Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/05/2012

Qui veut noyer son chien...

 

 Pour cacher la réalité de l’islamisation dans le pays, le monde politique a deux solutions.  

 La première est celle adoptée généralement car la plus naturelle : fermer les yeux. Faire comme si de rien n’était. Comme cela devient difficile de ne rien voir, on fera comme si ces quelques femmes voilées croisées dans la rue, odalisques en vadrouille, envoyées de l’Orient éternel, apportaient au cœur de notre morne civilisation occidentale avachie et sous soins palliatifs ce petit plus qui fait la différence, un aiguillon incitatif, une piqûre de rappel, un stimulant, une interrogation, une incitation à s’interroger sur nous-mêmes, et qui sait, pour ceux d’entre nous ayant quelque sens de l’esthétique, une idée nouvelle sur la façon de se vêtir, d’attirer l’attention sur la partie la plus érotique du corps féminin : le regard. On pourra dire aussi que les plus grandes civilisations sont le produit du mélange et que ces êtres venus d’ailleurs apportent du sang frais, en feignant d’ignorer que ces êtres ne viennent pas toujours d’ailleurs, qu’ils sont français depuis longtemps et ne font que se soumettre à des prosélytes d’une religion conquérante. On dira aussi qu’un peu de religion n’a jamais fait de mal à personne, que nos mœurs dissolues en ont bien besoin, et concernant les femmes, qu’elles étaient en occident allées trop loin dans la provocation. Bref, les yeux mi-clos on pourra dire plein de choses. 

 La deuxième solution consiste à dénoncer le « racisme » de ceux qui veulent mettre un terme à la mise au pas de la république : bien sûr les athées, les libres penseurs, mais aussi, beaucoup plus nombreux : les démocrates, les gens de bon sens, ceux attachés aux droits de l’homme, les millions de citoyens qui voient et qui entendent, les femmes (pas toutes malheureusement), les défenseurs de la laïcité et de l’instruction publique, les habitants des banlieues qui se sentent étrangers dans leur propre pays. Le procédé est simple, mais vieux comme le monde et exploité à merveille dans la Russie de Staline : l’amalgame. On insinue que ces gens seraient liés à l’extrême droite. Pour cela une condition préalable doit être remplie : feindre de confondre racisme et islamophobie. Procédé facile car la majorité des musulmans de ce pays sont d’origine africaine. Une accusation ridicule au fond, qui pourrait faire accuser de racisme anti-perse des pétitionnaires en faveur de la libération de Sakineh, de racisme anti-arabe les défenseurs de la laïcité et des libertés démocratiques en Tunisie, et les opposants à l’installation de la charia en Libye. Nos politiciens savent bien que l’islam n’est qu’une religion, peut-être la pire de toutes, mais seulement une religion. On n’accuse pas un anticlérical d’être anti-français sur notre sol. (Inversement, les cléricaux n’ont pas toujours fait honneur à la France quand ils se sont tus quand il aurait fallu qu’ils parlent.) On sait ce que les islamistes ont fait, il y a quelques années en Algérie, ce qu’ils ont fait à l’Algérie. « Le monde arabe », voilà une façon de parler des journalistes. Il n’y a pas de monde arabe, ou alors c’est déjà là du racisme. Le ciment en serait l’islam. Mais il y a dans ce qu’ils appellent « le monde arabe » des gens différents, qui pensent, qui se battent, qui refusent, qui attendent aussi du secours, un secours qui pourrait venir d’ici et qui se fait attendre. A cause d’une clique de bobos satisfaits d’eux-mêmes, enfermés dans leur système de pensée, pour lesquels l’importation de la pire des idéologies peut être annonce de diversité culturelle.  

 Si je parle ainsi, c’est que, sous un pseudonyme « Jean Moulin » un inconnu a publié à la suite de mon article « L’islam, la gauche et le droit de vivre » une liste d’adresses de sites nazis. J’ai mis cette liste à la corbeille. Les personnes qui me font le plaisir de lire ce que j’écris savent que les idées exprimées ici n’ont rien à voir avec le fascisme. Par contre, cette façon de ne pas exprimer ses idées, de n’apparaître que sous un pseudonyme, et d’insinuer qu’il y aurait collusion entre l’islamophobe que je suis et l’extrême droite a quelque chose à voir avec les méthodes de cette dernière, ou peut-être avec le stalinisme qui n’est pas mort.

 §