07/10/2009
X- Ce n'est plus une arche, c'est la tour de Babel
Cher ami,
quelques précisions à propos des questions posées par Zhu dans son journal…
D’où viennent-ils ces voyageurs ? Quelqu’un pourra-t-il un jour répondre à cette question ? Sur leurs origines nous savons peu de choses, les seuls documents dont nous disposons proviennent d’autres peuples. Pour la plupart, ces témoignages sont négatifs. Les Roms n’écrivent pas. Nous, les Gadjé, nous sommes des paysans, des gens du cru, attachés à leur jardin, leur rue, leur banque, leur clocher, leur village, leur terroir, leur nation, nous pouvons difficilement comprendre ce peuple sans terre, sans attache, sans histoire. Car les Gens du Voyage n’ont pas d’histoire. Ils ont et ils racontent des histoires qu’ils transmettent par des paroles et des chansons. Ils sont un peuple de traditions et de légendes. Et s’ils n’écrivent ni ne lisent, il n’est pas interdit de penser qu’ils disposent d’autres moyens de communication. Une sensibilité extrême, la faculté de sentir, de pressentir sans l’aide d’autres moyens que ceux qui leur ont été accordés par la nature.
Zhu se demande pourquoi ces gens sont-ils venus ? Te rappelles-tu les propos de la belle Iris ? (1)
« D’où revenaient-ils ces gens volant au secours des Terriens ? Il est temps de vous le demander. Il est temps de vous interroger sur ce long silence imposé pendant des millénaires. Il est temps de diriger votre regard sur votre propre passé, sur votre histoire. Il est temps de porter votre attention sur le monde qui vous entoure, sur les Autres. »
Zhu écrivait que la première Arche s’était positionnée à l’aplomb du delta du Danube. Est-ce un hasard si cette région abrite traditionnellement depuis des siècles une importante population Rom ? Est-il interdit d’imaginer un appel au secours lancé par ces habitants des rives de ce que les Anciens appelaient la Mer Noire ? Un appel lancé à leurs frères d’Ailleurs, ces enfants, petits enfants, et arrière-petits-enfants de peuplades sans attache, sans terre, sans histoire qui, un beau jour mais il y a très longtemps, décidèrent de lever définitivement le camp, de quitter la Terre, pour aller chanter et danser plus loin, dans les étoiles ?
Mais comment cela fut-il possible ? Bien que ne voyant pas ton visage, je devine ta perplexité. Je vais essayer d’être clair. Ce que Zhu ne pouvait pas savoir (et que tu ignores car vivant plus de deux siècles avant lui):
- 40 000 ans avant Confucius, l’Humanité, après s’être répandue sur tous les continents, avait développé des techniques dans les domaines clés : électricité, aérodynamique, aviation, électronique, énergie nucléaire, astronautique. Les humains explorèrent d’abord la banlieue proche de Terre. Ils réussirent ensuite à développer de nouveaux modes de propulsion rendant possibles les voyages hors du système solaire à bord de grands vaisseaux.
- Survint alors une catastrophe (-38 000) : peut-être à la suite d’une guerre nucléaire mondiale. Des textes sacrés parlent de…
« …poussière et fumée (qui) masquaient le soleil… des gaz nocifs (qui) polluaient l’atmosphère… »
Dans la Chronologie de l’ère terrienne (2) que nous avions établie à la suite des révélations d’Iris, nous précisions :
« Quelques humains ont pu échapper à la catastrophe :
- ceux qui étaient en voyage spatial et qui, informés par radio, trouvèrent asile ailleurs dans la galaxie ;
- d’autres, quelques centaines, qui eurent le temps d’embarquer dans les vaisseaux avant la propagation des radiations… »
Après consultation des documents de mon père, nous en savons plus. Ces gens qui « étaient en voyage spatial » étaient pour la plupart des membres de la communauté Rom qui sont –depuis les origines- d’éternels voyageurs. Et s’ils décidèrent de quitter la planète, ce n’était pas pour aller chanter et danser plus loin comme je l’écrivais plus haut, mais parce qu’ils ETAIENT DEJA plus loin, et que pour eux, revenir sur une Terre contaminée aurait été suicidaire.
Sur toutes ces questions, je dispose de documents. Je mets tout ça en ordre, un travail gigantesque que mon père n’a jamais pu ou jamais voulu faire. Cela n’aurait servi à rien, car nos autorités en auraient interdit la publication. Nous vivons, 100 000 ans après toi, dans un monde qui se complaît dans l’ignorance de sa propre histoire. Difficile pour mes concitoyens de reconnaître que s’ils existent c’est parce qu’un jour d’autres les ont sauvés. Pire encore : d’autres qui sont des nomades, « à l’écart du village très loin des bonnes gens… » (3)
Ci-joint la suite du journal de Zhu.
