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20/11/2010

Une pétition mondiale pour la liberté religieuse !

  

 J’écrivais il y a peu que c’était très bien que les musulmans puissent pratiquer leur culte dans notre démocratie. A condition toutefois ajoutai-je, qu’ils s’y consacrent en privé, sans chercher à influencer quiconque, et dans le respect des lois républicaines, de la laïcité.  

 Les personnes qui me connaissent savent que je ne suis pas croyant, donc pas chrétien. Je me sens d’autant plus libre d’apporter mon modeste soutien aux chrétiens persécutés dans le monde. Une amie a bien voulu me transmettre l’adresse du site qui combat contre ces persécutions. Voici un extrait du texte présenté sur la page d’accueil. On y appelle à signer une pétition mondiale pour la liberté religieuse :  

 

Ma liberté, j’y tiens ! 

Oui à la liberté religieuse 

(extraits du texte en page d'accueil)

" L’Organisation de la Conférence islamique (OIC), qui regroupe 57 pays à forte population musulmane, essaye depuis plusieurs années de justifier et faire avancer la résolution sur la diffamation des religions. Cette année, l’OIC va, une fois de plus, présenter sa résolution sur la diffamation des religions à l’Assemblée Générale de l’ONU.


De quoi s'agit-il concrètement ?

La résolution sur la diffamation des religions vise à criminaliser toute critique concernant la religion en rendant illégale toute parole ou action jugée diffamatoire à l’égard d’une religion quelle qu’elle soit, mais particulièrement à l’égard de l’islam.
Cette résolution légitimerait les Etats qui punissent les opinions religieuses inacceptables et encourageraient les autres Etats à le faire. Cette dangereuse résolution doit être soumise au vote de l’assemblée générale de l’ONU à la fin de l’année.

Une vraie menace pour la liberté religieuse

Les partisans de cette résolution présentent le principe de diffamation des religions comme une protection des pratiques religieuses et une promotion de la tolérance. En réalité, elle encourage plutôt l’intolérance et la violation des droits de l’Homme en matière de liberté religieuse et de liberté d’expression pour les minorités religieuses dans de nombreux pays.
Si elle passe, cette résolution apportera une légitimité internationale à toute loi nationale punissant le blasphème ou la critique d’une religion comme par exemple au Pakistan. Sous prétexte de vouloir supprimer et punir tout ce qui peut être jugé comme parole offensive et inacceptable sur une religion ou une secte en particulier, cette résolution risque de favoriser la montée des gouvernements répressifs et des extrémistes religieux en Europe et jusque dans nos pays..."

Lire la suite sur le site : http://www.portesouvertes.fr

 Voici le texte de la pétition : 

 « Je crois que : " Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. " (Article 18 de la Déclaration Universelle des droits de l'Homme) 

Le projet de résolution contre la diffamation des religions m'inquiète profondément. Je crains qu'il ne limite fortement ces libertés fondamentales et ne porte atteinte à la liberté religieuse. 

Je vous demande donc de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour empêcher que les Nations Unies n'adoptent cette résolution. »

28/02/2010

A Cuba, on emprisonne et on tue.

 

Ce qui est effrayant dans cette histoire

N'est pas que j'aie voulu

Jadis donner ma vie

Mais bien qu'aujourd'hui

Ils veuillent me l'ôter.

 

 

 

Sous le titre « Socialisme réel » ces lignes ont été écrites par Raul Rivero poète et journaliste. En 1995 il avait fondé l'agence Cuba Press qui ne comptait dans ses rangs que des professionnels qui exerçaient leur métier en dehors du contrôle de l'état. En 1997 il reçut le Prix international de Reporters sans Frontières pour son combat en faveur de la liberté de la presse. Il est l'auteur de nombreuses œuvres poétiques.

 

 Aujourd'hui, il est en prison. Il a été jugé le 04 avril 2009 avec son ami Ricardo Gonzalez Alfonso. Ce dernier, accusé d'être un « agent à la solde des Etats-Unis » fête cette année son 60° anniversaire en captivité. D'après RSF, vingt cinq journalistes sont actuellement détenus à Cuba. Dix neuf d'entre eux ont été arrêtés lors du « Printemps noir » (1) et condamnés à des peines allant de 14 à 27 ans de prison.

 

 Il y a quelques jours, le prisonnier politique Orlando Zapata, plombier-maçon, noir de peau, âgé de 42 ans, est mort. D'après le Nuevo Herald,  cet opposant à la dictature était « condamné au total, à 36 années de prison pour désordre public, il avait refusé de s'alimenter le 3 décembre dernier pour protester contre ses conditions de détention ». D'après sa mère, il ne restait plus sur son cadavre « que la peau sur les os ». « C'est un assassinat prémédité -dit-elle- , le pouvoir voulait en finir avec lui. »

 

 

 

Puisqu'on nous dit qu'il est impossible qu'un état socialiste prive de leur liberté des citoyens innocents,

 

Puisqu'on nous dit que les dissidents ne sont pas des citoyens comme les autres, qu'ils sont des agents l'ennemi impérialiste,

 

Puisqu'en Occident, les agences nous invitent encore et toujours à découvrir leurs formules de voyage vers La Havane destination de rêve, (2)

 

Puisqu'en Occident, les responsables politiques ont l'ouïe défaillante et n'entendent pas les mots, les cris des personnes emprisonnées,

 

Puisque enfin les appels, les déclarations, les communiqués ne suffisent pas,

 

il nous reste les mots du poète :

 

 

 

« Un spécialiste des interstices est venu

un critique littéraire ayant provisoirement grade de caporal

qui a ausculté de la pointe de son pistolet

le dos des livres de poésie.

 

Huit policiers

dans la maison

avec un mandat de perquisition

une opération propre

une victoire complète

de l'avant-garde du prolétariat

qui a confisqué ma machine à écrire Consul

cent quarante-deux pages blanches

et un tas de paperasses tristes et personnelles

qui était ce que j'avais de plus périssable

cet été. »

 

 

§

 

 

Ces quelques vers ainsi que ceux reproduits en haut de page ont pour auteur Raul Rivero aujourd'hui emprisonné, et sont extraits de l'anthologie des poètes censurés à Cuba sous le titre :

 

Anthologie de la poésie cubaine censurée,

 

proposée par Zoé Valdés, éditée par Gallimard avec la collaboration de Reporters sans frontières et de la FNAC en 2002.

 

 

 

(1) à ne pas confondre avec le Printemps de Prague !

(2) cela peut rappeler quelques souvenirs aux plus âgés d'entre nous, quand des intellectuels français dans les années quarante et cinquante revenaient enchantés de leurs voyages en URSS et dans les démocraties populaires...