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10/10/2011

"N'essaie pas que ce qui arrive arrive comme tu veux...

 

 …mais veux ce qui arrive comme il arrive, et tu couleras des jours heureux. » Epictète 

 Une belle formule stoïque. J’ai essayé, je n’y arrive pas. Et pourtant j’ai fréquenté les meilleures écoles, le groupe scolaire communal d’Andrésy en Seine et Oise. J’en vois qui ricanent. Et bien sachez qu’il y avait là de bons instituteurs qui valaient bien en éducation et en morale ce que les « Grandes Ecoles » font de mieux aujourd’hui. Où en étais-je ?  

 Oui, une belle formule stoïque. Malheureusement hors de portée du commun des mortels. Bricoleur du dimanche, j’ai beau éloigner femmes et enfants, fermer les yeux et bloquer ma respiration, je n’arrive pas à sourire quand le marteau ratant le clou m’écrase le doigt. Ce qui devait arriver arriva. Je n’aurais jamais dû fermer les yeux. Heureusement aujourd’hui, plus que dans la philosophie d’Epictète, il y a de l’air dans Urgo.  

 Mais non, la sentence citée plus haut n’a rien à voir avec une quelconque résignation ou acceptation de l’ordre des choses, facultés partagées trop partagées par ceux qui nous gouvernent, et malheureusement aussi par ceux qui ne gouvernent pas. Le stoïcisme ne consiste pas à rester en place et ne rien faire. C’est une vision du monde qui va, selon la volonté de la nature, conformément à la Raison universelle, supérieure. Vouloir ce qui arrive, c’est mettre l’humanité sur les rails, l’accorder avec l’ordre supérieur, rationnel, bien au-delà des volontés particulières, des opinions ou des vœux des humains que nous sommes. Vouloir, aimer même ce qui arrive, c’est rechercher l’harmonie avec le cosmos, porte grande ouverte au bonheur. Seulement voilà, l’homme est capable de beaucoup de choses, y compris d’aller contre l’ordre voulu par la nature.  

 « Il y a ce qui dépend de nous, il y a ce qui ne dépend pas de nous. » (Epictète) 

Qu’un tremblement de terre dévaste une région entière, qu’y pouvons-nous ? Sinon venir au secours et sauver des vies humaines. Qu’une centrale nucléaire soit construite à proximité d’une zone sismique, nous aurions pu l’éviter. Que des maladies contagieuses menacent l’humanité, que les turpitudes du climat provoquent sécheresse et désertification, nous n’y pouvons rien, ou très peu. Mais cet Ordre supérieur, cette Raison universelle admise, voulue, aimée par le sage commande-t-elle d’accepter une démographie galopante, dix milliards d’êtres humains sur un espace qui ne pourra les nourrir ? Dans des régions vouées au désert ?  

 Nature, Ordre, Raison. Voilà bien la force de la pensée d’Epictète, son humanisme aussi. Car l’ordre de la nature a permis à l’humanité de vivre et de prospérer. Cet ordre-là, il faut le respecter, pour prendre un mot à la mode, le pérenniser.  

 On pourrait donc se passer de l’idée de Dieu ? Non, nous sommes trop petits, trop faibles, des poussières déposées sur une bille lancée dans le cosmos. Dès nos premiers pas il nous fallut un chef, un sorcier, un messager des forces supérieures, un protecteur. On sculpta des idoles gigantesques, on sacrifia des animaux et des êtres humains. On alla même jusqu’à jeter nos propres enfants dans son feu dévorant. Mais cela ne suffisait pas encore, car ces Etres qu’on adorait restaient de marbre, impuissants à assurer le bonheur des hommes. Chaque peuple ayant le sien, ils étaient fauteurs de guerres.  

 Alors se produisit un événement, un fait unique de notre histoire. Dieu disparut. Tout au moins son corps. Certes, il se manifestait encore, mais sans apparaître sous la forme qu’on aurait pu attendre de lui : un buisson s’enflammait, une femme âgée et stérile enfantait, des cataclysmes dévastaient un pays entier, un paralytique se levait et marchait, une femme que n’avait connu aucun homme attendait un enfant, un homme ressuscitait. Mais Lui, le Très-haut restait invisible, se manifestant par des miracles, mais aussi par le Verbe, s’annonçant par l’intermédiaire de messagers, anges ou messies, inspirés, illuminés. 

« Tu ne pourras voir ma Face : l’homme ne pourrait me voir sans cesser de vivre. » (Exode 33,20) 

 Et peu à peu, par la magie de son invisibilité, comme il était partout et nulle part, la foi aidant, l’idée fit son chemin qu’Il était en nous. Il nous donna la force et le courage. Il n’y a qu’à voir les actes de bravoure des Croisés, les victoires remportées sur les mécréants, les conquêtes et l’éducation des sauvages au-delà des océans. Le respect qu’il inspire est tel que certains d’entre nous vont jusqu’à le prier cinq fois par jour. Certes il est invisible, mais on connaît au moins une chose de lui: son sexe. Masculin. Les femmes se couvrent devant lui. Elles se cachent dans leur chez-elles et sont de bonnes épouses pour leurs maris.  

