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30/01/2015

Le Rolleiflex Standard (suite)

 

 Le Rolleiflex Standard -dont j'ai parlé au mois de décembre- était présenté dans le catalogue Photo plait de 1938, ainsi que ses nombreux accessoires:

 

Copie de Rollei 1938.jpg

archives M.Pourny

11/10/2014

L'appareil 6x6 Lubitel 2

 

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 cliché M.Pourny

 Fabriqué dans les années 70 en Union soviétique, c'est un réflex double objectif qui produit 12 clichés 5,5x5,5 cm sur pellicule 120. Le corps est en bakélite, les parties mécaniques en métal. 

 La visée se fait à hauteur de poitrine. Capuchon ouvert, l’image apparaît inversée gauche-droite sur le verre de visée. Elle est de petite taille (4x4cm) et comporte en son centre une pastille dépolie qui permet grosso modo la mise au point. La petite loupe amovible peut se révéler fort utile… si l’on n’est pas pressé. 

 Pour une prise de vue plus rapide, abaisser le volet intégré dans le capuchon jusqu’à encliquetage, et porter l’appareil à hauteur de l’œil, faire coïncider les deux cadres du viseur « sportif »… Le cadrage obtenu n’est pas très précis, mais l’image est en taille réelle et n’est plus inversée. Pour la photographie de mouvement, c’est bien nécessaire ! 

 Plus simplement on peut régler la mise au point en se fiant aux indications portées sur la couronne de l’objectif de visée : de 1,4m à l’infini. La rotation de ce dernier entraîne celle de l’objectif de prise de vue par un système ingénieux de couronnes crantées. 

 Les leviers commandant les réglages de vitesses et diaphragmes sont situés autour de l’objectif principal. Vitesses d’obturation de 1/15° à 1/250° seconde plus la pose B. 

 L’objectif de prise de vue est un T-22 de 75mm ouvert à 1 :4,5 ; il donne des clichés bien nets sauf sur les angles du champ car il ne couvre pas le format. Ce qui n’est pas gênant pour le portrait et dans la plupart des cas. Si en outre on n’agrandit qu’un rectangle inscrit dans le carré du négatif, les coins sont éliminés. Pour les perfectionnistes, disons que le Lubitel est un 4,5x6cm donnant des images de qualité. 

 

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 cliché M.Pourny

L’appareil est doté d’un retardateur, d’un compartiment pour les filtres, d’un bouchon pour la protection des objectifs, d’un sac tout prêt en cuir marron ou noir. 

 Conseils : un pare-soleil est nécessaire (à emboîtement diamètre 25mm), pas facile à dénicher !

 Attention, le déclencheur est très sensible, et situé immédiatement sous le levier d’armement, j’ai raté plusieurs photos simplement en armant l’obturateur. Solution : le déclencheur souple.

 Autre problème (pour les étourdis dans mon genre) : l’avancement du film et l’armement de l’obturateur n’étant pas couplés, on obtient involontairement des vues superposées qui sont rarement du goût de l’artiste ! Solution : Avancer le film immédiatement avant la prise de vue ! Et croyez-moi, c’est difficile, habitués que nous sommes aux appareils modernes –et là je vais faire rire- qui disposent d’un seul levier pour l’armement et l’avancement du film… oui je sais, même le levier d’armement a disparu, tout fout le camp. 

 Chargement et déchargement sont très faciles, mise à part l’ouverture du dos. Il faut trois mains : une (celle du milieu) pour tenir l’appareil, la gauche pour soulever le ressort gauche, la droite pour le ressort droit. L’opération doit se faire en lumière atténuée. Après la fermeture du dos, tourner le bouton de bobinage jusqu’à l’apparition du chiffre 1 dans la petite lucarne rouge, et ainsi de suite jusqu’à 12. Mais je rappelle : juste avant la prise de vue ! 

 Vous aurez compris que cet appareil n'est pas exempt de défauts. Certes, mais quand on l'a bien en mains, muni d'un déclencheur souple et d'un paresoleil, qu'on l'a chargé d'un film à grain fin genre PanF Ilford, on obtient de beaux clichés 6x6 pouvant être agrandis en 24x30 ou même 30x40. Je présenterai des photographies réalisées avec cet appareil.

 Le Lubitel était proposé entre 100 et 150 francs dans les années 70 et 80, quand les réflex 24x36 coûtaient entre 1000 et 2000 francs! 

 Je ne saurais trop remercier Jean-Paul de m’avoir fait un si beau cadeau.

