05/08/2011
Nadia El Fani, réalisatrice de...
... « Ni Allah ni Maître » est menacée de mort pour avoir affirmé qu’elle était athée. Son manifeste est rendu public sur le site de Ni putes ni soumises.
De quel droit peut-on interdire à quiconque de penser et de s’exprimer librement ?
Républicains, laïques, libres penseurs, femmes, hommes, de droite, de gauche ! Réveillons-nous !
Non, décidément non, l’islam n’est pas soluble dans la démocratie. Et ceux qui disent qu’il n’y a pas péril en la demeure, que les menaces en question proviennent des fondamentalistes, que la Tunisie est loin de chez nous, devront bien admettre un jour que les extrémistes sont les extrêmes de quelque chose.
Il y a des gens ici pour qui le respect de la diversité culturelle vaut toutes les bassesses, toutes les capitulations. Mais les principes républicains, la laïcité n’impliquent pas un refus ni un rejet des différentes cultures. Ce que la république a établi par contre, c’est le droit pour le citoyen de penser, de s’exprimer, de s’informer, de pratiquer ou non un culte sans nuire à la liberté et au droit des autres.
Non la Tunisie n’est pas dans un autre monde, elle est là, tout près vraiment tout près. Le combat des démocrates tunisiens est le nôtre.
Rendez-vous sur le site :
http://www.niputesnisoumises.com/
22:13 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : islam, islamistes, obscurantisme, intolérance
21/06/2011
Onze otages français
Denis Allex, du service de renseignement, enlevé en Somalie, 716 jours
Thierry Dol, ingénieur, enlevé au Sahel, 287 jours
Marc Ferret, employé au Niger, enlevé au Sahel, 287 jours
Hervé Guespière, journaliste, enlevé en Afghanistan, 547 jours
Daniel Larribe, ingénieur, membre d’une ONG, enlevé au Sahel, 287 jours
Pierre Legrand, employé, enlevé au Sahel, 287 jours
Gilad Shalit, soldat franco-israélien, enlevé à Gaza, 1830 jours
Stéphane Taponier, journaliste, enlevé en Afghanistan, 547 jours
ainsi que trois personnes, membres d’une ONG, enlevées au Yémen qui, au premier juillet 2011, auront vécu 33 jours en détention.
19:54 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : otages, terrorisme, islamistes, barbarie
15/06/2011
Dictatures à n'en plus finir
Mohammed Hosni Moubarak, président de la République arabe d’Egypte et Zine el-Abidine Ben Ali, président de la République tunisienne sont partis, pedibus cum jambis, et même avionibus, laissant derrière eux des peuples joyeux mais dans l’incertitude, et aussi plus loin ou pas très, des copains et des coquins pas toujours en symbiose avec la belle idée de la marche en avant inéluctable vers plus de démocratie et de progrès humains.
Mouammar Kadhafi, Chef et guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, bien seul sur le tarmac, ne sera regretté par personne, mais qui sait, ceux qui le chassent sont-ils des démocrates pour autant ?
Et la liste est encore longue de ces espèces en voie de disparition mais trop souvent protégées. Comble de l’horreur, tous ces petits chefs qui se prennent pour les pères des peuples meurent toujours de leur belle mort, et jamais ni par le fouet, ni par pendaison, ni par lapidation, ni d’une balle dans la tête, supplices qu’ils infligent aux autres. Terrible injustice.
Ce qui suit n’est ni un tableau comparatif, ni une liste de régimes soumis au banc d’essai. Non, simplement un projet d’épitaphes qui, un jour prochain je le souhaite, seront gravées dans le marbre d’une sombre nécropole où les peuples riant, chantant et dansant viendront se recueillir.
Abdallah bin Abdelaziz al-Saud,
roi d’Arabie saoudite. Il partage le pouvoir avec les théologiens musulmans (ulémas) qui imposent les principes de l’islam dans la vie quotidienne, entre autres ceux concernant le statut des femmes.
