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12/12/2014

Des crèches? Il n'y en a pas assez pour nos enfants!

 

Je ne suis pas favorable à l'organisation de manifestations ou de commémorations religieuses à l'intérieur des établissements publics. Parce que ce ne sont pas mes opinions. Mais quand 90% des gens de mon village trouvent tout à fait naturelle la présence d'une crèche dans le hall de la mairie, cela ne m'étonne pas, nombre d'entre eux ont été éduqués religieusement et ils ont bien raison, les petits personnages amusent les enfants, et de quoi je me mêle, chacun voit midi à sa porte. 

Le hic c'est que la porte de la mairie est ouverte à tout le monde, mieux elle appartient à tous. Il y aurait dans ce village une personne une seule à ne pas croire, faudrait-il qu'on lui inflige la reconstitution d'un événement hypothétique, un âne, un boeuf et des rois ébaubis autour d'une mangeoire pour bestiaux dans laquelle un bébé dort qu'on ne sait même pas s'il a existé si ce n'est d'après des textes trop inspirés pour être incontestables? Non, il ne le faudrait pas. Heureusement la loi est là qui sépare le domaine privé où les cultes et les croyances sont permis et le domaine public où les conditions sont réunies pour penser, croire ou ne pas croire. Qu'on soit pour ou qu'on soit contre, qu'elle nous soit favorable ou qu'elle ne le soit pas, la loi est la loi, chacun doit la respecter.

 On nous dit : ce serait dommage de mettre fin à des traditions. L'argument "traditions" est-il recevable ? Il faudrait alors maintenir la monarchie -de droit divin autant que possible-, l'esclavage, et comme aujourd'hui encore dans certains pays faire travailler les enfants dans les mines, voiler, exciser et fouetter les femmes avant de les lapider, emprisonner les homosexuels, faire taire les poètes, et plus près de chez nous, interdire à la moitié de l'humanité l'accès à des postes de responsabilité en politique, dans les entreprises et la hiérarchie écclésiastique. On pourrait aussi recoloniser l'Afrique, y renvoyer des missionnaires (ou y laisser ceux qui y sont déjà mais qui ont perdu l'enthousiasme des pionniers), amuser le parisien en exposant des gens de couleur dans des cages, ériger le bon vieil antisémitisme en cause nationale, et pourquoi pas brûler des sorcières, des savants, et les hérétiques qui refusent l'entrée du divin dans le hall de leur mairie. On est redevable aux philosophes des Lumières d'avoir remis certaines traditions à leur place. Même si leurs efforts n'ont pas suffi. 

Mais attention! Si l'on interdit la présence de crèches religieuses dans les établissements publics, on peut en ouvrir de laïques pour accueillir les enfants des personnes qui ont du travail ou qui en cherchent. 

Loi oblige, il faut aussi, je m'adresse aux élus de la République, cesser de fêter sur la place publique : la fin du ramadan. Mais là, c'est une toute autre histoire. 

 

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01/12/2014

Le FED 35

 

 C’est un appareil 24x36 compact à viseur clair fabriqué dans les années 80. Métallique (laiton ?), le boîtier est laqué noir et d’une finition soignée. Malgré ses dimensions réduites 110 x 77 x 60mm, il tient bien en mains, déclencheur et levier d’armement sont bien placés. De loin, il ressemble à un Leica CL équipé du Summicron de 40mm. D’ailleurs l’Industar-81 propose pratiquement la même distance focale : 38mm pour des ouvertures de 2,8 à 16. Mise au point à partir de 1mètre.

FED 35.jpg

cliché M.Pourny

 

La visée est assez précise, le cadre indiquant le champ de l’objectif est lumineux, avec un deuxième trait au-dessus pour la correction de la parallaxe (40mm), sensible dans les vues rapprochées (inférieures à 3-4m). Je m’y suis laissé prendre récemment en oubliant que l’objectif cadrait plus bas que l’œil. Un télémètre couplé facilite la mise au point qui peut être effectuée tout en gardant l’œil au viseur. La base du télémètre est de 23mm, ce qui est peu comparé aux Leicas et surtout aux Contax, mais suffisant pour cette optique à grand angle de champ. 

De chaque côté de la lentille frontale de l’objectif se trouve une petite fenêtre. A droite, la cellule du posemètre dont les indications sont reportées par une aiguille à centrer à droite du viseur. A gauche, une fenêtre indiquant la sensibilité du film. On règle celle-ci en appuyant et en manoeuvrant une couronne crantée qui entoure la monture de l’objectif. Réglage de la sensibilité des films de 16 à 700 iso. 

Cet appareil propose trois modes de fonctionnement : manuel, semi-automatique et automatique. En mode manuel c’est le photographe qui choisit librement vitesse et diaphragme. En mode semi-automatique, une aiguille dans le viseur nous indique quelle est la meilleure combinaison vitesse/ouverture. En mode automatique, selon le diaphragme choisi, le réglage de la vitesse se fait automatiquement en fonction des données fournies par le posemètre. Une pile bouton est nécessaire si l’on veut mettre en fonction celui-ci.

 La synchronisation au flash se fait à toutes les vitesses, donc de 1/4s jusqu’à 1/125°s puisque l’obturateur est central. La glissière porte flash est située dans l’axe de l’objectif sur le capot du boîtier, le contact électrique se fait à cet endroit, donc sans cordon. 

Un mot des réglages. Ils se font tous sans exception par rotation de bagues ceinturant l’objectif. Ce dernier étant très compact (2,9cm de profondeur) il n’est pas toujours aisé de ne manœuvrer qu’une bague. Il faut une certaine habitude pour éviter d’en actionner deux en même temps, surtout si l’on veut garder l’œil au viseur ! En partant du boîtier vers l’avant de l’objectif, on a : la bague de mise au point, celle des diaphragmes, celle des vitesses. Sur cette dernière, la lettre B indique la pose, le A le mode automatique. Ces deux lettres sont rappelées dans le viseur. On devine le souci des concepteurs de l’appareil de rendre la vie facile aux futurs utilisateurs. 

Bref, un appareil léger, bien conçu, précis et, ce qui ne gâte rien : joli. Je montrerai prochainement des photos prises avec ce FED 35. Pour finir, un petit coucou à Patricia et Jean-Luc sans lesquels je n’aurais pu prendre du plaisir avec ce joujou !

 

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