Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/03/2009

lettre au CNES (1) et au GEPAN (2), copie au ministère de la sécurité publique

 

 

 

 

Mesdames, Messieurs, voici les faits :

 

Il était 8 heures 25 du matin. Je circulais en automobile dans la ville de (3)………..J’étais arrêté au feu tricolore du croisement de la rue (3)…………avec l’avenue  (3)……………. Je dois dire que le quartier était très calme, troublé seulement par les cris de quelques enfants en retard sur le chemin de l’école. Sur le trottoir, à quelques mètres de moi est apparu un être que j’ai d’abord pris pour une femme par la silhouette et la démarche. Aucune partie de son corps n’apparaissait car celui-ci était entièrement recouvert (ou maquillé ?) de noir. J’ai toutefois distingué  sur un côté de la partie supérieure (la tête chez les humains) une sorte de grille rectangulaire dont j’évalue les dimensions (j’étais trop loin pour  juger avec certitude) à 5 x 10 cm. L’être n’émettait aucun son. Ce qui me stupéfia encore, c’est que, quelques pas en arrière, un homme suivait et semblait n’avoir rien remarqué ! Chauve et portant la barbe, il promenait tranquillement un enfant dans une poussette… La scène dura à peine une minute, car avant que le feu passe au vert, l’être disparut, à droite en remontant probablement l’avenue (3)………….J’aurais voulu alerter ce monsieur, je pensais surtout à l’enfant, mais ils disparurent aussi au coin de la rue. Pendant ces… allez vingt ou trente secondes, j’ai pris soin de vérifier alentour, dans mes rétroviseurs et sur les côtés, si un véhicule spatial genre soucoupe ou cylindre volant n’était pas en vol stationnaire, ou même posé quelque part. Je n’ai rien relevé d’anormal. D’autres automobilistes étaient en attente au feu, je regrette maintenant de n’avoir pas eu la présence d’esprit de sortir de ma voiture pour les prendre à témoin. Je dois avouer que j’avais un peu peur, j’étais pétrifié. D’ailleurs au moment de redémarrer, j’ai calé mon moteur.

 

 Je sais mesdames, messieurs, que je m’adresse à des scientifiques pour qui les phénomènes paranormaux et les apparitions d’êtres venus d’ailleurs n’ont pas bonne presse. Vos recherches, vos affirmations et même vos hypothèses sont toujours fondées en raison. Je comprends votre méfiance, votre circonspection face à des faits révélés par les seuls témoignages humains. Posez-vous alors la question : quel intérêt aurais-je moi, modeste retraité, qui n’attends plus de la vie qu’un repos bien mérité et la joie de voir grandir et s’épanouir mes  petits-enfants, quel intérêt aurais-je à inventer une histoire d’extra-terrestres ? J’ajoute que mis à part mon épouse et d’autres membres de ma famille, je n’ai fait part de l’événement à personne, et surtout pas à la presse. En vous remerciant d’avoir bien voulu lire cette lettre, veuillez croire …

 

 

Signé : Pourny

 

(1)   Centre National d’Etudes Spatiales ;

     (2) Groupe d’Etude des Phénomènes Aéronautiques Non identifiés ;

    (3) Le nom de la localité, ceux des rues et des avenues ne sont pas mentionnés dans la présente copie . Les lecteurs comprendront facilement pourquoi. Je m’en voudrais de provoquer une panique parmi la paisible population de cette ville qui a déjà suffisamment de soucis avec les problèmes d’emploi et de pouvoir d’achat.

   

13:59 Publié dans étrange | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paranormal, femme

10/03/2009

Cauchemar

Quand je fais mes courses et que je croise une dame de noir vêtue des pieds à la tête, visage dissimulé derrière un grillage, je me dis que nous avançons à reculons, que les esprits éclairés de ce nouveau siècle, que les jeunes, les enseignants, bref les humains qui devraient hisser le drapeau de la liberté, n’ont pas pris la mesure de la situation dans laquelle risquent de se trouver nos enfants et petits-enfants : un monde dans lequel un maître encagoulé muni d’une cravache lancera une fatwa contre Darwin, Voltaire, les femmes, les homosexuels, les a-sociaux, pourquoi pas les juifs, les gens du voyage, tiens ça me rappelle quelque chose.

 

 Je fais un cauchemar : un monde dans lequel mes petites filles –voilées- n’iraient plus à l’école où seuls les petits garçons écouteraient en silence un « enseignant » de sexe masculin leur affirmer que l’Homme est apparu il y a quatre mille ans, sa « compagne » quelques jours plus tard. Non, cela n’arrivera pas, mais pour cela, restons vigilants, je dirais même combatifs. 

08/03/2009

K...K...K...

