30/03/2025
Le peuple n'était pas dans la rue, heureusement
A bas l’état, les flics et les fachos. Voilà ce qu’on pouvait entendre au cours des manifestations du 22 mars.
On dit souvent que les femmes et les hommes politiques qui sont au pouvoir sont coupés du peuple, qu’ils vivent dans un autre monde…Certes, on le voit bien lors des élections, abstentions record, vote pour des formations extrêmes... On le voit aussi dans la vie quotidienne, incapables de comprendre que si des millions de citoyens roulent au diesel, ce n’est pas parce qu’ils ne respectent pas l’environnement, mais parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire autrement.
Mais alors là, les slogans brandis et criés le 22 mars dépassent par leurs absurdités tout ce qui peut sortir de la bouche des politiciens parisiens.
A bas l’état ? Allons camarades, plus d’état, plus d’allocations familiales et sociales ?
Plus de police ? Là vous avez raison, la bonté humaine, l’amour et la fraternité résoudront bientôt les problèmes.
Les fachos ? Avez-vous vu du fascisme aujourd’hui en France et en Europe ? Oui, ce 22 mars, dans certaines villes de France, il y en avait comme un parfum.
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19:03 Publié dans libre pensée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : extrême gauche
25/03/2025
Le fascisme n'est pas incompatible...
...avec le fonctionnement capitaliste de la société, loin de là ! Mais quelle société aujourd’hui n’est pas capitaliste ? A part deux ou trois pays dont l’économie est réputée non-marchande (encore à vérifier) et qui ne sont pas des exemples de démocratie, le monde entier est assujetti à l’économie de marché. Le fascisme est donc possible. Sans être inéluctable, heureusement. Car si la société marchande est inégalitaire, elle donne aussi à ses membres les moyens de se défendre, par ses institutions, élections libres, séparation des pouvoirs, liberté d’association en syndicats et partis, droits de grève et de manifestation…
Si la crise de 1929 a eu des conséquences désastreuses, en particulier en Allemagne par la montée du nazisme, la victoire de celui-ci n’est pas due qu’à la crise économique. Le fatalisme qui revient à dire : capitalisme > risque de krach > fascisme est à revoir concernant l’Allemagne et peut-être aussi l’Italie. Non pas que la crise économique y fut pour rien, mais il ne faut pas écarter les causes politiques, en particulier la stratégie dangereuse des partis ouvriers (communiste et social-démocrate) qui, s’ils avaient surmonté leurs divisions, dans ce pays au prolétariat puissant et organisé, auraient pu au moins établir une démocratie et peut-être même une société socialiste.
Stratégie dangereuse des partis, oui. A condition de ne pas écarter la responsabilité des millions d'hommes et de femmes qui, sans être organisés ni même orientés politiquement, n'ont rien dit, rien fait pour empêcher l'irréparable.(1) Certes il fallait être courageux et c'est rassurant de savoir qu'il y en eut des braves gens et des gens braves, autant en Italie qu'en Allemagne, je pense à Albert Kunst dont j'ai déjà parlé!
Cela me ramène donc à la politique française aujourd’hui : le sort du pays reste entre les mains de ceux dont nous avons fait des gouvernants. Donc entre nos mains.
(1) Je renvoie au chapitre "Mais qui est-elle donc?" (Le voyage de Jana, éditions Vérone)
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10:08 Publié dans Totalitarisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : capitalisme, fascisme, résistance, courage