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14/09/2011

Asia, ne vois-tu rien venir ?

 

 

 Le pape à Madrid faisait son mea culpa pour les crimes commis par les ecclésiastiques. Il rejoint en cela ceux qui accusent les prêtres d’avoir commis des crimes. Il s’agit bien sûr d’accusations de pédophilie dont se rendent coupables depuis des années et sans doute les siècles des siècles ces curés qui agressent des jeunes sans défense. Le crime le plus grave, celui qui a rendu possible tous les autres, est celui de l’Eglise qui a acquis en deux mille ans l’expérience et la puissance nécessaires pour faire taire les enfants et les familles. 

 Mais du Vatican aux associations laïques (1), on feint d’ignorer les crimes commis par les islamistes, allez finissons-en avec les euphémismes disons carrément les crimes commis au nom de l’islam contre les chrétiens d’orient, mais sans aller jusqu’à l’orient contre ceux qui, pas loin d’ici et même ici ne respectent pas le ramadan. Sur ce, silence à gauche, à droite, au centre. 

 Rien d’étonnant à cela. Pour les chrétiens, c’est un mélange de peur et d’œcuménisme. Pour continuer d’exister et faire taire les banlieues, on est prêt à tout, y compris au silence sur le sort d’Asia Bibi cette jeune chrétienne condamnée à mort au Pakistan en application de la loi sur le blasphème, ses deux défenseurs, un gouverneur et un ministre ont été assassinés. Ce sont des milliers de membres de minorités religieuses qui sont persécutés dans ces pays où l’islam fait la loi. 

 Pour le gouvernement, plutôt que de mettre un frein à l’islamisation galopante dans le pays, il est facile de s’attaquer aux Roms qui n’ont pas trois ou quatre millions de coreligionnaires derrière eux. Faire croire qu’on va mettre fin aux cambriolages permet de cultiver une popularité sans craindre une montée au créneau des angelots associatifs pour qui l’islam est une chance pour la république. 

 Pour l’extrême gauche, l’objectif n’est pas de faire taire les banlieues, mais plutôt de s’y faire entendre, les groupes révolutionnaires ne convaincant plus personne, la jeunesse désoeuvrée reste une valeur sûre en vue de la lutte finale contre l’affreuse démocratie capitaliste. J’entendais un homme célèbre et célébré dans les médias dire que devant chez lui, il préférait voir construire une mosquée plutôt qu’une banque. Signe des temps. Révolutionnaires de salon. 

 Pour les socialistes… -mais y en a-t-il encore ?- les banlieues, ils les observent à la jumelle quand ce n’est pas au télescope, de très loin, parfois au-delà des océans.  

 Pour en revenir au pape, s’il a condamné quelque chose, c’est le terrorisme. Il rejoint en cela la cohorte des médias. Terrorisme sans nom, inqualifiable. Terrorisme de partout et de nulle part. Le mot « islam » est évité. Chut !

 

§ 

 

(1) il y a heureusement des associations plus courageuses: Riposte laïque, Ni putes ni soumises, l’Association des Libres Penseurs de France.

21/06/2011

Onze otages français

 

 

Denis Allex, du service de renseignement, enlevé en Somalie, 716 jours

 

Thierry Dol, ingénieur, enlevé au Sahel, 287 jours

 

Marc Ferret, employé au Niger, enlevé au Sahel, 287 jours

 

Hervé Guespière, journaliste, enlevé en Afghanistan, 547 jours

 

Daniel Larribe, ingénieur, membre d’une ONG, enlevé au Sahel,  287 jours

 

Pierre Legrand, employé, enlevé au Sahel, 287 jours

 

Gilad Shalit, soldat franco-israélien, enlevé à Gaza, 1830 jours

 

Stéphane Taponier, journaliste, enlevé en Afghanistan, 547 jours

 

ainsi que trois personnes, membres d’une ONG, enlevées au Yémen qui, au premier juillet 2011, auront vécu 33 jours en détention.

 

05/05/2011

Cessons d'ergoter sur les conditions de la mort d'une brute

 Non mais écoutez-les ces délicats. Pas un pour relever l’autre. Et gnagnagna et gnagnagna, ils vont bientôt accuser les américains d’avoir commis un crime. « Il aurait mieux valu laisser la justice faire son oeuvre » Ah ? Je ne suis pas sûr que Ben Laden vivant traduit devant les juges aurait fait avancer l’esprit de paix dans le monde. Il était le chef d’une entreprise criminelle. Disparu ou pas, son entreprise a des admirateurs, plus qu’il n’en faut à l’échelle de la planète. Ces gens-là auraient vite fait de leur idole un martyr. A coup sûr il aurait eu des avocats, à commencer par ici, sur notre sol. Parmi ceux qui pleurnichent sur le sort des internés de Guantanamo, et se taisent sur celui des prisonniers politiques, poètes, démocrates ou homosexuels SUR LA MEME ILE à quelques kilomètres. Parmi ces gens qui ont, il y a quelques années, prénommé leur nouveau-né Oussama. Ces pacifistes italiens que j’avais croisé à Rome le jour de la grande manifestation qui portaient un écriteau : « Oussama ti amo ». 

 Aujourd’hui, il faut se rappeler les crimes commis aux Etats-Unis bien sûr, mais aussi en Asie, en Afrique, en Europe. Je me rappelle ce 12 septembre qui fut en France presque un jour comme un autre. Une minute de silence, quelques discussions sur les lieux de travail. Et encore faudrait-il évoquer le niveau des discussions. L’antiaméricanisme primaire et viscéral de beaucoup d’entre nous s’en donnait à cœur joie. Rien n’a changé ici. J’ouvrais hier l’Humanité. La même haine vis-à-vis du monde anglo-saxon, même si le stalinisme a mis de l’eau dans son vin, et n’évoque plus « l’impérialisme yankee ». Je résume en deux mots : la CIA a fabriqué un jour ceux qu’elle combat aujourd’hui. Tout est dit. Un seul et unique ennemi : l’Amérique (et ses valets, Royaume-Uni, la France de Sarkozy, j’allais oublier Israël…). Certes les auteurs des crimes sont les terroristes, mais comme ces derniers n’existent que par la faute des méchants impérialistes, si vous cherchez la cause de tous les maux de la terre, suivez mon regard. Et pardonnez à ceux qui vous ont offensés, ils ne savent pas ce qu’ils font, ils sont comme des marionnettes entre les mains de la CIA, du FMI, du Pentagone, de Bruxelles… et certains le pensent mais ne le disent pas : du complot sioniste international. 

 Je suis d’accord avec eux sur un point. Oh comme j’aurais voulu que Ben Laden soit jugé ! Comme j’aurais voulu que Franco soit jugé, et Hitler, et Pinochet, Staline, Honecker… Il reste encore un espoir pour Castro, je croise les doigts. On aurait appelé les peuples à la barre. Ce que je dis est idiot. Ils ne seraient pas venus les peuples, car ils ont d’autres chats à fouetter, à commencer par leurs dictateurs locaux, choses qu’ils font très bien dans des conditions difficiles où rien n’est encore gagné. Révolutions qu’ils pratiquent avec mesure sans jamais invoquer le nom de ce criminel de guerre dont ils n’ont rien, mais absolument rien à faire.  

 Une page est tournée, mais c’est encore un gros volume qui est entre nos mains. Mais s’il vous plait, je m’adresse à nos angelots d’ici, cessez de pleurnicher et de pinailler sur les conditions de la mort d’une brute et pensez un peu aux hommes encore vivants. Et à ceux qui devraient l’être encore.