 Oui, les hommes ont bien compris qu’il leur fallait un père. Un Père et un seul. Regardez avec quel mépris dans le vocabulaire même nous parlons des familles « recomposées », sous-entendu dénaturées, ayant rompu l’équilibre sacré voulu par la nature. Sans parler des familles monoparentales, ni de ces pauvres enfants élevés par deux femmes, horreur ! Oui, un Père et un seul. Toujours là, au moment où il le faut. Un tremblement de terre provoque une coulée de boue qui tue cinq mille personnes, une petite fille est sauvée par les pompiers, en réalité nous savons tous que c’est par la main de Dieu. Alors la vie reprend, dans le recueillement, puis après quelques larmes, dans la joie.  

« N’essaie pas que ce qui arrive arrive comme tu veux, mais veux ce qui arrive comme il arrive, et tu couleras des jours heureux. » 

 A la nature, à l’ordre et à la raison, dont parlait Epictète, les hommes ont vite fait de donner un corps et un nom. Si cet ordre est voulu par Dieu, il est d’autant plus respectable. Gare à celle ou à celui qui le met en cause, car c’est aller à l’encontre de la volonté divine. Mais le besoin de justice et de changement est là, c’est humain. Difficile de ne pas agir. Pour y faire face sans offenser le Tout-puissant, les religions ont inventé la charité. A une époque où les malheurs des hommes sont exposés à la seconde près devant les yeux du monde entier, les associations caritatives fleurissent et vont, par tous les continents, adoucir nos souffrances. Elles distribuent des vivres aux femmes et aux enfants qui souffrent de malnutrition, dans ces pays où l’Eglise fait les gros yeux quand il s’agit de contraception. Ce paradoxe offre des avantages : les donateurs des pays riches soulagent leur conscience, chrétiens et musulmans qui patronnent la majorité des ONG sont présentés à longueur de reportages médiatiques comme les acteurs de la croisade contre la misère du monde. 

 Ce que j’en pense ? Il y a quelque chose de profond dans la pensée d’Epictète. Nous pourrions en tirer des leçons. Nous attachons trop d’importance à des petits maux, des ennuis sans gravité. L’adulte qui console le petit ayant cassé son jouet, qui lui dit « C’est mon petit chéri qui avait un gros malheur ! » et qui fait une crise en découvrant une rayure sur la carrosserie ou le rétroviseur cassé. Le jour où tombe le sombre diagnostic du médecin, on réalise que la rayure et l’accessoire cassé, c’était de la broutille. Et qu’il vaut mieux vivre heureux avec ce que l’on a. Pour le reste, certes, c’est révoltant d’entendre qu’il faut accepter ce qui arrive, bien que souvent il faille le faire, les gens qui sont aux commandes des états le savent, ils emploient tous les euphémismes possibles pour éviter de le dire, et leurs opposants en profitent pour les accuser d’être des incapables. Mais une idée me traverse l’esprit, ces derniers souhaitent-ils vraiment venir un jour aux commandes, sachant que ce qui arrive, à moins de faire preuve de génie politique associé à un courage extraordinaire, est inéluctable ? 

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06/10/2011

L'humanisme des beaux quartiers

 

 

 « "Le coeur du problème de Clichy-Montfermeil est l'emploi", résument les chercheurs, avant de mentionner le problème de l'enclavement de l'agglomération et le décalage entre les compétences requises par les entreprises qui s'installent en Seine-Saint-Denis et la formation des jeunes de Clichy-Montfermeil. »  Orange actualités 03 octobre 

 Je lis et relis cette phrase, et je me demande si c’est le rôle des entreprises de se mettre à la portée de jeunes sans formation, ou si c’est aux jeunes de faire l’effort d’acquérir une formation professionnelle. Je penche pour la deuxième option. A force d’assister les gens, on ricane quand on entend le mot « effort ». Oui, il faut que les jeunes et leurs parents comprennent que si l’état fait un pas dans leur direction, ils doivent aussi faire preuve de leur volonté et de leurs capacités. Sinon où va-t-on ? Vers une démission collective parents, enseignants, état. L’état qui –d’après la même étude- a déboursé 600 millions d’euros pour la rénovation urbaine de la zone étudiée : Clichy-sous-bois ! 