A bientôt,
Tchang
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agenda de Zhu, suite
mardi :
Quand je pense que pendant des années, les cerveaux de ce monde (au moins ceux adeptes et serviteurs de la pensée dominante) nous riaient au nez quand, observateurs de bonne foi nous disions avoir remarqué, observé, photographié, filmé des OVNI… Quand, complices serviles des gouvernements, des forces armées et des dogmes politiques et religieux, ils cachaient et mettaient sous scellés les témoignages des honnêtes gens !
Je ris –jaune- car je sais que quelque part dans ces Arches venues de très loin et bien extraterrestres celles-là, ces savants sans conscience sont blottis, discrets, bien au chaud et à l’abri des émanations meurtrières qu’ils n’avaient pas su ou pas voulu envisager. Pendant des années, que dis-je, des siècles, ces chiens de garde des vérités officielles ont fermé les yeux pour sauver leur carrière. Aujourd’hui, rendus muets par la peur et la honte, ils sauvent leur peau, emportés dans des objets volants qu’ils s’étaient toujours interdit d’identifier.
Ce sera tout pour ce journal aujourd’hui, car une rumeur se propage : le départ de Sesostris serait imminent.
mercredi :
Réveillés ce matin par des aboiements. J’avais oublié ça. Des millions d’êtres humains sont en danger de mort, et ceux qui -par chance- trouvent une place dans les vaisseaux emportent leurs animaux ! Sans les excuser pour autant, il faut reconnaître que les associations ont beaucoup protesté contre ceux qui les abandonnaient à l’occasion des vacances… on comprend qu’à la veille de ce qu’on pourrait appeler des vacances définitives, ils ne veuillent pas s’en séparer. Il faut donc s’attendre à tout, pourquoi pas des perroquets, des escargots, des furets, des lions, on en prendrait un de chaque espèce, mâle et femelle bien sûr pour préserver et développer la faune terrienne pendant le voyage et après, quelque part dans l’immensité. Une certitude, nous n’emporterons pas d’éléphant. Le dernier est mort en Afrique, tué par des braconniers. On a eu chaud, il aurait pris la place d’une bonne dizaine d’humains.
Bref, aboiements, bousculades, altercations entre plusieurs familles de passagers du Secteur « Thüringerwald ». Explication. Dans l’arche nous sommes répartis en « secteurs » correspondants au découpage administratif germanique… en principe. En se promenant dans les couloirs longeant nos cabines (ou dortoirs pour les moins fortunés ou les gens sans enfants), on ne devrait rencontrer que des gens originaires de Weimar, Iéna ou Erfurt. Ce n’est pas le cas, j’entends souvent parler tchèque ou polonais. Et voici la cause des démêlés auxquels j’ai assisté ce matin : des jeunes de la banlieue de Prague prétendent qu’aucun vaisseau n’a été prévu pour leur pays. Ils trouvent donc tout naturel d’embarquer dans Sesostris, plutôt que de parcourir les mille kilomètres qui les séparent du port d’embarquement pour Amménémès, l’arche qui les attend à l’aplomb de Kiev. Bien sûr, les natifs de Thuringe, surtout ceux qui n’ont pas eu droit à une cabine, comprennent mal la présence de ces étrangers. Pour ma part, je suis mal à l’aise. Certes, nous résidons à Weimar depuis des années, mon épouse participe à la vie culturelle de la cité, nos enfants fréquentent les écoles de la ville, nous payons régulièrement nos impôts, mais tout cela ne peut faire oublier mon origine asiatique, après tout je suis beaucoup plus étranger au monde germanique qu’un Tchèque ou un Polonais. Curieusement ici, personne ne me regarde de travers. Les gens du pays doivent se dire : celui-là, il vient de trop loin pour être un problème. Il est vrai qu’il est plus facile d’être en guerre avec un voisin qu’avec un inconnu. En plus, je suis Chinois, et la Chine a conquis l’Europe. Peut-être y a-t-il une forme de considération pour un ressortissant de la puissance occupante, un représentant de la première puissance mondiale ? Cela s’est déjà vu dans le passé.
