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27/01/2020

L’appareil soviétique Mir F271 (1959)

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cliché M.Pourny


 Il est la copie conforme du Zorki 4, mais l’obturateur n’atteint pas le 1000° seconde. Vitesses : de la pose B au 1/500° (30, 60, 125, 250 et 500° seconde).

 La mise au point est télémétrique, la distance entre le centre de la visée et la fenêtre de mesure est de 37mm (pour comparaison, Leica IIIf 38mm, Leica M2 68mm, Leica CL 31mm). 

 Retardateur de 8 secondes ;
 Prise de flash ;

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cliché M.Pourny

 

 L’armement se fait par bouton tournant avec compteur de vues sur la droite du capot;
 Le déclencheur est très exposé sur la partie supérieure du capot, il peut heureusement être bloqué en le tournant (délicatement ! car il donne une impression de fragilité et le crantage n’est pas net) ;

 La couronne des vitesses est placée entre le déclencheur et la griffe porte flash ;
Pour sélectionner la vitesse, soulever la petite couronne centrale, tourner et l’enclencher sur le chiffre désiré ;

 Correction possible de la visée selon la vue de l’opérateur par levier (côté gauche du capot, sous le bouton de rembobinage);

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cliché M.Pourny

 Le dos de l’appareil est complètement amovible, il suffit de pivoter de 180° les deux leviers aux deux extrémités de la semelle;

 Le numéro de série de l’appareil est gravé à l’arrière du capot ;
 L’inscription « Mir » figure en cyrillique sur la face avant de l’appareil.

 L’objectif est un Industar 26M de 52mm ouvert à 2,8 ; sur la monture les distances sont gravées de 1m à l’infini ; l’échelle de profondeur de champ est bien lisible ; sur l’avant de la monture se trouve la bague des diaphragmes de 2,8 à 22 ;

 Comme sur tous les FED et Zorki, l’objectif se visse sur le boîtier au pas Leica de 39mm ;

 Encore merci à Patricia et Jean-Luc pour ce beau cadeau!

§

02/02/2017

Le FED-11 Atlas

 

 

DSC09763.JPG

                                                                                                    cliché M.Pourny                                                                                                                                   


 Conçu et fabriqué en Union soviétique dans les années 60, le Fed-11 Atlas est un appareil 24x36 à viseur clair, à cadre lumineux délimitant l’angle de champ de son objectif de 52mm de focale. On peut contrôler la bonne exposition de deux façons : soit en centrant une aiguille sur une fenêtre en haut de ce cadre, soit dans une petite fenêtre sur le capot de l’appareil. Pour ce faire, il suffit de régler la bague couplée vitesse-diaphragme autour de l’objectif. Celle-ci peut être désaccouplée en actionnant un petit bouton cranté (peu accessible), ce qui rend toute sa liberté au photographe, qu’il veuille privilégier la vitesse ou au contraire l’ouverture.

Sous l’objectif un curseur permet –après avoir été débrayé- de régler la sensibilité du film de 16 à 250 iso. Les diaphragmes s’étalonnent de 2,8 à 16, les vitesses de 1 seconde à 1/250°s plus la pose B. La mise au point est possible jusqu’à 0,9m et contrôlée dans le viseur grâce à la présence d’un télémètre couplé dont la base de mesure est de 42mm.

L’armement de l’obturateur et l’avancement du film se font en actionnant le levier situé à main droite, le déclencheur est situé sur la face avant du boîtier. L’obturateur central est synchronisé pour le flash électronique. La griffe porte flash est vissée sur le capot dans l’axe de l’objectif.

 

DSC09765.JPG

                                                                                                        cliché M.Pourny

 

 Le dos de l’appareil est détachable. Il comporte un presse-film de bonne dimension, les rails guide film et l’aspect général de la chambre sont garants d’une bonne qualité d’image. Le rembobinage s’effectue par manivelle sur le dessus du boîtier après avoir débrayé l’entraînement du film en actionnant un petit bouton sous la semelle à côté du compteur de vues. Sous la semelle encore et dans l’axe de l’objectif l’appareil peut être fixé sur trépied.

L’ensemble mesure 125mm en longueur, 93mm en hauteur et 80mm de profondeur, mise au point réglée sur l’infini. Le numéro de série est gravé à l’arrière du capot sous l’œilleton de visée, le numéro de l’objectif, un Industar 2,8 de 52mm est indiqué sur la bague autour de la lentille frontale. Ce dernier accepte les bouchons de diamètre 40mm à emboîtement ainsi que les filtres de diamètre 40,5mm x 0,5mm des Industar pour Fed et Zorki.