 Les auteurs de l’étude mettent en rapport le chômage de ces jeunes et l’intensification de l’identité musulmane dans ces quartiers. Ces enfants en viennent à rejeter radicalement « la France et les valeurs qui lui sont prêtées ». Vieille équation toujours à la mode : chômage = délinquance = rejet des lois de la république. Formule pratique cultivée à outrance par ceux pour qui personne n’est responsable, sauf le système, la société, le pouvoir. On pique votre portefeuille, c’est la faute de la société. Il n’y a plus de délinquants, il n’y a que des jeunes en mal d’être. Quelle éducation, mes amis !

  Les enfants des gens qui parlent ainsi ne connaissent pas ces problèmes. Dans leurs beaux quartiers, ils fréquentent les écoles bien, privées ou publiques, ils ont un papa et une maman qui leur paieront de longues études et un studio à proximité, loin du bruit et de la fureur. 

  Moi, l’école ce dont à laquelle vous parlez, elle ne m’interpelle pas, Père m’a inscrit en bas de chez moi boulevard Exelmans à Sainte Mère de tous les Saints. Pour le soutien en grec et en latin, cela se passe en notre demeure balnéaire de Deauville le samedi après-midi. Je vous entends parler de cancres et délinquants, ma parole vos enfants fréquentent l’école du diable ! Allons, mes amis, ces enfants après tout sont nos frères, ne sombrez pas dans l’intolérance, et ces parents dont vous parlez, qui démissionnent, pensez qu’eux-mêmes n’ont pas vécu l’enfance qu’ils auraient méritée, pardonnez-leur ce laisser aller, ils ne savent pas ce qu’ils font. Bon, je vous quitte, j’aperçois devant la grille du parc mon maître d’équitation qui s’impatiente. A bientôt !  

 

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01/10/2011

Sainte Diversité culturelle: un dogme pour pétochards

 

 Il fallait fermer les yeux sur les crimes du communisme, sinon vous étiez ennemi du peuple et menaciez l’union de la gauche. Aujourd’hui, au nom de la sainte diversité culturelle, et parce que plusieurs millions de musulmans vivent dans notre pays, il faut feindre d’ignorer les crimes de l’islam, au risque d’être accusé de racisme. Il faut se taire. Se taire sur le contenu belliqueux du Coran et les récitants qui l’appliquent à la lettre. Se taire sur la pérennité des liens idéologiques et politiques entre le nazisme et la mouvance islamiste (1). Se taire sur les déclarations guerrières de la charte du Hamas (2) et celles antisémites des dignitaires du Hezbollah (3). Se taire sur le négationnisme professé dans certaines universités, et pas seulement au proche-orient. Se taire sur les programmes scolaires dans les écoles palestiniennes et l’incitation à la violence (4). Se taire sur la censure du Journal d’Anne Frank au Liban (5).  Se taire sur la persécution des chrétiens d’orient. Se taire sur les massacres et les viols commis par les bandes islamiques en Afrique de l’est.  Se taire sur la condition de la femme dans les pays musulmans. Se taire sur les violences faites aux femmes, sur la polygamie, sur les mariages forcés. Se taire sur les violences exercées contre les homosexuels. Se taire sur la séparation des hommes et des femmes dans les lieux publics, sur les dispenses de cours d’éducation physique pour les filles.  Se taire sur les violations de l’espace public, le non-respect des lois républicaines. Se taire sur les pressions exercées à l’école afin d’éviter les « sujets qui fâchent », sur la distribution gratuite dans les établissements scolaires de manuels mettant en cause la théorie évolutionniste en histoire naturelle et en histoire de l’homme. Se taire sur l’espace important accordé dans les médias à une idéologie d’attardés. Se taire sur la prolifération des libéralités, des compromissions et des largesses qui, au nom de la tolérance, menacent la laïcité et la démocratie.  

 Il faut donc se taire ? Faire le gros dos ? Continuer de regarder ces monstruosités comme un apport exotique à une culture occidentale vieillissante ? Et nos humoristes, où sont-ils donc passés ? Nos philosophes ? Nos artistes ? Nos chanteurs ?(6) Nos cinéastes ? Nos dessinateurs ? Nos photographes ?  Ah ! J’oubliais… nos libres penseurs ?  

 Et nos femmes, nos hommes politiques ? Tous bien au chaud dans le ventre mou de la république, ils préparent leur avenir, polissent leur carrière.

 Ce qui leur manque ? Un programme ? Non. Ils l’ont, ils ont tous le même. Ces je sais tout qui bredouillent dans le poste qu’il faut tolérer l’intolérable ont appris beaucoup de choses dans leurs grandes écoles, sauf l’honnêteté intellectuelle et le courage.  