Bref, aux premières heures du jour, les gens s’apostrophent et s’adressent des noms d’oiseaux que les autres ne comprennent pas. Ce n’est plus une arche, c’est la tour de Babel. Et les Roms qui passent assistent à ce triste spectacle avec le sourire. A propos de Roms, justement depuis quelques minutes, je ne les vois plus passer. Par le hublot, nous n’assistons plus à l’arrivée de navettes. Le vaisseau est peut-être au complet ?
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(1) Iris, messagère des dieux
(2) Chronologie de l’ère terrienne établie par Tchang après les révélations d’Iris
(3) Extrait d’une chanson de voyageur
21:42 Publié dans A 100.000 années des Lumières | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roms, gens du voyage, terriens, histoire humaine
IX- Les dieux n'existent pas... ou alors très peu
Cher ami,
Pendant trois jours Zhu n’a pas rempli son agenda. On comprend pourquoi en lisant ses commentaires sur les jours suivants.
vendredi :
Ingrid et Qian sont déçus de quitter l’hôpital, ils étaient choyés par le personnel de santé, et surtout ils s’étaient fait des amis de leur âge parmi lesquels les enfants de Boris que mon épouse avait réussi à faire admettre dans le Centre.
Aucun vaisseau n’a encore quitté la stratosphère, les navettes, inlassablement continuent leurs allers-retours. Notre départ est prévu demain. Nous embarquerons dans Sesostris (1). Elle nous attend en Saxe, à l’aplomb de Dresden (trente miles au-dessus). Nous n’aurons certainement pas tout le confort, mais nous serons à l’abri des effluves radioactifs. Peu d’informations sur le voyage qui nous attend. Destination : un système composé de trois étoiles : Alpha du Centaure (combinaison de deux soleils) et Proxima du Centaure qui fait le tour d’Alpha tous les trente mille ans. Dans sa phase actuelle, elle est l’étoile la plus proche de la Terre. Plusieurs planètes telluriques tournent autour de ces « soleils » et sont enveloppées d’une atmosphère semblable à la nôtre. Ces Voyageurs venus à notre secours ne sont pas bavards, c’est tout ce qui a filtré des conversations qu’ils ont eues avec nos autorités. Durée du voyage ? En empruntant les « trous de ver », la durée du transport ne dépend pas de la distance à parcourir, ni de la vitesse des vaisseaux, ou très peu. On parle quand même de quelques années…
samedi :
On embarque, c’est la cohue, j’écrirai demain.
dimanche :
Préserver notre intimité va être difficile. On a sauvé l’essentiel : avec deux enfants, on a droit à une cabine. Nous disposons de peu d’espace, mais d’un hublot, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Au moins, nous pourrons de visu dire adieu à notre chère planète.
Ces Gens du Voyage sont vraiment extraordinaires, ils maîtrisent une technologie que nous ne connaîtrons probablement pas dans dix siècles, et je les vois qui se promènent –je devrais dire qui traînent- dans les couloirs du vaisseau, affublés de hardes multicolores, fredonnant des complaintes qui semblent venir du fond des âges, leurs bambins sales et mal fagotés les accompagnant en tapant sur des tambours. Ceux d’entre nous qui s’attendaient à voir surgir des phénomènes en redingote munis d’énormes lunettes, et coiffés d’un point d’interrogation en sont pour leurs frais. Aux commandes de ce vaisseau, pas de professeur Nimbus, pas non plus d’extraterrestre en scaphandre. Ces gens-là passent leur temps à flâner. Ils ne s’inquiètent de rien. Ils chantent, ils dansent aussi, les filles surtout dont la grâce attire tous les regards. Ils ont toujours le sourire aux lèvres. A se demander s’ils ne sont pas envoyés par les dieux. Voilà, c’est ça : le navire doit être piloté de loin par des Etres supérieurs, comme une marionnette, car je n’ai pas encore eu vent qu’il y eût un poste de pilotage. Trêve de plaisanterie. Dans ce navire, il n’y a que de l’humain. D’ailleurs, si nous sommes à l’abri des rejets radioactifs, la promiscuité aidant, les effluves ici sont bien d’origine humaine…
C’est cela le plus étonnant. Je n’ai jamais imaginé que des extraterrestres puissent être humains, constitués comme vous et moi. Concernant les problèmes de sécurité et surtout le pilotage du vaisseau, entre deux vocalises, un Rom m’a soulagé, par gestes et accolade.
