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07/04/2015

Quel conflit armé ?

 

 

"Quand ils sont arrivés, les djihadistes ont offert à ceux qui étaient encore là, de partir, rester ou payer un tribut, se convertir ou mourir."

(témoignage de Rany 22 ans, chrétien originaire du village de Karemlech, dans la plaine de Ninive en Irak, cité par SOS Chrétiens d'Orient d'après "20 minutes" du 26 mars 2015)

 Le tribut, ce sont les usagers de la RATP qui le paient. Ici en France. On leur cachait que le groupe "Les Prêtres" allait chanter au bénéfice des chrétiens d'Orient. Dans une intention louable: au nom de la neutralité. Au nom du principe de neutralité du service public. Dans "le contexte d'un conflit armé à l'étranger".

"Conflit armé"! Menteurs! Falsificateurs! Vous savez bien que les chrétiens d'Irak, de Syrie et d'Afrique ne sont pas constitués en armée, vous savez bien qui sont les agresseurs, ceux qui ne supportent pas qu'on prie un autre dieu qu'Allah, ceux qui rasent les villages, qui réduisent les femmes en esclavage, vous savez qui ils sont. Seulement voilà: certains d'entre eux sont parmi nous, et parmi nous il y a aussi des milliers si ce n'est des centaines de milliers qui se voilent la face, qui font semblant de rien parce qu'ils ont la frousse, qu'ils aspirent à la paix, la paix des lâches.

Ce sont les mêmes qui se préparent à nous dire: si vous voulez la paix, si vous voulez sauver la république, accordez-leur les mosquées qu'ils demandent, formez des immams avec les deniers publics, ils nous diront bientôt que la viande de porc est mauvaise pour la santé et qu'il vaudrait mieux pour préserver nos femmes qu'elles s'habillent plus décemment.

Mais quand donc le pays de Voltaire se réveillera-t-il ? Voltaire qui ne savait pas le sort qui serait réservé un jour aux chrétiens d'Orient, mais qui disait que la personne dont il ne partageait pas l'avis, il ferait tout pour qu'elle puisse l'exprimer.

 

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11/01/2015

Ce ne sont pas des fous, ce sont des islamistes

 

 

 Rendons hommage aux victimes des attentats de Montrouge et Porte de Vincennes:

 

 Clarissa Jean-Philippe, policière municipale à Montrouge, 26 ans, tuée froidement alors qu'elle était en patrouille,

 Yoav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen, François-Michel Saada, victimes de l'attentat antisémite dans l'épicerie casher de la Porte de Vincennes à Paris.

 

 Les terroristes ont marqué un point. Non pas parce qu'ils ont assassiné dix-sept de nos compatriotes, journalistes, policiers, juifs, qui sont les cibles de leur idéologie, non pas parce qu'ils ont montré que la démocratie était fragile, sinon comment expliquer qu'ils purent aussi facilement commettre de telles horreurs. Non, il y a autre chose. 

 Ils ont marqué un point, parce qu'ils deviennent -eux et eux seuls en tant que terroristes- le bouc émissaire des démocrates que nous sommes. Par leurs actes sanguinaires, ils portent sur leurs épaules toute la responsabilité des crimes. Du même coup, ils s'adjugent le monopole de la culpabilité, nous autorisant à oublier que dans notre pays une idéologie totalitaire s'installe, sans mitraillette ni explosifs, obligeant des écoliers juifs à être accompagnés sur le chemin de l'école, investissant massivement les réseaux sociaux, voilant un nombre toujours croissant de filles et de femmes pas seulement dans les banlieues mais maintenant jusqu'en province, faisant pression sur le contenu des manuels scolaires, dictant ce qu'on doit et ce qu'on ne doit pas manger dans les cantines. Une pression continue et progressive qui habitue le citoyen français -non pas à la présence d'étrangers, argument trop facile dressé contre les laïques- mais à la présence de l'islam, idéologie politico-religieuse qui ne s'accommode pas plus des principes de la république que du droit des femmes, de la liberté de penser, de croire ou de blasphémer. A ce propos, Charlie hebdo ne s'est jamais privé de s'amuser et de caricaturer les prélats catholiques, ni même Jésus. L'église n'a pas poursuivi le journal, et de terroristes catholiques tirant à bout portant sur des journalistes, nous n'en avons pas connaissance. 

 Seulement voilà, il y a la langue de bois, cette chape de plomb qui interdit en France de lever le petit doigt contre la propagation de l'islam. Les alertes, même tièdes sont aussitôt étouffées, au nom du "vivre ensemble" vous êtes accusé d'intolérance voire de racisme. 

 Et même si des millions de gens le proclament, dire "Non au terrorisme!" est aussi vide de sens que, quand un crime est commis dire "Non à la violence!" Ce sont des réflexes de vaincus d'avance. Le terrorisme est la face visible, parce que criminelle de l'iceberg islamiste. S'il faut que les français s'unissent pour réagir, nous devrons le faire sans langue de bois, en cessant de ne voir en ces criminels, comme on l'entend trop souvent, des imbéciles ou des fous. En ne cessant de voir que des arbres qui cachent la forêt. Ni eux-mêmes ni les puissants qui les téléguident ne sont des fous. Ouvrons les yeux, et si nous sommes aussi fiers et convaincus d'être des Charlies, alors allons-y publions des caricatures de Mahomet, et si possible de nouvelles, encore plus délirantes, qu'on puisse, avec tous ceux qui ont gardé l'esprit libre, sans autre arme dans les mains qu'un crayon ou un journal, rire un bon coup! Oui, blasphémons, blasphémons encore! 

