contre la bête immonde les démocrates n'ont pas d'arme qui tue. Ils ont avec eux des principes, la mémoire, les leçons de l'histoire. Ils ont la pensée. C'est pourquoi le monstre s'attaque au philosophe. Je tiens à rendre hommage à Alain Finkielkraut qui est, au milieu du fatras idéologique dans lequel la France baigne, une boussole.

 

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