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03/05/2010

La polygamie ce n'est pas bien, mais...

 

 

 Ce n'est pas seulement la loi qui est nécessaire mais le courage dont nous manquons tous, en premier lieu nos femmes et nos hommes politiques. Comment s'étonner que dans la même journée l'islamiste Ramadan tienne les mêmes propos que madame Buffet ? A une virgule près. En gros : « la polygamie, ce n'est pas bien, mais le ministre en fait une opération politicienne. »

 

 Pauvre gauche ! Elle est tombée bien bas. Pourvu qu'elle n'entraîne pas avec elle tout le pays. Ces gens-là pourtant s'honoreraient si, gauche, droite et centre confondus, ils se mettaient d'accord pour se hisser au niveau des exigences de la République.

 

 Car c'est bien de république dont il est question, quand nos valeurs communes sont moquées, bafouées, au mieux ignorées, quand on tend les micros aux pires ennemis de la démocratie, qu'on laisse des trafiquants de drogue faire la loi dans les banlieues, quand un député doit être accompagné d'un garde du corps, parce qu'il émet l'idée d'une loi interdisant à quiconque de masquer son visage en dehors des périodes de carnaval, qu'on verse des allocations à des gens qui ne le méritent pas, alors que deux millions de personnes sont sans emploi, autant de familles sans ressources. Mais voilà, ceux-là n'ont pas facilement un avocat à leur disposition, et leur situation révolte moins nos médias qu'une « pauvre » fille pieusement voilée, sanctionnée de 22 euros parce qu'elle ne respectait pas le code de la route.

 

 En France, il n'y a paraît-il que 2000 personnes qui cachent leur visage sous une burqa. Mais nous sommes des millions à nous voiler la face. Peur ? Inconscience ? Relent d'angélisme judéo-chrétien ? Peut-être un peu des trois.

 

§

 

27/04/2010

Foutez-leur un peu la paix aux islamistes !

 

 Il n'y a pas si longtemps, on nous a fait toute une histoire avec des affaires de pantalon, au Soudan. Rappelons quand même que le port du pantalon par les femmes dans ce pays est une affaire privée, qu'il est tout à fait autorisé CHEZ SOI. S'il est interdit dans la rue, c'est tout simplement par respect pour le corps féminin, sublime création divine quand il est drapé de noir.

 

 On pousse des cris d'orfraie parce que des musulmans font leur prière en groupe dans les rues de Paris. Et alors ? La rue est à tout le monde et ceux que cela gêne n'ont qu'à aller vivre ailleurs. Bon, inutile de se fâcher, allez, un petit effort, il faut vivre avec son temps et accepter la diversité culturelle. Et puis, si au lieu d'aller subventionner la guerre contre les braves soldats d'Allah dans ces pays lointains, l'argent de nos impôts était réservé à la construction de mosquées, on pourrait circuler librement dans les rues.

 

 Et c'est moi qui jetterais la pierre aux restos Quick sous prétexte qu'ils ne servent plus que du cochon abattu selon le rite musulman ? Mais je l'ai trouvé très bon, et bien cuisiné. En blanquette, délicieux. Croyez-moi, le porc halal (1) accompagné de petites pommes de terre en sauce blanche, c'est autre chose que le hamburger frites !

 

 Et voilà maintenant qu'on nous bassine avec cette histoire de conduite d'un véhicule par une femme en niqab. De toute façon, c'est à toutes les femmes qu'il faudrait interdire de conduire. Leur prudence au volant m'énerve. Elles nous empêchent de faire de la vitesse. Et vas-y que j'te roule à 50 en ville, que je m'arrête un quart d'heure au stop, que je bloque la rue pour un créneau, que je reste des heures derrières un gros cul parce qu'il y a une ligne continue et une moissonneuse batteuse en face à 3 kilomètres !

 En plus on lui reproche d'avoir épousé quatre maris en même temps ! Qu'est-ce qu'ils ne vont pas chercher ! Pardon ? C'est le mari qui a quatre femmes ? Moi, les religions, j'y comprendrai jamais rien. Ah bon, elles reçoivent des allocations ? Ah ça c'est injuste, c'est profiter du bien public !

 

 La burqa, j'aime pas, parce qu'on ne voit pas les yeux. Et le regard c'est vachement important dans le rapport homme-femme. Vous voyez bien, mes grands coquins, où je veux en venir... Bah oui, le niqab me fait craquer. C'était à prévoir. Plus on cache, plus on excite. Ces femmes qui vous disent, encore sous le choc : « Il me déshabillait des yeux ! ». C'est bien la preuve que la nudité ne vaut rien. Tout le plaisir est avant. Imaginez un monde où toutes les femmes seraient nues, on ne les regarderait plus, ou alors comme ça, sans plus, d'un air blasé. Et un monde où il n'y aurait plus que des islamistes pures et dures, en niqab... et même pire, avec un bandeau sur un œil (j'en garde un, le regard joue un rôle essentiel dans le rapport homme-femme), les hommes deviendraient intenables, le supplice pour eux serait pire que celui de Tantale (2). Et un monde d'où les femmes disparaîtraient complètement, vous imaginez cela ? Pire qu'à Sodome et Gomorrhe (3), le villages les plus reculés du terroir sombreraient dans le stupre et la fornication.