 

 

 Nous sommes le 8 mars. Traditionnellement le dimanche avant l’arrivée des invités c’est un couple enthousiaste qui nettoie la maison et s’affaire à la cuisine. Les autres jours, Madame s’octroie les travaux ménagers. « S’octroie » est un peu fort. Disons plutôt que par convention, dès les premiers instants de la vie conjugale, on répartit ainsi les responsabilités :

 

 Lui se voit confier les relations extérieures ;

 Elle, les affaires intérieures : ménage, lessive, cuisine, vaisselle, lever, coucher et toilette de la progéniture.

 

 Tous les gouvernements fonctionnent un peu comme cela, à un détail près : pour l’extérieur, un diplomate suffit. Alors que les affaires intérieures font appel au concours de plusieurs ministres : économie, finances, affaires sociales, ordre public, défense du territoire, environnement, instruction publique, anciens combattants, retraités, etc.

 

 Dans un ménage, les titres sont moins honorifiques. Le mari est à l’extérieur, ce qui ne l’empêche pas, entre deux courriers, de donner le coup de main pour l’économie et les finances, signature oblige. La femme remplace les dix à quinze ministres (le chiffre varie selon la taille de la maison et le nombre d’enfants) qui gèrent le pays. Aussi sa tâche est lourde. Même si, compréhensif, Monsieur inclut dans les problèmes extérieurs le jardinage et le balayage de l’allée de garage, au niveau du temps de travail réel, le compte n’y est pas. Alors, pour éviter la crise de régime et son aboutissement politique : le changement de ministre, il faut composer. C’est la deuxième étape.

 

-         Ne pas subir sans réagir ! se dit-elle : premier assaut, celui des opprimés.

 

-         Cédons sur les petites corvées… se dit-il, afin d’éviter le pire.

 

Et le maître des lieux, renâclant mais consentant, se met un jour sur trois à langer un bébé, mettre une casserole d’eau sur le feu, ranger (à fond) le contenu du tiroir à couverts. Peu de choses en fait, mais qui contribuent au dialogue et permettent d’attendre dans la paix les prochaines négociations.

 Celles-ci sont difficiles car les partenaires sont fatigués. Elle, ses yeux cernés la dispensent de longs discours. Lui n’est pas à court d’arguments : il a beaucoup à penser et, débordé par les responsabilités, il sera victime sous peu, de surmenage nerveux et intellectuel, sans parler d’une possible oblitération d’un vaisseau par une thrombose. Il court du téléphone –pour le prêt conventionné- au secrétaire rempli de dossiers et vole au-dessus des enfants sans les voir.

 

-         Ah ! C’est encore occupé !

 

-         Tu appelles pour la maison ? Inutile. Après ma lessive, j’avais cinq minutes avant le premier biberon. J’ai eu la banque. C’est réglé. Ils acceptent le dossier.

 

-         Ah ? Bon… c’est bien.

 

 On a pu dire ici ou là dans les livres, lors de débats télévisés ou en famille entre la poire et le fromage, que si la femme n’avait pas fait de grandes choses dans l’Histoire, c’est qu’elle passait trop de temps à sa beauté. Il serait plus raisonnable de dire qu’une fois réglés les travaux ménagers, il lui restait peu de temps pour tenir de longs discours, chasser le cervidé, diriger des armées. Et puis, les religions étaient là, bien présentes, pour souligner, sur ce ton compassionnel inimitable qui est le leur, toute la beauté de la fonction de mère au foyer. KKK. Kinder, Küchen, Kirchen comme disent nos voisins d’outre-Rhin (pas tous). Enfants, cuisine, église.

 

 Que la femme ait été exclue de la politique, on peut le regretter, car on aurait sûrement fait l’économie de massacres. Et pour faire de grandes choses dans l’Histoire, il aurait fallu qu’elle suive des études, qu’elle consacre du temps à des recherches, qu’elle prenne du recul par rapport aux tracasseries quotidiennes, bref qu’on lui lâche les baskets ! Alors oui, elle aussi aurait pu écrire, composer, philosopher, légiférer, voyager, peindre, sculpter, construire, créer, inventer et inscrire son nom sous les bustes qui ornent nos musées.

 

 Pour vérifier ces suppositions, on pourrait tout reprendre à l’An Zéro, en inversant les rôles : l’homme au ménage, la femme aux commandes. Mais ces sacrés machos, 2000 ans plus tard, seraient foutus de constituer un Mouvement de libération des hommes. Ce qui serait inutile et ferait bien rire ces dames car l’égalité des sexes, d’accord l’idée est généreuse, mais quelle utopie !

 

 

§

10:34 Publié dans portraits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, égalité, homme