 

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03/04/2014

Le Seagull 6x6 bi-objectif

 

 Après l'examen des Fed, Zorki, Zenit et Lubitel, quittons  –provisoirement- l’Union Soviétique pour nous rendre en Chine. Voici un appareil photographique de grande qualité qui produit des clichés de format 6 x 6 cm. Même conception que le traditionnel et très connu Rolleiflex 6x6 bi objectif. A l’époque toutefois, dans les années soixante, le modèle allemand valait trois ou quatre fois le prix du chinois.

 Contrairement au Lubitel présenté précédemment, très rudimentaire et construit en bakélite, le Seagull 6x6 est un appareil perfectionné, tout en métal dont la façade et les flancs sont recouverts de cuir.

Seagull 6x6.jpg

cliché M.Pourny  

Dimensions : largeur 105mm boutons d’armement et de mise au point inclus, profondeur 100mm, hauteur capuchon fermé 145mm.  

 L’objectif de prise de vues, un HAIOU-31, d’une focale de 75mm ouvre à 1 :3,5, le diaphragme ferme à 1 :22 ; mise au point de 1m à l’infini, réglage par bouton tournant sur le flanc gauche, exactement comme sur le Rolleiflex. L’ensemble de la platine qui porte les optiques se déplace sans accroc ni jeu, preuve d’une mécanique de qualité. Une échelle de profondeur de champ figure au centre de la molette de mise au point, sur mon appareil, le disque central reste fixe, le mécanisme est bloqué, sans doute par l’oxydation. 

 L’objectif de visée est un 75mm ouvrant à 2,8. Il renvoie une image (inversée gauche droite) bien nette de luminosité moyenne sur un dépoli quadrillé (très utile pour les vues d’architecture) de 5x5cm légèrement inférieur au format du cliché : 5,6x5,6cm. La visée est facilitée grâce à une loupe escamotable, et pour la prise de vue à hauteur d’œil, un volet s’ouvre dans le capuchon, ouverture qu’il faut faire coïncider avec le carré d’1cm de côté découpé dans le volet arrière (viseur iconomètre, un bien grand mot pour peu de chose). 

 Les deux optiques peuvent être équipées de filtres au diamètre vissant de 34mm. Elle sont protégées par un double capuchon en plastique noir.  

 L’obturateur (central) propose les vitesses de 1 seconde au 1/300°, et la pose B. Les vitesses lentes sont disponibles ½°, ¼°, 1/8°, 1/15° (le Lubitel en est dépourvu). Synchronisation au flash électronique pour toutes les vitesses. L’armement se fait en abaissant un levier au-dessus du bouton des vitesses. Attention, il n’est pas couplé à l’avancement du film…danger des doubles expositions non voulues ! 

 Les réglages de celles-ci et du diaphragme s’effectuent par leviers bien accessibles de chaque côté de l’objectif principal. C’est un appareil qui peut (pour une fois) faire le bonheur des gauchers autant que des droitiers, car les manipulations nécessaires sont bien réparties. A droite : armement, déclenchement, vitesses ; à gauche : diaphragme et surtout mise au point. L’appareil peut être porté indifféremment à gauche ou à droite. A mon avis plutôt à droite, car le pouce et l’index de cette main sont encore disponibles pour les 3 opérations citées plus haut. A noter la présence d’un retardateur et d’un filetage pour déclencheur souple. Sous le boîtier, un écrou standard pour trépied. 

 Le Seagull tout métal avec ses optiques en verre minéral est assez lourd, une bandoulière est nécessaire. 

 Le chargement du film 120 (très important, ce format est toujours disponible dans le commerce) se fait comme sur les 6x6 bi objectifs type Rollei, le dos pivote (fermeture à double sécurité) et laisse une bonne place pour l’introduction ou le retrait du film. A faire en lumière atténuée, car ces pellicules ne sont pas protégées dans une cartouche comme en 24x36 ! 

 Un dernier mot sur l’avancement du film, il se fait en tournant le gros bouton moleté à droite du boîtier, le compteur de vues est au centre de celui-ci. Un conseil déjà donné : n’avancer la pellicule jusqu’à la vue suivante qu’au moment de prendre la photo, sinon les têtes de linottes dans mon genre qui ne se souviennent jamais si la vue a été prise ou non risquent soit le cliché vierge, soit et c’est plus grave : la double exposition. 

 Je montrerai quelques photos prises avec cet appareil, merveilleux cadeau de Patricia et Jean-Luc! Passionnés de photo et de beaux objets, à bientôt !

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