« On contrôle tout, monsieur, ne vous inquiétez de rien. »
Voulait-il en dire autant, en tout cas le sourire était rassurant.
lundi :
Les navettes continuent leur va-et-vient. Sesostris se remplit. Il y a encore de la place pour les pauvres Terriens que nous sommes. Nous allons quitter notre bonne vieille Terre à qui nous avons fait tant de mal.
A trente miles d’altitude, Jenny et moi, collés contre le hublot, nous contemplons notre belle planète bleue. Havre de l’humanité depuis des millions d’années, la couleur est trompeuse, elle n’est plus belle que pour les yeux.
Je relis ce que j’écrivais hier. J’imaginais des dieux guidant ce grand vaisseau. Une hypothèse absurde puisque nous savons maintenant qui l’a conduit jusqu’ici et qui l’emportera. Mais ces Gens justement, pourquoi sont-ils venus ? Comment ont-ils appris la catastrophe, mesuré notre détresse ?
L’hypothèse des dieux permettrait de répondre à ces questions. Les dieux voient tout, entendent tout, mais surtout les dieux prévoient tout. Et voilà le hic : pourquoi viendraient-ils seulement aujourd’hui à notre secours, maintenant que tout est perdu, rasé, condamné contaminé sur cette planète ? Pourquoi ne nous ont-ils pas alertés par un moyen ou un autre, -et les dieux ne manquent pas de moyens- quand nous projetions la construction de ces centrales, et même avant, quand nous décidâmes de plonger nos cerveaux et nos forces dans la production de la seule énergie nucléaire, quand nous regardions de haut les écologistes et ricanions quand ils exposaient leurs projets alternatifs… pourquoi alors les dieux qui sont doués de tous les dons, en premier celui de prévoir, pourquoi ne nous ont-ils pas alertés ? Je ne leur en veux pas. En vouloir à des êtres qui n’existent pas ? En dépit de tous mes efforts, je n’y crois plus. Les dieux n’existent pas. Ou alors très peu, ils sont vieux, fatigués, ou pire, retirés à l’autre bout du monde dans une maison médicalisée, atteints de cette terrible maladie qui vous fait tout oublier, jusqu’au visage et au nom de vos petits enfants. Ou alors, dans leur volonté de tout régler, de tout contrôler, ont-ils été appelés trop loin, l’Univers est tellement grand et ils ont tant à faire.
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(1) Sesostris est une arche (un vaisseau géant) ;
20:21 Publié dans A 100.000 années des Lumières | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fiction, catastrophe nucléaire, migration
05/10/2009
Une pensée qui n'a de libre que le nom
Ami lecteur,
si, comme j’en suis sûr, votre esprit est libre de tout conditionnement, en pleine possession de son libre-arbitre, s’il s’efforce constamment de passer outre les préjugés, les dogmes et mots en « isme » qui ont fait tant de mal et restent –oh si !- très vivaces,
afin de vous éviter tout accident, je vais vous demander de vous asseoir, l’heure est grave.
Bon. Ce que vous allez lire n’est pas l’œuvre d’un porte-parole de l’islam de France, tendance dure. Je l’ai lu sur le site de la Fédération nationale de la Libre Pensée. Authentique, chacun pourra vérifier. Je cite :
« Il nous semble qu’interdire le port de la burqa, dans ce que nous considérons comme la sphère privée, est attentatoire aux libertés individuelles et démocratiques. Il semble aussi que nous soyons désormais dans une logique qui tend à restreindre toujours davantage la liberté de comportement des personnes. La population est toujours davantage surveillée, contrôlée, fichée. L’Histoire montre aussi qu’en renforçant sans cesse les pouvoirs du Pouvoir, on diminue toujours les libertés démocratiques des citoyens, les Elus républicains que vous êtes, ne peuvent être insensibles à cet environnement. »
Les élus républicains dont il s’agit sont les membres de la mission parlementaire chargée d’émettre un avis sur l’opportunité d’une interdiction du port de la burqa en France.
Ainsi le port de cet accoutrement d’un autre âge, qui manifeste la volonté de quelques religieux attardés d’opprimer la moitié de l’humanité, est présenté comme l’expression d’une liberté individuelle et démocratique ! Il faut être aveugle (ou de mauvaise foi) pour ne pas voir que ces femmes sont manipulées, qu’elles sont elles-mêmes victimes du fanatisme religieux. La personne qui a écrit ces lignes se rend-elle compte que dans certains états sous tutelle islamique, les femmes qui ne portent pas cet accoutrement sont punies, même battues dans la rue ? Et c’est la République qui, en l’interdisant, serait coupable d’autoritarisme, d’enfreindre les libertés démocratiques des citoyens ? Comment peut-on écrire des inepties pareilles ?
