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18/11/2014

Le Komsomolets, en photo de l'Allemagne à la Russie...

 

Komsomolets.jpg

                                                                                                  cliché M.Pourny

Le Voigtländer Brillant fabriqué en Allemagne avant guerre était un reflex 6x6 bi objectif conçu sur le modèle du Rolleiflex. Miroir fixe renvoyant l’image fournie par l’objectif de visée sur une lentille plan convexe avec dépoli central pour la mise au point. Sur l’objectif de prise de vue, d’une focale de 75mm ouvrant à 4,5, était monté un obturateur Compur. Après guerre, celui-ci fut perfectionné, le Compur-Rapid permettait tous les instantanés de 1 seconde à 1/500°, plus les poses B et T. 

Voici une publicité parue en août 1939 dans « La photo pour tous » :

 

Voigtländer Brillant.jpg

archives M.Pourny

 

La photo suivante est de mauvaise qualité, car reprise d’un livre « Les reflex 6x6 à 2 objectifs » ed Prisma, 1956.

 

Voigtländer 2.jpg

archives M.Pourny

 

Comme beaucoup d’appareils conçus et fabriqués en Allemagne avant guerre, le Voigtländer inspira –c’est peu de le dire- les industriels soviétiques. Le Komsomolets 6x6 est la copie conforme du 6x6 allemand. Boîtier en bakélite, mêmes dimensions, même disposition des commandes, seuls la visée, l’optique et l’obturateur diffèrent, et encore je n’en suis pas sûr en ce qui concerne l’optique de visée. 

Pourquoi présenter cet appareil qui a disparu du marché depuis plus d’un demi-siècle ? Parce qu’il est l’ancêtre du célèbre Lubitel qui a été présenté ici (ainsi que son grand frère stéréo le Spoutnik). Ce Lubitel qui a ouvert les portes de la photographie à des millions d’amateurs du monde entier, l’outil incontournable des clubs et des écoles de photographie. Il était normal que nous rendions un hommage à ce « Jeune communiste » qui se dit Komsomolets en russe. 

La visée est rudimentaire, elle ne permet que le cadrage (attention toutefois à la parallaxe pour les vues de près) sur une petite (4x4cm) lentille plan convexe sans dépoli central. Normal, l’objectif de visée étant fixe, la mise au point doit être faite en se fiant aux indications en mètres portées sur la bague rotative de l’objectif de prise de vue. Celui-ci est un T-21 de 80mm ouvrant à 6,3. L’obturateur, très simplifié par rapport au Voigtländer, propose 3 instantanés : 1/25°, 1/50°, 1/100° plus la pose B. 

Pour le reste, format du cliché (5,5 x 5,5cm), déclencheur, armement, avancement du film, placard latéral pour les filtres, prise filetée pour déclencheur souple, les concepteurs du Lubitel n’ont rien changé sauf : 

- la mise au point couplée visée/prise de vue par système d’engrenage ;

- un objectif qui ouvre à 4,5 et qui ferme à f :22 (6,3 à 16 pour l’ancêtre);

- vitesses d’obturation de 1/15° au 1/250° plus la pose B ;

- un retardateur ;

- une prise pour flash synchronisé pour toutes les vitesses (obturateur central) ;

- une protection commandée par un bouton tournant derrière la petite lucarne laissant apparaître le numéro de la vue au dos du boîtier ;

- un capuchon double protégeant les objectifs ; 

 Un point intéressant, le Komsomolets utilise aussi la pellicule 120 (gros trou) toujours commercialisée, on peut donc s’en servir soixante ans après la fin de sa production. Ce qui n’est pas mon cas, car il m’a été offert à Noël (merci à Jean-Luc et Patricia) et je n’ai pas eu le loisir de l’honorer d’un film, ce qui ne saurait tarder, j’en montrerai ici les résultats. 

 

§ 

 

 

15/10/2014

Vues de Dieppe en Haute-Normandie

Ces photographies ont été prises avec l'appareil Lubitel 2 présenté précédemment: 

 

vue générale.jpg

                                                                                                                                                      cliché M.Pourny

Vue sur les quais depuis la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours 

 

Dans l'église st Jacques.jpg

                                                                                                      cliché M.Pourny

Dans l'église St Jacques 

 

11/10/2014

L'appareil 6x6 Lubitel 2

 

photographie,lubitel,appareil 6x6

 cliché M.Pourny

 Fabriqué dans les années 70 en Union soviétique, c'est un réflex double objectif qui produit 12 clichés 5,5x5,5 cm sur pellicule 120. Le corps est en bakélite, les parties mécaniques en métal. 