§ 

 

Les notes qui suivent sont extraites de la « Revue d’histoire de la Shoah » n°180 : Antisémitisme et négationnisme dans le monde arabo-musulman : la dérive, janvier-juin 2004 : 

(1) extrait du discours du grand Mufti de Jérusalem, 1° mars 1944 sur Radio Berlin (in Moshe Pearlman.- Mufti of Jerusalem, Londres, V.Gollancz, 1947, p.49): 

« Tuez les juifs partout où vous les trouverez. Cela plaît à Dieu, à l’histoire et à la religion. Cela sauve votre honneur. Dieu est avec vous.(…) Les Allemands n’ont jamais causé de tort à aucun Musulman, et ils combattent à nouveau contre notre ennemi commun (…) Mais surtout, ils ont définitivement résolu le problème juif. Ces liens, notamment ce dernier point (la solution finale, NDLR)font que notre amitié avec l’Allemagne n’a rien de provisoire ou de conditionnel, mais est permanente et durable, fondée sur un intérêt commun. » 

extrait du quotidien gouvernemental égyptien Al-Akhbar du 27 mai 2001 : 

« (…) Mais tous les crimes et délits commis par Hitler ont été oubliés par le monde, à l’exception d’un seul crime qui a été amplifié et gonflé hors de proportion, du fait de l’acharnement du sionisme mondial à continuer d’alimenter le feu. La raison en est le besoin irrépressible des fils de Jacob d’extorquer et de miner les ressources de l’Allemagne.(…) » 

(cité par  l’Institut de recherche médiatique du Moyen-orient sous le titre : « The Egyptian Government Paper Al-Akhbar Once again defends Hitler ») revue de la Shoah pp. 220 et suiv.. 

 On remarquera l’habileté du propos. En dissociant le génocide des autres crimes et délits commis par Hitler, on appelle du pied ceux qui en occident, à gauche et à droite (mais surtout à l’extrême gauche) en bons démocrates qu’ils sont condamnent le nazisme, sans pour autant mettre toute la lumière sur le génocide. Ah ! toutes ces commémorations, il faudra bien qu’un jour on tourne la page. On entend cela dans des milieux très bien, instruits, cultivés. 

(2) Article 32 de la Charte palestinienne adoptée par le Hamas en 1988 : 

« Car les intrigues des sionistes sont sans fin et, après la Palestine, ils convoitent de s’étendre du Nil à l’Euphrate. Ce n’est que lorsqu’ils auront entièrement absorbé la région sur laquelle ils auront mis la main qu’ils envisageront une nouvelle expansion, etc. Leur plan est exposé dans les Protocoles des sages de Sionet leur actuelle (conduite) est la meilleure preuve de ce qui vient d’être exposé. » 

Oui, ce faux antisémite fabriqué au début du XX° siècle à l’initiative de l’Okhrana, la police secrète russe, est encore une référence au Proche-Orient.  

(3) Déclaration du cheikh Hussein Fadlallah, principal dignitaire religieux du Hezbollah (in Middle East Insight, mars-avril 1990, page 10 ; cité dans Revue d’histoire de la Shoah n°180, janvier-juin 2004) : 

« Les Juifs veulent être une superpuissance mondiale. Ce milieu raciste des Juifs veut se venger contre le monde entier de leur histoire de persécution et d’humiliation. Dans ce contexte, les Juifs agissent dans l’idée que leurs intérêts priment sur les intérêts du monde entier. »  

(4) un nouveau manuel scolaire à destination des classes de première (17 ans) et autorisé par l’Autorité palestinienne (in Christian Delacampagne, Islam et Occident, les raisons d’un conflit, p 208):

 « L’Islam est la religion d’Allah pour tous les êtres humains. Elle doit être proclamée et elle doit inviter (les gens) à l’adopter de manière avisée au moyen de sermons adaptés et de débats amicaux. Ces méthodes sont toutefois susceptibles de se heurter à une certaine résistance et les prédicateurs peuvent se voir empêchés d’accomplir leur devoir (…). Alors, le djihad et le recours à la force physique contre les ennemis deviennent inévitables (…). » (éditorial p.13) 

(5) En 2009, un manuel scolaire qui produisait des extraits du Journal d’Anne Frank a été retiré d’une école suite aux pressions exercées par le Hezbollah. Dans un reportage diffusé par la télévision Al-Manar les libanais ont pu entendre que :

« ce qui est plus dangereux encore est la manière dramatique et théâtrale avec laquelle le journal est relaté, il est chargé d’émotion ». 

Et le commentateur posait cette question :  

combien de temps encore le Liban « restera une arène ouverte pour l’invasion sioniste de l’éducation ? » 

(sources : ActuaLitté.com ; European Jewish Press; Coordination Intercommunautaire Contre l’Antisémitisme et la Diffamation; Le Monde; Le Point; 06 novembre 2009; 

(6) Merci à toi Pierre Perret, tu es bien seul.