 

 C'est pourquoi, si ces voiles, ces burqas, ces niqabs -je l'avoue- sont séduisants, ils posent un problème moral. Séduction, d'accord, on ne l'empêchera jamais. C'est la nature, nous sommes des êtres de chair, c'est plus fort que nous, je vous l'accorde. Mais point trop n'en faut. Pensez aux hommes seuls en mal d'amour, des accidents vont arriver. Et les enfants, y avez-vous pensé ? Avons-nous le droit, d'exhiber les monstres d'érotisme que sont ces femmes au corps dissimulé ?

 

Allons mesdames, ôtez donc ces voiles que l'on ne saurait voir ! 

§ 

(1) halal ['alal] adj. inv. Didac. Se dit de la viande des animaux abattus selon les rites musulmans.

 © Hachette Multimédia / Hachette Livre, 2001

 

(2) Tantale, dans la myth. gr., roi de Lydie qui égorgea son fils Pélops et le servit aux dieux dans un festin. Il fut condamné à subir dans les Enfers une faim et une soif perpétuelles au milieu des eaux qui fuyaient ses lèvres et près d'arbres dont les fruits se dérobaient à sa main. ¶ Loc. fig. Supplice de Tantale: situation douloureuse de qqn proche de l'objet de ses désirs mais qui ne peut l'atteindre.

 © Hachette Multimédia / Hachette Livre, 2001

 

(3) Sodome, v. de l'anc. Palestine, sur la mer Morte, célèbre, comme Gomorrhe, par les mœurs dissolues de ses habitants. En butte à la colère divine, elle fut détruite par une pluie de soufre et de feu (Genèse, XIX, 24).

 © Hachette Multimédia / Hachette Livre, 2001

 

27/03/2010

Si je parle...

 Si je parle on brûle ma voiture. Voilà ce qu'on entend à sept heures du matin à la radio. Ensuite, calme plat. C'est à Sevran, Seine-st-Denis. Deux bandes s'affrontent, des blessés, l'un d'eux dans le coma. Trafic en tous genres, drogue. Une habitante parle (à sept heures, je le rappelle, après on ne l'entendra plus). Elle dit qu'ils s'installent dans le hall de l'immeuble, table et chaises, les clients arrivent, transactions, bref la routine. En termes clairs, la pègre a pris possession des lieux. A sept heures du matin, encore mal réveillé, on se demande si la république existe encore. Sur place, les gens normaux se taisent, l'omerta est la règle (1).

 

 Le maire parle : non, ce n'est pas un problème de noirs ou d'arabes (réponse au journaliste qui faisait la liaison avec les propos d'Eric Zemmour), c'est un problème social. A mi-mot, contre celui qui évacuerait le problème social, on sent poindre l'accusation de racisme. La suite vous la connaissez, on a droit au discours sur le chômage, le mal-être, la banlieue défavorisée, l'absence de police de proximité, la prévention, tout le monde est gentil, c'est la faute à la société... l'impérialisme américain a eu chaud, pour un peu il était responsable de l'altercation. Bref, le maire n'a rien dit, c'était la cassette enregistrée qu'on entend depuis que les représentants de la république ont décidé que la France devrait s'accommoder du mélange entre les gens honnêtes et les trafiquants de drogue. Ils ne le disent pas comme ça, mais le résultat est que la ménagère qui rentre chez elle doit dire trois fois pardon, baisser les yeux et s'excuser d'exister.

 

 Je parlais d'omerta dans le quartier, à l'évidence la politique du laisser faire menée par nos angelots suppose la loi du silence au niveau national. Une radio comme France-info si prompte à dénoncer les bavures policières -ce qui est tout à son honneur- reste muette comme une carpe dès qu'il s'agit d'évoquer la violence entre les bandes, sinon pour en rendre responsable le monde entier sauf les bandes en question. Les dégradations dans les transports, dans les établissements publics, les incivilités, l'absentéisme scolaire, le vol d'un portefeuille, le viol en réunion, l'agression d'un professeur, ne cherchez pas : c'est la Société qui est responsable de tous ces maux. Si le professeur se fait agresser, la faute en revient au nombre insuffisant de surveillants. Le trafic de la drogue et le règne des caïds dans les quartiers ? C'est à cause de l'absence de police de proximité... Je voudrais les y voir, nos diplômés de l'ENA, faire le pied de grue le soir à Sevran, quand les clients arrivent. L'absentéisme scolaire ? Parlez donc de porter atteinte aux saintes allocations familiales... non, vous faîtes fausse route, les parents n'y sont pour rien. Leurs enfants, ils ne les ont pas faits exprès.

 

« Rien ne ressemble plus à un innocent qu'un coupable qui ne risque rien. » disait Tristan Bernard.(2)

 

  Du secrétaire général au militant de base, on cultive le culte de l'irresponsabilité, dans presque tous les partis. Oui, presque. Le Front national peut se frotter les mains. Ses meilleurs alliés sont les délinquants, car les grands de ce monde, ceux qui ont voix au chapitre, aux télés et aux radios, ont décidé que les délinquants n'en étaient pas, mais qu'ils étaient des victimes d'un système social qui les a oubliés. Quand aux victimes, les vraies, surtout, chuuuut ! n'en parlons pas, ne troublons pas le sommeil de nos élus. Un sommeil troublé seulement par ceux qui n'ont toujours tenu de discours que celui de la haine, et qui, pour des raisons purement électorales sont montrés du doigt par ces diplômés de l'ENA dont l'angélisme politique est une machine à fabriquer du Front National.

 

                                                                §

  

(1) omerta n. f. Loi du silence, imposée par une mafia. © Hachette Multimédia / Hachette Livre, 2001

(2) L'enfant prodige du Vésinet