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27/12/2011

"Fêtes de la Nativité endeuillées au Nigéria: 40 personnes en mal d'être"

 

C’est-y pas là un titre politiquement correct ? Car savez-vous…

 

On ne doit pas dire :

 

« Des attentats meurtriers ont été commis au Nigeria par des islamistes qui ont lancé des explosifs dans une église au moment où les chrétiens étaient rassemblés pour assister à  la messe de minuit. »

 

On doit dire :

 

« Des tensions intercommunautaires ont gâché les fêtes de Noël au Nigéria. »

 

C’est là toute la finesse de la langue pratiquée par les estafettes de Sainte Diversité Culturelle.

C’est là aussi l’image de notre propre lâcheté, habitants d’un pays à majorité chrétienne, incapables que nous sommes d’appeler les choses par leur nom : un crime un crime, un innocent un innocent, un musulman un musulman, l’intolérance l’intolérance, un islamiste un abruti. Incapables que nous sommes de manifester notre solidarité avec ceux qui, à deux France d’ici, sont persécutés à cause de leurs croyances religieuses. 

 Nos chrétiens à nous pourront-ils un jour regarder dans les yeux un copte, un catholique de Syrie, un évangéliste nigérian ?

 

05/08/2011

Nadia El Fani, réalisatrice de...

 

 

... « Ni Allah ni Maître » est menacée de mort pour avoir affirmé qu’elle était athée. Son manifeste est rendu public sur le site de Ni putes ni soumises. 

 De quel droit peut-on interdire à quiconque de penser et de s’exprimer librement ?  

 Républicains, laïques, libres penseurs, femmes, hommes, de droite, de gauche ! Réveillons-nous !  

 Non, décidément non, l’islam n’est pas soluble dans la démocratie. Et ceux qui disent qu’il n’y a pas péril en la demeure, que les menaces en question proviennent des fondamentalistes, que la Tunisie est loin de chez nous, devront bien admettre un jour que les extrémistes sont les extrêmes de quelque chose.  

 Il y a des gens ici pour qui le respect de la diversité culturelle vaut toutes les bassesses, toutes les capitulations. Mais les principes républicains, la laïcité n’impliquent pas un refus ni un rejet des différentes cultures. Ce que la république a établi par contre, c’est le droit pour le citoyen de penser, de s’exprimer, de s’informer, de pratiquer ou non un culte sans nuire à la liberté et au droit des autres. 

 Non la Tunisie n’est pas dans un autre monde, elle est là, tout près vraiment tout près. Le combat des démocrates tunisiens est le nôtre. 

 Rendez-vous sur le site :

 

http://www.niputesnisoumises.com/

 

 

 

 

 

 

09/03/2011

Les derniers mots de Rachid Martin devant ses juges

 

« Moi, Martin Rachid, fils de feu Abdel Martin de Troyes, âgé de soixante-dix ans, jugé personnellement par ce tribunal, et agenouillé devant Vous, les très éminents et très révérends Ayatollahs, Enquêteurs généraux de la République islamique contre la dépravation hérétique, ayant sous les yeux le Livre, et posant sur lui mes propres mains, je jure que j’ai toujours cru, que je crois en ce moment et que je croirai dans l’avenir avec l’aide de Dieu, à tout ce que les enseignements recueillis de l’Ange par le Prophète soutiennent et prêchent. 

 Mais bien que le Khalife m’eût admonesté afin que j’abandonne complètement l’opinion erronée selon laquelle l’homme et le singe auraient le même ancêtre, que leur père commun serait vieux de plusieurs millions d’années, et non de quelques cinq mille ans comme le laisse entendre le Livre; et afin que plus jamais je ne soutienne, défende, ou enseigne de quelque manière que ce soit, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit, ladite fausse doctrine ; et après avoir reçu la notification que ladite doctrine était contraire au Livre, j’ai pourtant écrit et fait publier un opuscule dans lequel je traite de la doctrine déjà condamnée, et j’ai allégué des arguments très efficaces en sa faveur, sans parvenir à aucune solution : j’ai donc été reconnu gravement suspect d’hérésie, pour avoir soutenu et cru que l’homme n’avait pas été créé par Dieu, qu’il n’était qu’un animal évolué, et que rien n’empêchait qu’il se trouvât dans le Grand Univers d’autres êtres, ayant en outre d’autres croyances ou même d’autres dieux. 

 Néanmoins, souhaitant retirer des esprits de vos Eminences et de tous les fervents musulmans cette grave suspicion conçue avec raison contre moi, j’abjure de tout mon cœur et avec une foi sincère, que je maudis et abhorre lesdites erreurs et hérésies, et plus généralement toutes les opinions erronées, ainsi que toutes les sectes opposées à l’Islam. Et je jure qu’à l’avenir, je ne dirai ou n’affirmerai jamais, oralement ou par écrit, de telles choses qui pourraient attirer sur moi semblable suspicion ; j’ajoute que si je connais quelque hérétique, ou bien une personne soupçonnée d’hérésie, je la dénoncerai au Khalife, ou bien à l’Enquêteur ou mollah du lieu dans lequel je me trouverai. 

 Je jure et promets aussi de suivre et d’observer entièrement toutes les pénitences qui m’ont été et me seront imposées par Vos Eminences. Et si j’enfreins une de ces promesses, réserves, ou bien serments (à Allah ne plaise !), alors je me soumets moi-même à toutes les peines et pénalités qui sont imposées et promulguées contre de tels pécheurs par la Loi islamique et autres décrets généraux et particuliers. Au nom de Dieu clément et miséricordieux. 

 Moi, susnommé Martin Rachid, ai abjuré, juré, promis, et me suis engagé comme il est mentionné ci-dessus ; et en témoignage de bonne foi, de ma propre main, ai souscrit la présente déclaration de mon abjuration, que j’ai récitée mot par mot. A Paris, en la Mosquée Al-Madinat an-Nabï, ce 10 mars 2031. Moi, Martin Rachid, ai abjuré comme il est mentionné ci-dessus, de ma propre main. J’atteste qu’il n’y a pas de divinité si ce n’est Allah et que Mahomet est l’envoyé d’Allah. »

 

 

{Rachid Martin, paléoanthropologue de renommée mondiale, fut transporté sur la place des Potences de la République, où il subit quarante coups de fouet pour avoir mis en doute la Vérité inscrite dans les Ecritures. Déjà affaibli par les fatigues de l’âge, il mourut avant d’être pendu.}

 

 

(1) La déclaration d’abjuration de Galilée, dont ce texte est inspiré, traduite du latin, figure dans différents ouvrages traitant de l’histoire des sciences. Celle reproduite en partie ci-dessus est tirée du recueil de textes commentés par Stephen Hawking, sous le titre : Sur les épaules des géants. Allusion à la boutade de Isaac Newton : « Si j’ai pu voir aussi loin, c’est parce que j’étais juché sur les épaules de géants. ». Il pensait probablement à ces grands découvreurs de l’univers que furent Aristarque de Samos, Ptolémée, Copernic, Bruno, Kepler, Galilée…

 « Sur les épaules des géants » est publié chez Dunod à Paris en 2003 pour la traduction française.