08/08/2009
Tel à vif
Tel-Aviv (d’après Orange actualités du 02 août 2009)
« L'attaque a fait deux tués, Nir Katz (26 ans) et Liz Tarbishi (17 ans), ainsi que quinze blessés, dont trois grièvement atteints, selon les médecins. (…)
Un inconnu au visage masqué et vêtu de noir a ouvert le feu à l'arme automatique sur un groupe de jeunes de la communauté des gays et lesbiennes à l'intérieur du centre, situé à l'angle des rues Ahad Haam et Nachmani, en plein centre de Tel Aviv, avant de s'enfuir, ont raconté des témoins. (…)
"Pas étonnant qu'un crime pareil puisse être commis, vu l'incitation à la haine contre la communauté homosexuelle", a déclaré aux journalistes le président de la communauté des gays et lesbiennes à Tel Aviv, Maï Pelem. (…)
Il a fait référence aux virulentes agressions verbales des milieux religieux contre l'homosexualité. (…)
En 2005, un Juif orthodoxe avait poignardé trois participants de la Gay Pride à Jérusalem. Il avait ensuite été condamné à 12 ans de prison. » Fin de citation
Mais quand les religions vont-elles nous laisser respirer ? Comment ? Vous dîtes ? La religion n’est pas en cause ?
Des fondamentalistes ?
Des extrémistes ?
Des fous de dieux prenant les écritures à la lettre ?
Mais alors, comment faut-il les prendre les Ecritures ? Avec des pincettes ? Avec de la buée sur les carreaux ? Allons allons, les textes sacrés de ces gens-là sont des commandements, des ordres. Et quand ils n’ordonnent rien –ce qui est rare- ils présentent des modèles (tout habillés ceux-là), ils nous disent où est le bien, où est le mal. Car nous sommes des petits enfants perdus, nous péchons par ignorance, il nous faut des guides, des sorciers, des prêtres, des directeurs de conscience, des imams, des popes, des papes, des sermons, mais quelquefois, car nous sommes incorrigibles, des coups de fouets, des jets de pierre, des décapitations en public, des bûchers, des massacres à la mitraillette, des avions lancés contre des tours abritant 3000 personnes, des fillettes excisées, des femmes lapidées. Il nous faut la mort de Nir Katz (26 ans) et Liz Tarbishi (17 ans), ainsi que quinze blessés, dont trois grièvement atteints.
Voilà, c’était à Tel-Aviv. L’enquête est en cours. Le monstre était masqué et s’est enfui. Comment s’en étonner ? Courage et fanatisme sont des mots qui ne vont pas bien ensemble. A défaut de pouvoir expliquer un geste, on se cache, on s’évanouit dans sa culture, monde irrationnel, noir, uniforme, où l’autre n’existe qu’à genoux, au bout du fusil, enfin sous forme de cadavre, un monde où la raison, la pensée tout simplement ont cédé le pas à la croyance, où la prière conduit au meurtre.
Il faudra bien qu’un jour nos philosophes, nos politiques, nos journalistes cessent de présenter les religions comme des modèles de tolérance, en leur opposant le fanatisme de fondamentalistes qui n’auraient rien compris aux textes. Pas plus que la théorie scientifique de l’évolution, remise en cause par les créationnistes chrétiens américains, pas plus que les droits des femmes bafoués par les propagateurs de l’islam, l’homosexualité n’est soluble dans les dogmes religieux, quels qu’ils soient. Le judaïsme n’échappe pas à la règle.
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12:05 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, homophobie, tolérance, religion, judaïsme
07/08/2009
IV/ Nos ancêtres ont pu commettre des erreurs
Cher ami, voici la suite du dialogue enregistré entre mon père (Phan) et le chargé de mission archéologique sur Terre.
Phan :
- Etonnante l’histoire du vasistas maintenu fermé.
- Je suppose qu’il y avait des barreaux, dans toutes les prisons les ouvertures sont munies de barreaux…
- Vasistas fermé, nourriture en sachets, suppression de la sortie-promenade, silence radio, pour moi, tout cela est cohérent !
- Et voilà que Zhu, le gardien qui montrait de la compassion pour eux, laisse le verrou ouvert ! Ils enfouissent leur journal sous la terre. Réflexe de personnes qui se savent condamnées.
- Notez l’insistance de Zhu et de l’infirmière détenue pour leur faire avaler les « bonbons ».
- Des comprimés ?
- Oui, d’iode stable. Un remède préventif en cas d’incident nucléaire. Cela explique pourquoi dans un premier temps ces personnes ont été confinées dans un lieu clos.
- Comprimés administrés cinq jours après le début de la quarantaine, on peut donc supposer cinq jours après l’incident…
- Peut-être trop tard. L’administration d’iode stable est préventive. Elle sature la glande thyroïde, lui évitant d’absorber par la suite les iodes radioactifs. Il faut donc prendre les comprimés avant l’exposition aux iodes radioactifs.