 La visée se fait à hauteur de poitrine. Capuchon ouvert, l’image apparaît inversée gauche-droite sur le verre de visée. Elle est de petite taille (4x4cm) et comporte en son centre une pastille dépolie qui permet grosso modo la mise au point. La petite loupe amovible peut se révéler fort utile… si l’on n’est pas pressé. 

 Pour une prise de vue plus rapide, abaisser le volet intégré dans le capuchon jusqu’à encliquetage, et porter l’appareil à hauteur de l’œil, faire coïncider les deux cadres du viseur « sportif »… Le cadrage obtenu n’est pas très précis, mais l’image est en taille réelle et n’est plus inversée. Pour la photographie de mouvement, c’est bien nécessaire ! 

 Plus simplement on peut régler la mise au point en se fiant aux indications portées sur la couronne de l’objectif de visée : de 1,4m à l’infini. La rotation de ce dernier entraîne celle de l’objectif de prise de vue par un système ingénieux de couronnes crantées. 

 Les leviers commandant les réglages de vitesses et diaphragmes sont situés autour de l’objectif principal. Vitesses d’obturation de 1/15° à 1/250° seconde plus la pose B. 

 L’objectif de prise de vue est un T-22 de 75mm ouvert à 1 :4,5 ; il donne des clichés bien nets sauf sur les angles du champ car il ne couvre pas le format. Ce qui n’est pas gênant pour le portrait et dans la plupart des cas. Si en outre on n’agrandit qu’un rectangle inscrit dans le carré du négatif, les coins sont éliminés. Pour les perfectionnistes, disons que le Lubitel est un 4,5x6cm donnant des images de qualité. 

 

photographie,lubitel,appareil 6x6

 

 cliché M.Pourny

L’appareil est doté d’un retardateur, d’un compartiment pour les filtres, d’un bouchon pour la protection des objectifs, d’un sac tout prêt en cuir marron ou noir. 

 Conseils : un pare-soleil est nécessaire (à emboîtement diamètre 25mm), pas facile à dénicher !

 Attention, le déclencheur est très sensible, et situé immédiatement sous le levier d’armement, j’ai raté plusieurs photos simplement en armant l’obturateur. Solution : le déclencheur souple.

 Autre problème (pour les étourdis dans mon genre) : l’avancement du film et l’armement de l’obturateur n’étant pas couplés, on obtient involontairement des vues superposées qui sont rarement du goût de l’artiste ! Solution : Avancer le film immédiatement avant la prise de vue ! Et croyez-moi, c’est difficile, habitués que nous sommes aux appareils modernes –et là je vais faire rire- qui disposent d’un seul levier pour l’armement et l’avancement du film… oui je sais, même le levier d’armement a disparu, tout fout le camp. 

 Chargement et déchargement sont très faciles, mise à part l’ouverture du dos. Il faut trois mains : une (celle du milieu) pour tenir l’appareil, la gauche pour soulever le ressort gauche, la droite pour le ressort droit. L’opération doit se faire en lumière atténuée. Après la fermeture du dos, tourner le bouton de bobinage jusqu’à l’apparition du chiffre 1 dans la petite lucarne rouge, et ainsi de suite jusqu’à 12. Mais je rappelle : juste avant la prise de vue ! 

 Vous aurez compris que cet appareil n'est pas exempt de défauts. Certes, mais quand on l'a bien en mains, muni d'un déclencheur souple et d'un paresoleil, qu'on l'a chargé d'un film à grain fin genre PanF Ilford, on obtient de beaux clichés 6x6 pouvant être agrandis en 24x30 ou même 30x40. Je présenterai des photographies réalisées avec cet appareil.

 Le Lubitel était proposé entre 100 et 150 francs dans les années 70 et 80, quand les réflex 24x36 coûtaient entre 1000 et 2000 francs! 

 Je ne saurais trop remercier Jean-Paul de m’avoir fait un si beau cadeau.

 

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