 

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14/04/2010

Monde sans dieu, un moindre mal

 Remarquez bien, quelle que soit notre colère, et d'abord celle des parents des victimes, il serait malvenu pour la société civile de jeter la première pierre à l'Eglise. Car si la pédophilie s'abrite parfois sous une soutane, elle fait des victimes dans d'autres milieux, sur tous les continents, et probablement depuis les siècles des siècles.

 

 S'il n'y avait que le mal fait à des enfants, ce serait déjà terrible. Mais il y a ce silence. Silence qui constitue depuis deux mille ans toute la force de la politique de l'Eglise. Silence plus bavard que les plus longs sermons. Silence sur les faits et méfaits imposés ou permis pourvu que le dogme soit sauf. A commencer par l'école, et je pense même à celle du diable, à la communale, la laïque. Peut-être ai-je particulièrement souffert de ce silence parce que je n'étais pas catholique? On nous présentait St Louis comme un roi exemplaire rendant la justice sous un chêne, le départ en croisade comme une guerre sainte, le massacre de la St Barthélemy comme un épisode « tragique » de la guerre des religions, l'évangélisation de l'Amérique comme une action civilisatrice dans un monde de sauvages, on se taisait autant qu'il était possible en classe de quatrième sur le rôle contre-révolutionnaire de l'Eglise, pilier de l'ordre monarchique en 1789, quand aux années noires du siècle dernier, motus et bouche cousue sur la collision catholicisme-pétainisme-antisémitisme, sauf une page ou deux dans le manuel d'histoire, maigre feuille de vigne cachant l'infamie, éclairée trop souvent par les propos d'un professeur montrant que parmi les gens d'Eglise, il y avait parfois un Juste.

 

 Combien de discours entendus sur la fonction irremplaçable de la religion en matière de morale ! Du collège à l'université, combien de fois m'a-t-on rappelé que -existence de Dieu ou non- l'amour du prochain nous était enseigné par les Ecritures, transmis par le catéchisme, montré en exemple par les prêtres. On disait et répétait que sans religion, l'homme serait un loup pour l'homme. Jusqu'en terminale où le professeur de philosophie, debout sur l'estrade, levant le bras, évoquant Raskolnikov, nous fixant l'un après l'autre dans les yeux, et là j'oubliais tout, le bac, ma copine, la révolution prolétarienne (c'était les années soixante), toujours le bras en l'air, il se tournait vers l'un d'entre nous, c'était moi.

 

  • - Pourny! Qui, quelle instance, quel pouvoir pouvait encore stopper le geste meurtrier? Qui? La peur d'être vu? La crainte de la police? L'apparition soudaine, au moment crucial, d'un sentiment humain, du sens de la fraternité? La compassion vis-à-vis d'une vieille femme sans défense? La peur? Mais la peur de quoi? De la peine de mort? De la prison? De la justice des hommes? Non. La seule force qui aurait pu encore arrêter son bras, elle n'est pas humaine. C'est la peur du Jugement, du vrai de vrai, du Jugement Dernier, celui de Dieu.

 

 Certes, je me dis par la suite que vu le nombre de crimes dont les hommes s'étaient rendus coupables dans l'histoire, la peur du jugement d'un dieu n'était pas si efficace qu'on avait bien voulu l'enseigner. Néanmoins, je me dis que si cette peur n'existait pas, si l'Enfer n'était qu'un mauvais cauchemar destiné à faire régner l'ordre dans les sociétés humaines, et le Paradis une incitation à aimer son prochain et à faire le bien autour de soi, les hommes par eux-mêmes, dans un monde donc abandonné par les dieux, seraient bien incapables de vivre dans la paix, d'amour et d'eau fraîche. Et puis boum badaboum !  Non seulement la peur du Ciel ne fait pas barrage au crime, mais les représentants du ciel sur la terre sont eux-mêmes des criminels. Pour l'église catholique, moins qu'avant et en cachette. Pour l'islam, ouvertement et sur une échelle génocidaire. La « sainteté » de la guerre justifiant l'opprobre : viols, mariages forcés, crime d' « honneur », apologie du négationnisme et même du nazisme, menace nucléaire... Agir au nom d'un dieu justifie tous les crimes.

 

 Peut-être n'avons-nous pas encore bien appris à vivre dans un monde sans dieu. Après tout, les religions ont semé la zizanie, le mal et le meurtre pendant des millénaires, et la disparition du Grand Horloger n'indique que deux siècles au cadran, il nous faudra encore un peu de temps pour nous faire à l'idée que nous sommes seuls, bien seuls au moins sur cette planète, et que le monde nous appartient, pour le bien comme pour le mal. Mais que les religions mettent un bémol à leurs sermons, qu'elles règlent leurs problèmes existentiels et cessent de nous donner des leçons.

 

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