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17/11/2022

Avis de recherche

 

On peut être inquiet. Alors que des femmes courageuses manifestent dans les rues d’Iran, d’abord en hommage à Mahsa Amini, et pour faire valoir leur droit de s’habiller comme elles l’entendent, alors que la dictature religieuse tire à balles réelles, voilà qu’ici... on est sans nouvelles de nos féministes! Où sont-elles passées? Pendant un court instant on a cru s’être trompés: deux ou trois d’entre elles (la tendance dure) sont apparues sur les plateaux de télévision pour se couper une mèche de cheveux, et puis pfffuit… le silence est revenu.

 Que s’est-il passé pour que des combattantes d’ordinaire si résolues, toujours prêtes à en découdre avec le timide auteur imprudent d’un propos déplacé, prennent subitement la poudre d’escampette, quand à Téhéran des femmes se font descendre à bout portant parce qu’elles veulent simplement exister? Je crois savoir.

 Elles sont en réflexion. Elles méditent. Elles se demandent enfin, et ce n’est pas trop tôt, si leur noble admiration pour la diversité des cultures ne les a pas conduites à une impasse. Diversité, oui. Mais jusqu’où? Jusqu’au port du voile pour le sexe féminin depuis le plus jeune âge? Se soustraire aux cours d’éducation physique à l’école? Plonger dans les piscines sans respecter les règles élémentaires d’hygiène?

 Ah ça, elles vont en mettre des sujets sur la table, nos militantes! Leurs discussions doivent être animées. Mais rassurez-vous, elles vont nous revenir fringantes, et les ayatollahs d’ici et de partout n’ont qu’à bien se tenir!

 

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17:10 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iran, femmes, féministes

07/12/2020

Lettre adressée à Emmanuel Macron le 06 décembre 2020

 

Monsieur le président,

 

 je suis désolée de ne vous écrire que lorsque je suis en colère face à certaines de vos positions (Notre-Dame des Landes, accompagnatrices voilées...). Entre-temps je vous soutenais. Mais là, je suis en plein désarroi.


 Vos propos face à Brut sur la police auraient pu être tenus par M. Mélenchon. Il faudrait d'autre part étayer vos chiffres et vos sources: Où? Quand? Comment? Combien?  D'après vous 95% des policiers respectent la déontologie, faut-il en déduire que 5% d'entre eux sont violents? Les contrôles au faciès effectués majoritairement sur des non-caucasiens, faut-il en déduire que la police est raciste?


 En outre, vous tenez ces propos la veille d'une manifestation, alors que nous sommes en temps d'urgence sanitaire, quand -comme des millions de concitoyens- je remplis une attestation, que je porte le masque, que je ne vois pas mes enfants ni mes petits enfants...


 Il est plus simple d'accuser les policiers que de faire face comme eux tous les jours aux délinquants, gilets jaunes, black blocks et violents extrémistes de tous bords sous les injures et pire (souvenez-vous du Puy-en-Velay) et face au terrorisme

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 Pour garder le pouvoir, vous semblez avoir choisi, pour la prochaine élection, d'être un président par défaut: être élu contre un(e) candidat(e) extrême. C'est un peu triste d'en arriver là.


 Cordialement,


 Annick Pourny


PS: Merci monsieur le chef de cabinet de transmettre cette lettre au président avant de me répondre.

09:58 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : police, présidence

01/11/2020

Islamophobie

 


 Je ne comprends pas la tolérance dont font preuve les politiques et les médias à l’égard des intégristes religieux. Ces illuminés qui prennent à la lettre les textes « sacrés » sont des gens dangereux, des ennemis du genre humain. Convertir ou éliminer, voilà toute la sainteté de leur guerre. C’est pourquoi je ne partage pas ce mot d’un ancien président de la république :

« L’islamophobie est condamnable, c’est du racisme ».

