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23/11/2010

Le 25 novembre, toutes en jupe !

 

Communiqué de Ni putes ni soumises :

 

« Le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous appelons toutes les françaises à porter une jupe, qu’elle soit crayon, porte feuille, mini, bouffante, plissée…comme un acte de soutien à toutes celles qui subissent le fait d’être née femme. 

L'évènement Facebook prend de l'ampleur ! Comme nous vous l'annoncions, nous avons créé un évènement "Le 25 novembre, toutes en jupe !" sur Facebook, et aujourd'hui, déjà plus de 40 000 personnes ont confirmé leur soutien, et plus de 200 000 ont été invitées par leurs amis ! Pour retrouver l'évènement, c'est ici : http://www.facebook.com/event.php?eid=111393482260184 

Nous avons besoin de votre soutien. Si vous n'avez pas encore répondu positivement à cet évènement, c'est le moment de le faire ! Et ensuite, n'oubliez pas d'inviter vos amis, en cliquant sur le bouton approprié (en dessous de l'image, sur la page de l'évènement). Plus le compteur grimpera, plus nous aurons de poids pour faire de cette journée une grande journée "Toutes en Jupe !".

N'hésitez pas à transférer ce mail à votre carnet d'adresses ! 

Alors, toutes à vos jupes pour le jeudi 25 novembre!

Amicalement. »

 

L'équipe de Ni Putes Ni Soumises

01 53 46 63 00

22/11/2010

Moi qui suis un papillon, tu étais mon arbre

 

 Quatre ans. Que tu nous a quittés. Moi qui suis un papillon, tu étais mon arbre. Sûr, assuré, solide, constant, fidèle, sincère, voilà ce que tu étais. Quant à moi, loin d’avoir toutes ces qualités, je naviguais à vue, butinant ici ou là, et bien souvent là où il ne fallait pas. Je veux parler des plantes carnivores. Elles n’ont pas réussi à me prendre en entier, mais j’y ai perdu, allez, bien trente ans de ma vie. Les plus carnivores d’entre toutes sont les politiques. J’ai mordu à l’hameçon, je m’en mordrai les doigts jusqu’à la fin de mes jours. La politique, c’est bien, mais en dilettante. Mais ça, je ne savais pas faire. En pleins mai et juin 68, je fus sidéré de voir que nombre de mes camarades consacraient encore du temps à leurs études et pensaient à leur carrière. D’ailleurs ces gens-là –et leurs enfants par voie de conséquence- ont réussi dans la vie.  

 Tu étais un arbre Jean-Bernard. Tel un chêne –tant pis pour La Fontaine- au milieu de la tempête tu es resté debout. Moi j’ai été emporté avec les feuilles. Fi des examens, des diplômes, rendez-vous avec le service militaire dans les pires conditions, puis avec l’auxiliariat précaire dans l’éducation nationale. Avec le recul, combien de fois ai-je regretté de n’avoir eu ta sagesse, de n’avoir pas traversé l’ouragan en faisant le dos rond. J’aurais pu m’occuper de ma femme et de mes enfants, me rendre à mon travail à heure régulière, cultiver mon jardin, faire œuvre de tolérance avec les voisins, la famille, les parents dont la vision du monde n’était pas la mienne, eux qui étaient passés –comme l’on disait à l’époque- du côté de l’ordre bourgeois. Tu parles d’un ordre bourgeois ! La paix, oui, ç’aurait été la paix, pour moi et pour les autres ! L’ordre prolétarien, à trois mille kilomètres de chez nous, c’était le dos rond ou le goulag. Mais cela je ne pouvais pas le voir, car dès qu’on entre en politique, surtout à gauche il faut bien le dire, toutes les occasions sont bonnes pour fermer les yeux. Axe du bien, axe du mal. C’est la fin du libre-arbitre. Le dogme prend le pas sur la libre pensée. Mais comment ai-je pu aussi longtemps être si bête ? 

 Tu n’as rien su de tout cela, Jean-Bernard, je ne t’en ai fait part que quelques années avant ton départ. Difficile de comprendre comment j’ai pu cacher aussi longtemps à mon ami mes activités politiques. C’est pourtant la vérité. Il faut dire que les événements et les années qui ont suivi nous ont quelque peu éloignés. Mais j’ai toujours eu cette capacité de cloisonner. Quand je te rencontrais, nous ne parlions que de ce qui nous rapprochait, c'est-à-dire de tout. J’étais certes aidé par le fait qu’en ce temps-là, tu étais de droite, du moins de ce qui pour moi était la droite : l’apolitisme, l’acceptation de l’ordre des choses. Ton père était gaulliste, ta famille catholique, bref, c’était déjà pour toi un exploit de penser par toi-même, de ne croire ni en Dieu ni en ses saints, et surtout et c’était là notre principal point d’accord, d’exécrer la mentalité bourgeoise, le conditionnement des esprits. J’étais capable le dimanche de partager avec toi le plaisir de la lecture de « L’homme révolté » de Camus, et le lendemain de me plonger avec délectation dans le pamphlet (annonciateur du pire) « La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky » de Lénine. Si la lutte de classes internationale m’en avait laissé le temps, j’aurais pu me faire soigner pour schizophrénie. Ce ne fut pas le cas, et je restai malade. La convalescence fut longue et douloureuse, car je pris conscience -avec les années car je suis d’un naturel lent- de ce que j’avais perdu.

