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25/06/2024

Rien ne change

 

 

 Je me rappelle un temps où, pour ne pas nuire à l’union de la gauche, il était malvenu sur les plateaux de télévision d’évoquer la sortie du livre de Soljenitsyne “L’archipel du goulag”. Aussi beaucoup de socialistes ont gardé le silence car c’était pour la bonne cause : sauvegarder l’unité pour battre la droite.

 

 Depuis une cinquantaine d’années, combien de fois a-t-on entendu cet argument : « Avant tout battre la droite ! » Certes la droite n’a jamais été blanche comme neige, mais au moins a-t-elle rempli un important rôle dans l’histoire : permettre à son adversaire toutes les compromissions, les accords de façade, et les mensonges pas toujours par omission, y compris le plus grave : cacher les crimes du communisme dans le seul but de gagner les élections grâce à l’unité du camp « progressiste ».

 

 Qu’on ne s’étonne pas aujourd’hui de voir des partis politiques inconciliables se rabibocher en une demi-journée. Cette fois, ce n’est pas en cachant les crimes commis au pays des soviets, mais en feignant d’oublier l’antisémitisme d’un parti grâce auquel ici et là on pourra conserver un siège. Rien de nouveau sous le soleil. Pour une grande partie du personnel politique, les convictions sont peu de choses.

 

§

15/06/2024

La mémoire qui flanche

 

 

 Les propos antisémites de Jean-Marie Le Pen prononcés il y a trente ans il ne faut pas les oublier. Par contre, on peut tirer un trait sur ceux dits et répétés depuis le 7 octobre par plusieurs membres de la mouvance « insoumise ». Quelques jours auront suffi pour oublier les jeux de mots sur les camps, les « meurtres » (je ne peux évoquer le terme exact, c’est trop dur) de bébés dont seul Israël serait coupable, les flèches pointées sur des personnes de confession ou d’origine juives, l’absence assumée à la manifestation contre l’antisémitisme…

 Comme au temps de la parution de « L’archipel du Goulag », quand, pour éviter de faire exploser l’union de la gauche, il ne fallait pas évoquer les crimes du communisme, aujourd’hui au nom de la même union de la gauche, tout peut s’oublier.

 Comment un citoyen de ce pays peut-il apporter quelque crédit à des gens de si peu de foi ? Qui n’agissent qu’en fonction de leur propre avenir politique ?

16/05/2024

Comment peut-on en arriver à une telle haine ?

 Un candidat qui se couvre de son drapeau au passage de la chanteuse Eden Golan, des huées pendant la prestation de celle-ci, une autre qui fait semblant de dormir, des manifestations monstres dans les rues de Malmö, drapeaux palestiniens en tête, celui d’Israël piétiné… Et puis en France dans les médias, à de rares exceptions près, ce silence insupportable, et quand il est rompu, des commentaires qui évitent d’évoquer les paroles de la chanson et la référence au pogrom du 7 octobre, une date que, si rien ne se passe, seuls les juifs n’oublieront pas.

 On disait il y a quelques années que l’antisémitisme était l’affaire de tous, ce n’est plus le cas aujourd’hui, sauf pour quelques humains courageux qui ont gardé quelques notions d’histoire.

 S’i y a des gens qui souffrent à Gaza, il y en a aussi en Afrique, au Soudan, en Iran, en Chine, en Corée du nord et en Afghanistan. Pourquoi n’en parle-t-on pas ? Ou si peu ?

 On s’indigne quand l’état d’Israël est en cause. Impossible de ne pas voir un mobile antisémite dans cette indignation.