 Et alors ? L’islam n’est pas une race. L’islam n’est pas une nation. L’islam n’est pas un peuple. La peur de l’étranger est irrationnelle et dangereuse et conduit au racisme. Mais craindre des préceptes, des dogmes, des pratiques inégalitaires, violentes, guerrières est une attitude tout à fait compréhensible. On peut nouer des liens d’amitié avec des étrangers et craindre le fanatisme. A l’inverse, il peut arriver que les pratiquants d’une religion soient xénophobes. On peut être athée et aimer l’humanité. On peut être islamophobe et fréquenter des amis asiatiques, iraniens, indiens, arabes, kabyles, français, blancs, noirs, jaunes, rouges, africains, asiatiques, américains du nord et du sud, européens. On peut être anticlérical et fréquenter les mêmes.

 Je revendique le droit d’afficher, de manifester mon islamophobie. Pour moi, il n’y a pas de pays catholiques, protestants, bouddhistes, musulmans, animistes, orthodoxes… D’abord, un pays, ça ne sait pas lire, ça ne prie pas, ça ne défile pas derrière des idoles, ça ne voile pas les femmes, ça ne s’enchaîne pas aux grilles des cliniques où l’on pratique l’avortement. Pour moi, il n’y a pas plus de peuple catholique, protestant… D’ailleurs, les gens sont si différents, que je me demande encore ce qu’est un pays, ce qu’est un peuple. On peut se sentir plus proche d’un étranger dont la langue nous est incompréhensible que d’un voisin de palier français de souche. Et inversement.

 Les religions exploitent à fond l’ignorance… allez disons le mot : la bêtise humaine. Le problème avec cette dernière, c’est qu’elle n’a pas de couleur de peau, elle n’a pas non plus de frontière. Malheureusement, car si la bêtise avait sa nation, son état, son peuple, on pourrait la montrer du doigt et rigoler un bon coup. Mais elle se répand, et apparaît quelquefois là où on l’attend le moins, chez des gens très instruits par exemple, cultivés même, et tout près de chez nous. Ces gens s’en prennent à qui ?

 Alors qu’un professeur a été tué atrocement pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, que trois personnes ont été massacrées parce qu’elles étaient chrétiennes, que des passants ont été tués parce qu’ils passaient devant l’ancien immeuble de Charlie hebdo, ces gens instruits, informés, cultivés qui parlent dans la radio s’en prennent à qui ? A la violence ! Les mêmes passent en cortège et prônent l’apaisement dans des marches « blanches ». L’église pourtant meurtrie appelle aussi à la paix, prière en plus. Autant d’attitudes lâches de gens qui ne veulent pas voir, qui ne veulent pas nommer l’ennemi. Et quand par pur hasard, par inadvertance celui-ci est nommé sur un plateau de télé, c’est aussitôt pour le dédouaner en invoquant la misère dans les quartiers, le chômage, l’impuissance des parents, le manque d’éducation, le manque de moyens pour l’école, la disparition des services publics. Bref le coupable, c’est le capitalisme, l’occident colonisateur et raciste qui se croit dispensateur des lumières mais qui en réalité voudrait imposer ses lois au reste du monde. Pour cette idéologie du renoncement, les victimes réelles ne sont pas loin d’être les auteurs des attentats.

 On assiste à une sombre manipulation, selon le procédé du « Turnspeech » cher aux négationnistes : « La Shoah réelle, c’est celle qui se déroule sous nos yeux dans les territoires palestiniens sous la botte israélienne ».

 Jusqu’où faudra-t-il aller dans l’horreur pour voir nos intellectuels de gauche –une certaine gauche- désigner l’ennemi et le combattre ? J’ai peu d’espoir. On sait à quel point la chute du communisme pour eux a été d’autant plus dure qu’elle signifiait du même coup la victoire du Satan capitaliste. Si maintenant on leur enlève l’électorat qui les écoute encore, ces jeunes et moins jeunes des quartiers déjà bien islamisés, ce prolétariat de substitution, que leur restera-t-il ?

 Mais peut-être avons-nous d’autres ressources, des gens qui, sans parler dans le poste, feront leur travail d’explication, n’hésiteront pas à affronter les sujets qui font des vagues, bref des gens courageux qui sauront ne pas fermer les yeux devant l’évidence. Regardez Samuel Paty.


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19:47 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : islam, islamophobie, gauche