 

                                                      §

 

01/08/2011

FED-3 L, appareil photographique pour film perforé de 35 mm

 

 

 Nous vivons le temps du tout numérique. Quand mes petits enfants me demandent de regarder l’image obtenue au dos de mon appareil, je bafouille laborieusement quelques explications… pour tout dire, j’ai l’air du temps qui passe. Mais qui passe à une vitesse ! Bref, j’ai l’air d’un vieux, je n’ai même pas l’heur de leur dire d’un vieux d’avant la guerre, puisque de guerre, moi je n’en ai pas connue. Nos parents avaient plein de choses à raconter au coin du feu. Quel malheur d’être né en 46 ! A deux ans près, j’aurais dit à mes petites têtes blondes que, bébé, j’avais souffert des privations, que j’étais rachitique, ou mieux encore que ma mère, sous les coups des kapos, m’avait donné la vie à Ravensbrück dans un camp terrible. Mais non, moi à part une claque ou deux parce que j’avais répondu à mon paternel, je n’ai aucune souffrance, pas le moindre exploit à rapporter. Un papy ordinaire, qui n’a d’autres ressources que de faire le clown, sachant à la perfection imiter le vrombissement du moteur d’un tracteur enlisé dans la boue en lisant Florian et tracteur Max. 

 Où en étais-je ? Oui, donc au dos de mon appareil, rien. Rien que du noir. Non petit, papy ne peut pas te montrer la photo. Il faut attendre d’être revenu à la maison, verser des tas de produits dangereux dans une cuve, tâtonner dans le noir et se prendre les pieds dans le fil d’alimentation de l’agrandisseur, éructer quelques grossièretés, donc tu vois, c’est une épreuve qui attend ton papy. D’ailleurs c’est une épreuve qui, si tout se passe bien, doit, en majesté, émerger dans la dernière cuvette. Si tout va bien.  

 Où en étais-je ? Oui, nous vivons le temps du tout numérique sur capteur CCD ½,33 14 Mpix équipé d’une carte SDHC + 21 Mo (Connectique USB2), sur écran LCD 230.000 points. L’image on en parle rarement, ce qui compte c’est le nombre de pixels. Plus il y en a, mieux c’est. Du moins je suppose, car le nombre de pixels est proportionnel au prix de la machine (je n’ose plus dire chambre noire, il y a tellement de trucs dedans, c’est un dix pièces cuisine avec des loupiotes partout). Et plus c’est cher, plus c’est performant. Pauvres Weston, Stieglitz, Atget, Adams, Strand, Cartier-Bresson, Masclet, Brassaï, Kertész…qui n’ont connu que la photo sur plaque ou sur film ! Ils sont nés un siècle trop tôt dans un monde où prendre un cliché, c’était encore du boulot, composer, cadrer, mettre au point, saisir l’instant, bref la galère. Aujourd’hui, tu tires dix fois, et s’il y en a un ou deux qui en réchappent, tu les achèves, par la magie du bouton « suppr ». 

 Oui, la nostalgie. Elle prend la forme de ces magnifiques appareils des années 50 et 60, et d’abord de ces chefs d’œuvre de mécanique qu’étaient ces petites chambres à visée claire et télémètre inspirées du Leica. Il y en avait de soviétiques. Je commence par eux, car à l’époque je n’étais pas argenté et les appareils allemands… ceux d’entre vous qui bavent devant la Maison du Leica et autres joailleries m’auront compris. 

 Voici donc le FED-3 L sorti des usines de la Commune de Travail F.E.Dzerjinsky (1) (brrr… ça fait froid dans le dos comme des coups frappés à la porte d’un ennemi de la classe ouvrière quand il était minuit dans le siècle). Mécanique fragile, optique de précision interchangeable au pas Leica 39mm, et des résultats garantis sur film 35mm. Pose B, vitesses 1 seconde à 1/500°, armement par gros bouton rotatif, rembobinage aussi (ne cherchez pas le levier d’armement, la manivelle, encore moins le moteur) tout métal partout, sauf les lentilles. En verre, minéral. Du lourd. Mais beau, moi je trouve ça beau. Mes petits enfants ne me posent plus la question, ils savent qu’il n’y a rien derrière. Rien que du noir.

 

§

 

(1) Dzerjinsky, qui fonda –sous Lénine- la Tchéka, police politique du régime.

 

 

FED-3L.jpg

 

note : un livre à consulter, « Made in USSR, The authentic guide to russian and soviet cameras » deuxième édition, par Jean Loup Princelle, An original Le Rêve edition ;

 

merci à J-L et Pat....