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25/01/2011

Jacqueline de Romilly nous a quittés...

 

...en lisant son livre La Grèce antique à la découverte de la liberté resté fermé dans ma bibliothèque depuis des années, je recopie ces lignes d’une actualité brûlante :  

"Peut-on nier qu’un régime a finalement le sort que lui préparent les gens chargés de l’éducation de tous ? Cette idée est évidente mais trop souvent perdue de vue. (…)

 Isocrate a dit que le régime politique était « l’âme » de la cité. Il a aussi dit : « Ce n’est pas par les décrets, mais par les mœurs que les cités sont bien réglées » ; l’obéissance aux lois, enfin, dépend moins de la façon dont elles sont rédigées que des habitudes morales léguées par l’éducation." 

Jacqueline de Romilly.- La Grèce antique à la découverte de la liberté, Editions de Fallois, Paris 1989

 

23/01/2011

Qui divise les hommes...

 

 …les libres penseurs ? Les athées ? Les humanistes ? Certainement pas. Et pas plus les croyants de bonne foi –il y en a- j’entends ceux qui pratiquent leur religion sans prescrire quoi que ce soit concernant la conduite des autres.

 Respecter la diversité du monde, d’accord, et même s’en réjouir. Mais pas la diversité de la bêtise. Et sans la bêtise humaine, les religions ne seraient jamais sorties d’où elles viennent, du cerveau de quelques illuminés assoiffés de pouvoir. Depuis le premier sorcier qui a prétendu lire dans les étoiles ou les entrailles des animaux, jusqu’aux papes et ayatollahs qui prescrivent comment il faut vivre, comment il faut mourir, les religions n’ont pas cessé de pomper l’air à l’humanité.

 Cette fameuse diversité culturelle tant vantée aujourd’hui, dans leurs livres sacrés les doctrines religieuses n’y font pas allusion car elles disent toutes la même chose ou à peu près : qu’il faut courber l’échine, suer pour survivre, accepter l’injustice car les derniers seront les premiers, accoucher dans la douleur, fermer les yeux face à la propagation des maladies sexuellement transmissibles, supporter jusqu’au bout et quel bout les souffrances des maladies incurables, voiler la moitié de l’humanité, exciser les petites filles, fermer les écoles, la liste est longue.

 Les références au multiculturalisme, au respect de la diversité culturelle n’ont rien à voir avec une philosophie aux couleurs d’un humanisme moderne, qui serait animée par l’ « amour du prochain ». C’est un cache-sexe. Une façon de dissimuler notre trouille face à la montée des périls. Une reculade. Une idéologie perverse qui justifie toutes les faiblesses de la république, la mise en cause de la laïcité, de la neutralité de l’éducation, des droits de la femme, qui tolère les prières massives dans l’espace public, la nourriture hallal dans les restaurants, qui concocte des menus particuliers dans les cantines scolaires, qui peut-être bientôt justifiera la polygamie comme une coutume respectable car venue d’ailleurs.

 L’appel béat à la reconnaissance de la diversité culturelle n’a rien avoir avec l’humanisme, pas plus qu’avec l’antiracisme. C’est le renoncement, l’abdication. C’est livrer la république une et indivisible au communautarisme. Dans la situation actuelle d’un islam de conquête, c’est mettre en cause ce que nos parents nous ont légués dans le domaine du droit, des libertés et de la démocratie.

 Et pensons aussi à nos soeurs et nos frères arabes, iraniens, indonésiens, africains, indiens, pakistanais qui, pour cause religieuse, n’ont pas droit eux, à la reconnaissance de la diversité des cultures.

 

19/01/2011

Défenseurs de la cause palestinienne? Vraiment?

 

 Je ne suis pas certain que toutes les personnes qui, dans le monde libre, défendent la cause du peuple palestinien défendent réellement celle-ci. Je crois que nombre d’entre elles se soucient peu du sort des peuples arabes et asiatiques de confession musulmane.

 Qui a manifesté dans notre pays en faveur de Talisma Nasreen persécutée au Bengladesh ?

 Qui a manifesté pour les libertés démocratiques au Pakistan quand Benazir Butho était menacée de mort ?

 Qui s’est indigné lorsque des villageois arabes étaient égorgés dans leur maison, dans leur village par les islamistes algériens ?

 Qui dans la rue, sur les ondes, sur la toile a manifesté son indignation quand au sort réservé aux femmes et aux filles iraniennes par les fondamentalistes au pouvoir ?

 Très peu, trop peu !

 On pourrait poser la même question à ces bonnes âmes prétendument pro arabes à propos du Darfour : étaient-elles dans la rue pour condamner les crimes perpétrés par les bandes islamistes, étaient-ils nombreux les blogs et les commentaires dénonçant l’injustice, la violence et le fanatisme ?

 Les peuples arabes, les Palestiniens méritent d’autres avocats, d’autres défenseurs que ceux qui, faute d’amour pour le peuple palestinien, cachent mal leur haine pour l’état d’Israël.. Les slogans criés par les manifestants français ressemblent à s’y méprendre à ceux brandis par les ennemis de toujours des Israéliens, comme le Hamas et le Hezbollah. 

 Ces bonimenteurs manifestent-ils vraiment dans le but exclusif de soutenir la lutte du peuple palestinien ? Comment des gens animés d’une telle haine vis-à-vis d’un peuple pourraient-ils être les amis d’un autre ?

 Entre les gens de bonne foi qui se battent pour qu’un jour les Israéliens et les Palestiniens se parlent et vivent en paix, et les va-t-en guerre qui n’ont qu’une idée en tête : la disparition de l’état d’Israël, il y a un gouffre. C’est la différence entre l’humanisme et le fanatisme.