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29/10/2011

Un islam mou est-il possible ?

 

 Ce grand chef se dit modéré. Il ne prêche pas du tout, mais alors pas du tout un islam de type iranien ou alqaïdien. En religion en effet, il y a les méchants, fondamentalistes, terroristes d’un côté, et les gentils de l’autre. En France, on a affaire aux gentils. Certes ici ou là, on voile une femme de la tête aux pieds, on impose des heures d’ouverture pour les piscines, on critique les programmes scolaires, on pratique la polygamie, on profite illégalement des allocations familiales, on prie en masse dans l’espace public, il arrive aussi qu’on nie l’existence du génocide et des chambres à gaz (1), on tend un piège à un jeune homme d’origine juive, on le torture et on le tue, on ne demande jamais pardon, mais on hurle « Allah est grand » au tribunal, on massacre un homosexuel de rencontre, on applaudit les sketches haineux d’un humoriste raciste, bref, rien de très grave comparé à ce que vivent les populations (musulmanes ou non) au Pakistan, en Irak, en Afghanistan, au Soudan, non vraiment rien de très grave. D’ailleurs notre personnel politique nous le confirme : nos portes sont grandes ouvertes à un Islam de France mettons les majuscules. L’islam ici et maintenant serait soluble dans la république (2). 

 Certes les mauvaises langues se demandent s’il est possible de modérer le contenu d’un dogme. Prenez un discours d’Ahmedinejad. Il veut la destruction d’Israël. Vous pouvez modérer ça, vous ? Cela me rappelle cette réflexion à propos des nazis : qu’ils auraient commis des excès. Le premier élève de terminale venu (là je m’égare un peu) vous dira que les auteurs du génocide n’ont commis aucun excès : c’est le nazisme lui-même qui est à mettre au ban de l’humanité, dans les poubelles de l’histoire avec les Staline, les Pinochet, les Pol Pot…les Ahmedinejad.  

 Modérer le contenu d’un dogme ? A moins de dire qu’Eve n’avait croqué que la moitié d’une pomme, je ne vois pas. La crédulité ni la bêtise ne peuvent être modérées. Elles sont à combattre, non par la guerre -l’intelligence n’est pas l’envers de la bêtise- mais par l’éducation, l’enseignement, l’ouverture d’esprit, à l’occasion aussi l’ironie et la caricature qui sont des éléments indissociables de la liberté de penser. Il y a certes encore un long chemin à parcourir, sur tous les continents. 

« Tout homme a le droit d'exprimer librement son opinion pourvu qu'elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la Charia. » (3) 

 Voilà, dans cet article 22 de la Déclaration sur les droits de l’homme en Islam, vous avez un condensé de l’esprit qui anime l’islam modéré.

  Je sais, je me répète, mais quoi dire de neuf quand les hommes répètent les mêmes erreurs ? 

 Comme l’écrivent, le disent, le clament nos spécialistes en religion, ne nous affolons pas (2). Ils ne s’affolent pas quand à l’islamisation de leur pays, comment s’affoleraient-ils de l’établissement de la charia de l’autre côté de la mer ?

  J’écrivais il y a peu qu’on pouvait avoir le vertige au dessus du vide laissé par la chute des dictateurs. Mais si, contre toute attente, dans ce tohu-bohu post-révolutionnaire, à l’occasion de premières élections, les têtes se mettaient à penser ? On me dira qu’après des décennies de dictature, fermant la parenthèse, les peuples vont retrouver leurs habitudes, leur législation, leur credo. Regardez l’Iran, ils ont chassé le shah pour s’infliger le régime islamique. Et puis, les élections ne sont pas la promesse d’un retour à la démocratie, Hitler a bien été élu !  

 Tout cela est vrai. Et les démocrates que nous sommes peuvent ne pas être optimistes. Mais la messe n’est pas dite. Les révolutions arabes sont encore en souffrance. Et l’histoire nous apprend qu’elle ne se répète pas nécessairement. Les barbus assoiffés de pouvoir vont devoir faire face à la soif de liberté de ces millions de femmes et d’hommes qui font trembler les édifices au proche-orient. 

 Mais une chose est certaine. Si l’occident n’a de leçons à donner à personne, donc pas à l’orient, ces peuples qui chassent leurs dictateurs et je pense avant tout aux femmes, regardent ce que nous sommes, comment nous vivons et l’attitude qui est la nôtre vis à vis de ces nouveaux fascistes qui invoquent un dieu pour conquérir le monde. 

§ 

(1) Déclaration du cheikh Hussein Fadlallah, principal dignitaire religieux du Hezbollah (in Middle East Insight, mars-avril 1990, page 10 ; cité dans Revue d’histoire de la Shoah n°180, janvier-juin 2004) : 

« Les Juifs veulent être une superpuissance mondiale. Ce milieu raciste des Juifs veut se venger contre le monde entier de leur histoire de persécution et d’humiliation. Dans ce contexte, les Juifs agissent dans l’idée que leurs intérêts priment sur les intérêts du monde entier. » (souligné par moi) 

Et l’antisémitisme pratiqué par ces gens confirme qu’il est bien –comme toujours- fondé sur l’ignorance et la bêtise, certains n’hésitant pas à reprendre l’antienne médiévale selon laquelle les Juifs boivent le sang d’enfants non juifs. Le ministre syrien de la défense Mustafa Tlass écrivait en 1983 dans la préface de son livre « Le pain azyme de Sion » (cité par Raphael Israeli, Arab and Islamic antisemitism, p.18): 

« Le juif peut vous tuer et prendre votre sang pour fabriquer son pain sioniste. S’ouvre ici devant nous une page plus répugnante que le crime lui-même : les croyances religieuses des Juifs et les perversions qu’elles contiennent, qui s’inspirent d’une sombre haine pour le genre humain tout entier et pour toutes les religions. » 