  Avec Jean-bernard, on était capables de rester de longues minutes sans dire un mot. Quand j’allais vous voir Jacqueline et toi à Nyons, je me rappelle une fois, nous étions sur le balcon installés dans des chaises longues, sans dire un mot. Et soudain, nos regards se sont croisés et on a éclaté de rire, sans savoir, mais alors vraiment sans savoir pourquoi. On était de vrais amis. Et personne ne mesurera la peine qui est la mienne depuis que tu es parti.  

 Tout ne fut pas toujours rose entre toi et moi. Souvent nous eûmes des discussions, même des disputes. Des discussions, ça va paraître prétentieux, sur des questions morales ou philosophiques (1). Des disputes lors de nos voyages dont je parle par ailleurs. Car Jean-Bernard était Monsieur Sécurité, et cela m’énervait au plus au point. Autant il était libre dans sa tête, autant il ménageait, soignait, épargnait le reste de son corps. Lors de nos pérégrinations, sa maxime était « Il faut être équipé ». Et il l’était le bougre. De l’équipement de camping jusqu’à la marque de ses gouaches, c’était du sérieux. Je ne sais pas si une fois dans sa vie il posa un pied dans un supermarché. Il sautait sur tout ce qu’il y avait de plus cher. Certes il n’eut jamais d’enfants à nourrir, sa femme et lui disposaient d’un bon salaire. Je vais en surprendre plus d’un, mais quand le couple dut subir le sort des chômeurs (2), plutôt que d’utiliser du matériel au rabais, il cessa de peindre et se mit exclusivement au dessin.  

   Mais pourquoi au fait, pourquoi parlai-je de tout cela ? Qui plus est sur ce blog ? Je mentirais en suggérant que peut-être de là où il est, mon cher ami pourra lire ces lignes en forme de confessions. Oui je mentirais. Alors, c’est pour moi que j’écris, par orgueil peut-être, l’occasion étant trop belle pour faire parler de moi. Non, je vous assure que non. De savoir que des personnes vont lire ces lignes, qu’elles vont apprendre qui était mon ami, et quelle était notre amitié, cela me soulage, car les souvenirs sont trop lourds à supporter, je ne peux plus les garder en moi-même, je veux les partager.

 

(1)     J’ai hésité à écrire cela. C’est quand même incroyable qu’il faille s’excuser d’évoquer des controverses « philosophiques » entre amis inconnus du grand public, quand on admet par la force des choses, car on ne sait pas quoi faire pour les empêcher, les bagarres entre les supporters des clubs de foot…

(2)     J’y reviendrai.

                                                                           

chêne.jpg

                      

 

20/11/2010

Une pétition mondiale pour la liberté religieuse !

  

 J’écrivais il y a peu que c’était très bien que les musulmans puissent pratiquer leur culte dans notre démocratie. A condition toutefois ajoutai-je, qu’ils s’y consacrent en privé, sans chercher à influencer quiconque, et dans le respect des lois républicaines, de la laïcité.  

 Les personnes qui me connaissent savent que je ne suis pas croyant, donc pas chrétien. Je me sens d’autant plus libre d’apporter mon modeste soutien aux chrétiens persécutés dans le monde. Une amie a bien voulu me transmettre l’adresse du site qui combat contre ces persécutions. Voici un extrait du texte présenté sur la page d’accueil. On y appelle à signer une pétition mondiale pour la liberté religieuse :  

 

Ma liberté, j’y tiens ! 

Oui à la liberté religieuse 

(extraits du texte en page d'accueil)

" L’Organisation de la Conférence islamique (OIC), qui regroupe 57 pays à forte population musulmane, essaye depuis plusieurs années de justifier et faire avancer la résolution sur la diffamation des religions. Cette année, l’OIC va, une fois de plus, présenter sa résolution sur la diffamation des religions à l’Assemblée Générale de l’ONU.


De quoi s'agit-il concrètement ?

La résolution sur la diffamation des religions vise à criminaliser toute critique concernant la religion en rendant illégale toute parole ou action jugée diffamatoire à l’égard d’une religion quelle qu’elle soit, mais particulièrement à l’égard de l’islam.
Cette résolution légitimerait les Etats qui punissent les opinions religieuses inacceptables et encourageraient les autres Etats à le faire. Cette dangereuse résolution doit être soumise au vote de l’assemblée générale de l’ONU à la fin de l’année.

Une vraie menace pour la liberté religieuse

Les partisans de cette résolution présentent le principe de diffamation des religions comme une protection des pratiques religieuses et une promotion de la tolérance. En réalité, elle encourage plutôt l’intolérance et la violation des droits de l’Homme en matière de liberté religieuse et de liberté d’expression pour les minorités religieuses dans de nombreux pays.
Si elle passe, cette résolution apportera une légitimité internationale à toute loi nationale punissant le blasphème ou la critique d’une religion comme par exemple au Pakistan. Sous prétexte de vouloir supprimer et punir tout ce qui peut être jugé comme parole offensive et inacceptable sur une religion ou une secte en particulier, cette résolution risque de favoriser la montée des gouvernements répressifs et des extrémistes religieux en Europe et jusque dans nos pays..."

Lire la suite sur le site : http://www.portesouvertes.fr

 Voici le texte de la pétition : 

 « Je crois que : " Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. " (Article 18 de la Déclaration Universelle des droits de l'Homme) 

Le projet de résolution contre la diffamation des religions m'inquiète profondément. Je crains qu'il ne limite fortement ces libertés fondamentales et ne porte atteinte à la liberté religieuse. 

Je vous demande donc de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour empêcher que les Nations Unies n'adoptent cette résolution. »