Alexandre Loukachenko,
président de la République biélorusse. Un pouvoir autoritaire et quasi-absolu. Certaines survivances du système communiste : les opposants sont accusés d’être à la solde de l’étranger, et cas unique : le KGB n’a pas changé de nom !
Bachar el-Assad,
président de la République arabe syrienne. Régime dictatorial, opposition bridée, police secrète (moukhabarats) omniprésente, répression sanglante des manifestations populaires réclamant des réformes. On y tire sur la foule, on bombarde des villes.
Hu Jintao,
président de la République populaire de Chine. Système de parti unique, communiste. Inexistence de syndicats ou d’associations indépendantes du pouvoir, sinon dans la clandestinité. Persécution des dissidents, cas de torture, déportation sans jugement dans des camps de « rééducation ». Liberté d’expression muselée. Répression violente au Tibet, interdiction de tout mouvement séparatiste.
Kim Il-sung,
président éternel de la République populaire démocratique de Corée. C’est du communisme, tendance dure. Les Coréens du nord vivent dans la misère et sous la chape de plomb d’un parti unique omnipotent qui interdit toute liberté au peuple. Sinon gare ! Direction les camps et le travail forcé.
Mahmoud Ahmadinejad,
président de la République islamique d’Iran. Application stricte de la loi islamique dont souffrent les femmes, les minorités ethniques et religieuses, et les droits humains en général. Procès à huis clos, poursuite des ONG luttant pour les droits des femmes, arrestations de journalistes, mauvais traitements, tortures, châtiments dégradants, punition par l’emprisonnement et le fouet, arrestations massives d’étudiants lors de manifestations, répression contre les minorités religieuses et ethniques, kurdes en particulier.
Nguyen Minh Triet,
président de la République socialiste du Viêt Nam. Un parti unique, communiste, qui contrôle tout. Non respect des droits de l’homme : arrestations, condamnations à de lourdes peines de prison pour les militants démocrates, les défenseurs des droits pour les ouvriers d’usine, les blogueurs, les adeptes des religions.
Omar el-Béchir,
président de la République du Soudan : suppression des partis politiques et instauration d’un code légal islamique. Tribunaux d’exception, mauvais traitements, aveux sous la torture, voilà ce qui attend les membres courageux de l’opposition dans ce pays. Cinq mandats d’arrêt ont été délivrés contre Omar el-Béchir par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre au Darfour, crimes contre l’humanité et génocide.
Raoul Castro Ruz,
président de la République de Cuba. Système totalitaire où un parti unique, communiste, dispose de tous les pouvoirs. Les libertés publiques sont limitées, dont celle de la presse, dissidents politiques et « déviants » sexuels sont emprisonnés. C’est le cas aussi de poètes, dont certains ont été libérés (sous la pression internationale).
Thein Sein,
président de la République de l’Union de Birmanie, ancien membre de la junte au pouvoir suite à une élection douteuse. Opposants au régime arrêtés, liberté d’information bafouée, députés d’opposition sous surveillance. De graves crimes commis par les militaires restent impunis.
Encore faut-il ajouter à cette liste les noms de trop nombreux dirigeants d’états –africains en particulier- qui ignorent le droit à l’expression des journalistes, qui interdisent toute liberté d’association et de réunion, qui ferment les yeux face aux méfaits, et le mot est faible quand il s’agit de viols et de meurtres collectifs dont sont coupables les groupes armés plus ou moins téléguidés par les armées officielles.
Il faudrait aussi ajouter à cette liste les complices des dictatures, tels ces chefs d’états qui ont livré des armes sans lesquelles des crimes n’auraient pu être commis. La France a été longtemps le premier fournisseur d’armes sur le continent africain. Ce qui ne disculpe absolument pas les criminels africains qui les ont utilisées.
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12:00 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dictature, totalitarisme, répression, journalisme, droits humains