Et bien sûr, dans certains pays musulmans, le Protocole des Sages de Sion circule encore, quand au Journal d’Anne Frank, sous la pression du Hezbollah, il est censuré dans « une » école du Liban…  

(2) quelques rappels à l’intention de nos angelots pour qui le respect de la diversité culturelle consiste à courber l’échine devant l’islamisation en France et ailleurs et même à la favoriser (laïcité « ouverte », vente pour une bouchée de pain de terrains pour construction de mosquées, silence sur la pratique de la polygamie, les mariages forcés, les agressions antisémites et homophobes, les discours haineux et guerriers d’imams de banlieue, la main mise des musulmans sur des quartiers entiers où la diversité culturelle a pris la poudre d’escampette…) :  

« L’Islam est la religion d’Allah pour tous les êtres humains. Elle doit être proclamée et elle doit inviter (les gens) à l’adopter de manière avisée au moyen de sermons adaptés et de débats amicaux. Ces méthodes sont toutefois susceptibles de se heurter à une certaine résistance et les prédicateurs peuvent se voir empêchés d’accomplir leur devoir (…).Alors, le djihad et le recours à la force physique contre les ennemis deviennent inévitables (…). 

(extrait d’un manuel scolaire à destination des classes de première (17 ans) et autorisé par l’Autorité palestinienne) cité par Christian Delacampagne, Islam et Occident, les raisons d’un conflit, p 208)

on y lit aussi : 

« L’abandon de l’Islam est un crime qui entraîne une punition sévère. Les étapes à suivre (vis-à-vis du pêcheur) sont :

a/ L’encourager à abjurer immédiatement

b/ L’avertir des conséquences de son entêtement à vouloir abandonner l’Islam, c’est-à-dire le prévenir de son exécution

c/ Exécuter le pêcheur s’il persiste à vouloir abandonner l’Islam »

(cité par Christian Delacampagne, Islam et Occident, les raisons d’un conflit, p155) 

 

(3) publiée le 5 août 1990 au Caire, lors de la 19° Conférence islamique des ministres des affaires étrangères.

 

Commentaires

Le péché originel de l'intelligentsia française
et de la classe médiatique et politique occidentale

La résurgence spectaculaire de l'islamisme radical, l'apparition du terrorisme islamique frappant les intérêts occidentaux (attentats du Drakkar au Liban et de Paris dans les années 80), les diatribes virulemment anti-occidentales ("USA, grand Satan, "France, petit Satan" expressions forgées par l'ayatollah Khomeyni), leur contagion et leur propagation, tout cela est parti d'une onde de choc que l'on peut dater de la Révolution islamique (1978-79) de l'ayatollah Khomeyni, le protégé de Giscard, l'hôte surmédiatisé et choyé de Neauphle-le-Château, adoubé par Sartre, Beauvoir et Foucault et porté aux nues par les médias.

Effet boomerang, retour à l'expéditeur
Alors l'islamisation de la France, son eurabisation rampante et tout le reste ne sont finalement qu'un effet boomerang, certes un peu lent à la détente, mais assuré; ce n'est qu'un retour à l'expéditeur (=la France de Giscard) qui nous (=à nous, Persans) a envoyé le sinistre ayatollah , à bord d'un avion d'Air France rempli de journalistes extatiques et délirants d'enthousiasme (dont Serge July) qui n'avaient eu de cesse de vilipender et de calomnier le régime laïcisant, féministe et moderniste du Shah, puissant allié de l'Occident et ami sincère de la France, pris en traître par ceux qu'il prenait pour des alliés historiques, mais qui n'en voulait qu'à son pétrole.

Les politiques cyniques ne le rappellent-ils pas assez eux-mêmes lorsqu'ils s'entêtent à répéter que "la France n'a pas d'amis, elle n'a que des intérêts"?
Avec la trahison de la France envers le Shah, vous avez perdu vos intérêts et vous n'avez plus d'amis...

Shahpour Sadler, 79 ans, exilé perse, cofondateur du Comité international contre le Terrorisme d'Etat

Écrit par : Shahpour | 30/10/2011

Merci de votre visite. Je partage votre analyse concernant la responsabilité de la France, au moins par le soutien que notre pays a apporté au dictateur Khomeini. Il y a ici, comme dans d'autres états européens une haine sourde et durable contre le monde libre. Cette attitude est historique, liée à l'antiaméricanisme et au rejet du monde anglo-saxon en général. Il faut rappeler que quelques mois après la libération de la France en 45, sur les murs -et même c'est un comble en Normandie- on pouvait lire "US go-home". Alors, quand au Shah -je mettrais un bémol toutefois sur ce qualificatif de "moderniste", car la liberté en Iran n'était pas donnée à tous- il n'est pas étonnant qu'il fut une cible facile pour une gauche obtue et une droite encore imprégnée d'un gaullisme traditionnellement antiaméricain. Toujours à propos de l'effet boomerang, n'oublions pas le passé colonial de la France, et les ressentiments qu'il engendre, et l'exploitaion de ces derniers par des groupes mûs par la (mauvaise) foi.
Mais à l'heure où l'islam s'en prend à la liberté d'expression sur notre propre sol, il est temps pour le monde politique dans son ensemble d'en finir avec les petites lâchetés et le silence complaisant, et de faire front contre le fascisme religieux. C'est peut-être le meilleur soutien qui pourra être apporté aux démocrates iraniens: que les démocraties occidentales se réveillent.

Écrit par : Pourny | 03/11/2011

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Mou du genou, l'islam ?

Faut me dire si j'ai pas compris...
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Écrit par : Chris | 03/11/2011

Les commentaires sont fermés.