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14/06/2016

Qui sont les victimes ?

 

 

C’est la question que l’on se pose en écoutant les commentaires. Qui sont-elles ? Des enfants ? Un professeur ? Des militaires ? Des hommes et des enfants lâchement assassinés ? Des familles qui ont perdu un fils, une fille ?

 Non. Les personnes averties et qui passent plus de temps sur les plateaux de télé que dans la vraie vie se tournent vers les cinq millions de musulmans qui vivent dans notre pays. Journalistes, psychologues, spécialistes des sciences sociales, professeurs d’université et responsables politiques de gauche et de droite condamnent ce qu’ils appellent l’amalgame. On accompagne les dignitaires religieux pour dire et répéter inlassablement qu’un acte odieux a été commis par un fanatique illuminé dont les motivations n’ont rien mais alors vraiment rien à voir avec l’esprit de paix et de tolérance qui inspire l’islam de France. Une insistance un peu lourde et laborieuse commandée par l’exigence : ne pas stigmatiser les musulmans de ce pays.

 En Afrique et en Orient, les chrétiens ne sont pas stigmatisés. Ils sont persécutés, interdits de culte, massacrés. Et pas par un « loup solitaire », « fanatique », « extrémiste », « déséquilibré », non. Par des bandes, parfois par la meute des fidèles croyant mener une sainte guerre contre les incroyants. On me dira : en matière de tolérance, la Sainte Eglise catholique apostolique et romaine n’a de leçon à donner à personne. Certes, mais il y a des siècles qu’on en a terminé avec les bûchers et les dragonnades. On dira aussi : il y a dans toutes les religions des fondamentalistes. Connaissez-vous un cas un seul où des illuminés juifs ou chrétiens auraient lancé un camion piégé contre un lieu de culte au moment de la prière ? Où un juif, un catholique, un protestant muni d’une arme de guerre aurait à l’entrée d’une école tué froidement des enfants ?

 Il y a dans tous les textes sacrés, je pense à la bible et au coran, des propos guerriers qui, pris à la lettre sont des exemples manifestes d’intolérance, de racisme et de cruauté. Les seuls qui trouvent aujourd’hui une application pratique sont ceux du coran.

 Pour ne parler que de la France, les musulmans, au moins une partie d’entre eux, sont assez grands pour se stigmatiser tout seuls. Femmes voilées, prières dans l’espace public, atteintes multiples à la laïcité, commerces halal, prêches guerriers, nous n’en sommes plus au niveau d’une tentation communautariste, c’est un état dans l’état.

 Mais tout cela, les femmes et les hommes qui font la loi dans ce pays le savent. Y aura-t-il un jour une femme ou un homme d’état qui saura prendre une décision juste, dans le respect de la laïcité et de la démocratie, sans se demander préalablement si elle risque de choquer ou de stigmatiser quelqu’un ?

 Alors que nous nous posons ces questions, que d'autres font tout ce qu'ils peuvent pour ne pas mettre en cause une idéologie totalitaire qui porte le crime comme la nuée porte l'orage, des femmes et des hommes, en Israël, en Belgique, en Amérique et en France pleurent des enfants qui ne reviendront pas. Il y a aussi, cette nuit, un enfant qui pleure.

 

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19/04/2016

Quand les philosophes sont de trop

 

 Quand les philosophes sont de trop, l'obscurantisme est là tout près, accompagné de ses gardes du corps: slogans à l'emporte pièce, haine de tout ce qui pense, perte totale de mémoire, dénonciation, exclusion, antisémitisme et violence.

 On le savait, mais il est difficile de l'avouer, de le dire, de l'écrire: le fascisme ne tient pas en place. On l'attend à droite, le voilà qui surgit à gauche. On le croyait nazi, le voilà communiste, ou bien écologiste, ou encore altermondialiste. Un philosophe est insulté, molesté. Au nom de qui, de quoi ? De révolutionnaires de salon, d'une bande d'ignares qui ne savent rien de rien, d'esprits étroits qui de 1789 n'ont retenu que la guillotine. Ils auraient des armes... j'espère qu'ils n'en auront pas.

 Qu'ils ne nous parlent surtout pas du peuple, ils ne savent pas ce que c'est. Pas de démocratie, ils en profitent et la détestent. Pas de liberté, ils l'ont pour eux et l'interdisent aux autres. Pas de solidarité car s'il leur arrive d'être solidaires, c'est qu'ils haïssent le clan d'en face.

 Contre la bête immonde les démocrates n'ont pas d'arme qui tue. Ils ont avec eux des principes, la mémoire, les leçons de l'histoire. Ils ont la pensée. C'est pourquoi le monstre s'attaque au philosophe. Je tiens à rendre hommage à Alain Finkielkraut qui est, au milieu du fatras idéologique dans lequel la France baigne, une boussole.

 

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11/04/2016

Si notre société est si détestable, allez voir ailleurs, c'est le paradis !

 

 

Ils ont la haine de l’occident. Pourtant ils viennent y vivre, s’y faire soigner, s’y réfugier, y faire du tourisme, s’y reposer.

Je comprendrais qu’une famille endeuillée suite à un bombardement de l’OTAN, loin d’ici en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, voue à nos sociétés une haine vengeresse. Mais venant d’individus, souvent membres de familles nombreuses accueillies dans notre pays depuis plusieurs années, parfois des décennies, cette haine je ne la comprends pas.

Sécurité sociale, RSA, allocations, sans parler des libertés d’expression et de culte, tout est réuni ici pour donner à un immigré les chances de survie qui sont données à un français de souche. Si on me parle de discrimination, qu’on regarde aussi comment sont discriminées les familles avec un ou deux enfants, discriminés les célibataires et les couples sans enfant. Comment sont discriminés ceux qui sans succès font l’effort de chercher un emploi. Sans succès après des années d’études, des diplômes, des stages parfois coûteux en déplacements, des années de souffrance et parfois de crise familiale. Comment sont discriminés les parents d’enfants souffrant d’un handicap, et les parents d’enfants souffrant d’une maladie orpheline. Comment sont discriminés les ouvriers jetés à la rue avec une indemnité ridicule. Comment sont discriminées les femmes chez elles, sur leur lieu de travail, sur leur bulletin de salaire. Comment sont discriminés aussi les paysans et les pêcheurs pour qui le minimum vital est une richesse ! Eux qui travaillent sans compter sont les pestiférés de la république. Où sont les associations pour parler d’eux ? Pour les défendre ? Où sont les « travailleurs sociaux » pour voler au secours de ces gens de la côte et des campagnes sans lesquels nos assiettes seraient vides ?

Je n’ai pas besoin d’entendre le discours guerrier d’un imam pour savoir que l’injustice sociale est la règle, ici en occident. Et il faut se retenir parfois pour ne pas tendre l’oreille aux sirènes de l’extrême gauche. Mais à tous ceux qui tiennent des discours haineux contre les sociétés occidentales, on a envie de dire : allez donc voir ailleurs, c’est le paradis. Ce qu’il aurait fallu envoyer à nos communistes d’antan qui, en toute liberté, raillaient le capitalisme occidental quand deux cent cinquante millions de russes et d’autres gens de l’est étaient privés de tout sans avoir le droit de le dire.

 

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