- Mais alors…il faut prévoir !
- Certes, prévoir une inhalation possible d’iode radioactif dans les heures ou les minutes à venir.
- Si je comprends bien, la seule chance de s’en sortir est de se trouver à une certaine distance de la source, afin d’être informé du danger suffisamment à l’avance.
- Et encore, il faut tenir compte des vents, de leur direction, de leur vitesse. On peut se trouver condamné à des centaines de kilomètres de la source, et ne courir aucun risque à quelques hectomètres de celle-ci.
- Sait-on s’il y avait un risque de guerre nucléaire dans la région ?
- L’ouest de l’Asie était calme depuis la conquête chinoise. Un réveil nationaliste se manifestait ici ou là dans les pays de l’ancienne Europe, sans toutefois conduire au terrorisme. Non, je penche pour un accident.
- La présence de centrales ?
- Oui. Mais comment expliquer ce délai de cinq jours avant l’administration du contre-poison…
- Comme vous dîtes mon cher : l’Administration !
- Ou la malveillance des autorités vis-à-vis de militants nationalistes anti-chinois ? Quelques centaines d’années auparavant, l’Empire qui n’était encore qu’un état confiné en Asie, avait violemment réprimé une insurrection au Tibet. De nombreux états s’en étaient indignés, et la diplomatie chinoise s’était trouvée en grande difficulté. Un accident nucléaire aurait été l’occasion d’en finir avec des « nationaux » gênants, sans provoquer l’indignation de quiconque.
- Comme vous y allez ! Ne soyez pas médisant, Phan. Nos ancêtres ont pu commettre des erreurs, de là à les accuser d’homicide, même involontaire… Depuis Confucius la Chine a toujours été le berceau de la sagesse.
- Elle y a peut-être fait ses premiers pas. Puis elle a grandi, la sagesse, elle a parcouru le monde, sans toutefois être pourvue du don d’ubiquité !
- De toute façon, je ne crois pas à votre hypothèse. S’il s’agit de la Grande Catastrophe, les autorités avaient autre chose à faire que de s’occuper des mouvements nationalistes. Les grands de ce monde devaient surtout songer à sauver leur propre peau. Car contrairement aux cataclysmes naturels - je pense surtout aux inondations et aux glissements de terrain qui touchent des populations souvent péri-urbaines et très pauvres- les effluves radioactifs ne sont guidés que par les vents et frappent les populations de façon aléatoire, sans distinguer les riches ou les pauvres, les bons ou les méchants.
- Bon, laissons cela aux historiens et aux philosophes. Lisez plutôt ces pages. Vous devinerez vite par qui elles ont été écrites. Celles-ci n’ont pas été découvertes dans un bocal sous la terre, elles n’ont d’ailleurs pas été découvertes sur Terre, mais pas très loin d’ici, tout simplement aux Archives, à Huang Di (1) : ce sont les pages d’un agenda qui se trouvait dans les bagages d’un des premiers immigrants.
(1) planète satellite de Bételgeuse (étoile Alpha d’Orion)
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21:59 Publié dans A 100.000 années des Lumières | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nucléaire, accident, émanations, radioactivité, iode
06/08/2009
III/ Laisser le verrou ouvert c'est pas normal
Cher ami,
Je t’envoie la traduction du deuxième feuillet (tu sais à quel point mon père était méticuleux, quand il n’était pas sûr, il laissait un blanc)
Ils jettent les bonbons pour manger. Tous les …………………… courent partout. J’entends les pas au-dessus aussi. Claquent les portes ………………… la nôtre fermée. …Hermann ? sa radio pas …………………. Zhu arrive dit : tout le monde doit avaler les gars. Il remet pas le verrou. ……………………Julia ? dit aussi avalez. On le fait…………… ……… infirmière. On le fait. Ils ont peur. Moi aussi parce que……………… ………laisser le verrou ouvert c’est pas normal. Cache le journal Franz. Oui le bocal. Sous la planche. Non en creusant. Ils …………………… la terre sous la planche du ……………………. Les autres au fond ils …………………… y en a qui pleurent……………… … ont compris. Non ……… cacher sous la terre. On est tous dans le journal ……………………… nos pensées. Tous ensemble. Zhu ………………… pas. La porte personne n’y va Franz oui. Il fait signe. Attends j’écris les noms de nous pour ……………………avec le reste. Je vous aime tous les gars. Franz ………………… ? Gunther, Jennifer, Hermann, Ida, Friedrich, Franz, Heinrich, Julia, Ralf, William, Hermann (un autre), Peter, Nils, moi je suis Ludwig.
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13:35 Publié dans A 100.000 années des Lumières | Lien permanent | Commentaires (0)