26/06/2009
Les convictions...
...sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges.
Nietzsche, Humain, trop humain
13:25 Publié dans libre pensée | Lien permanent | Commentaires (2)
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...sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges.
Nietzsche, Humain, trop humain
13:25 Publié dans libre pensée | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
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Quand je pense à mes anciennes convictions religieuses, je pense que je me mentais à moi-même, que je me refusais de voir la "vérité" et la logique de ce que je vivais...
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Écrit par : Chriz | 26/06/2009
Chriz, je comprends parfaitement ce sentiment, pour une bonne raison : j’ai moi aussi été convaincu (en un seul mot, pour ne pas répéter celui de Sacha Guitry !), pire, je l’ai été deux fois, en religion et en politique. Je ne sais pas si mes convictions religieuses furent si profondes quand j’avais dix ans (environ) et que mes parents m’inscrivirent à l’éducation religieuse de l’Eglise réformée le jeudi après-midi. Certes, j’appris beaucoup à la lecture de la bible, mais je me rappelle surtout l’odeur du chocolat chaud venant de la cuisine, qui nous était servi par l’épouse du pasteur accompagné de tartines, beurre et confiture. Je dis cela sans ironie aucune, j’admirais cet homme de foi sincère et bon. Plus qu’aux paraboles de Jésus, je me demande si mon assiduité au catéchisme n’était pas due en réalité à la personnalité de cet homme, en particulier ces grands moments de silence pendant la lecture, et après, sa voix douce et ce qui était nouveau pour moi à l’époque: il prenait le temps d’écouter chacun d’entre nous, ne coupait jamais la parole. De Luther et Calvin je ne savais rien, mais jusqu’à l’âge de 15 ans, je fus un bon lecteur des évangiles, et je reste fidèle aujourd’hui à … comment dire cela… une certaine morale, certains principes …voilà, pour tout dire, de l’éducation religieuse qui me fut accordée, j’ai retenu l’éducation, disons plus modestement une certaine forme d’éducation.
La phrase de Nietzsche citée plus haut, je l’appliquerais (pour mon cas) à l’embrigadement politique. Certes, on n’oblige personne à faire de la politique, mais ici comme en religion, il y a des principes, des préceptes, pire : des dogmes. Ces derniers sont terribles, car ils n’admettent pas le moindre questionnement, le moindre écart de pensée et parfois même, de langage. Les dogmes sont donc totalitaires. Vous acceptez tout d’un bloc, ou vous partez (en démocratie, car ailleurs, on vous déporte, on vous assassine). Accepter tout d’un bloc, c’est être convaincu. Et il le faut pour convaincre. La formule de Nietzsche est certes ramassée, mais très pertinente car elle montre du doigt un danger lié à une façon d’être et d’agir qui a toutes les apparences de la sincérité, de l’honnêteté. La force de la conviction est telle que les faits avérés, vérifiés ne pèsent pas lourd face à elle. Je suis tombé dans le piège, et j’y suis resté trop longtemps, aveuglé. Si elle soulève des montagnes, et cela me séduisait, la foi aveugle aussi. Et pendant des années, je n’ai rien vu, rien entendu, car c’est l’esprit qui voit et qui entend. Et l’esprit, mon esprit, considérait le monde non tel qu’il était, mais tel qu’il FALLAIT que je le vois.
J’y reviendrai. Je n’ai jamais autant parlé de moi, je n’en reviens pas moi-même, c’est la faute de Chriz, je plaisante bien sûr, merci d’avoir pris connaissance de mes divagations ! Amicalement, à bientôt, sur Bondieuseries peut-être. Michel.
Écrit par : pourny | 28/06/2009
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