Poursuivons :
«Rappelons que ce sont toujours les dictatures qui ont voulu imposer un mode de vie et des modes vestimentaires. En 1872, le tsar Alexandre II a interdit, en Pologne, alors sous occupation russe, le port des papillotes et des longs manteaux (costume traditionnel) pour les juifs. Le Code civil de Napoléon I° interdisait le port du pantalon pour les femmes. De 1967 à 1974, la Grèce des colonels a interdit les cheveux longs et la minijupe. L’Histoire regorge de ces tentatives totalitaires de vouloir régenter la vie des gens. »
Nous vivons donc (ou cela ne va pas tarder) sous une dictature ! Ma vue baisse, je n’avais pas remarqué. J’ai beaucoup ri en apprenant que le tsar avait interdit les papillotes, et que Napoléon n’aimait pas les femmes en pantalon. Quand au port de la minijupe, une faute de goût impardonnable pour les colonels grecs. Des refoulés les colonels, car je suis bien certain qu’en privé…. Notez quand même que le pouvoir en place (en passe de devenir une dictature si l’on en croit notre auteur) n’a pas encore osé franchir le pas. Pour l’heure, il vise la burqa. Et faux-culs comme sont les socialistes, ils sont bien capables de proposer un ourlet, jusqu’au dessus du genou, une mini burka avec grillage devant les yeux, pour femmes (soumises) aux jolies jambes. Mais oui, mieux vaut en rire !
Poursuivons :
« Notre pratique de l’engagement politique et militant nous conduit, ensuite, à nous interroger : Comment ferez-vous appliquer cette décision, en cas de refus des personnes ? Une telle décision est à la fois inapplicable et source d’affrontements considérables. Le rôle du législateur n’est pas d’allumer des brûlots, mais de permettre que chacun puisse vivre en paix, selon ses choix et ses éventuelles convictions. »
Et alors, il est interdit d’interdire ? Mais ce n’est pas la République qui est source d’affrontements. Et l’excision ? Et les mariages forcés ? Et la polygamie ? Heureusement, il y a des lois qui nous protègent de ces mœurs barbares. Bien qu’elles ne soient pas toujours appliquées avec la rigueur nécessaire.
Une femme déguisée en noir des pieds à la tête pourrait vivre en paix ? Qui allume des brûlots ? Les brûlots sont allumés par des fous de dieu qui imposent leur conception religieuse du monde, de provocation en provocation : séparation hommes et femmes dans les piscines, agressions des médecins dans les hôpitaux, tentatives de port du voile dans les services publics, port du burkini dans les piscines (au moins dans une à ma connaissance), déclarations négationnistes et antisémites, présence fréquente de porte-parole islamistes sur les plateaux de télé et dans les radios, envoi de livres défendant les thèses créationnistes dans les centres de documentation des collèges …
Quand à « permettre que chacun puisse vivre selon ses choix et ses éventuelles convictions » :
On ne doit pas parler la même langue. Quel choix ? Quel choix cette religion laisse-t-elle à la femme ? Aucun. Dieu l’a décidé ainsi. Les catholiques ont imposé cette vision du monde jusqu’aux Lumières, et la Révolution n’a pas suffi, il a fallu attendre la troisième république pour séparer religion et état. Aujourd’hui, on ne les entend plus beaucoup. Ils observent. Ils sont toujours là, dans l’ombre. Ils espèrent. L’islam peut beaucoup leur apporter. Une remise en cause des lois de la République ? Le retour des femmes à la maison ? Double avantage : on ferait chuter le taux de chômage et remplir à nouveau les lieux de culte. Comme disent les allemands : KKK, Kinder, Küchen, Kirchen, enfants, cuisine, église.
Les propos que j’ai reproduits ci-dessus peuvent provoquer le rire…ou la colère. Je pense à ces millions de femmes humiliées dans les pays islamistes, et je donnerais cher pour voir notre « libre » penseur aller là-bas prononcer son discours…non pas pour qu’il y risque sa vie, mais pour le voir porté en triomphe par des barbares d’un autre âge et faire la une des journaux aux ordres.
Chez moi, ni rire ni colère. J’ai été membre de cette association il y a quelques années. Comment et pourquoi en est-on arrivé, au nom de la libre pensée, à prôner la tolérance face à l’obscurantisme ?
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13:16 Publié dans étrange | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : burqa, islamisme, obscurantisme, loi, république, liberté de penser

