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29/08/2010

Honte à vous !

 

 

Honte à vous gens de gauche, défenseurs affectés

De veuve et d’orphelin, annonceurs et chanteurs

De ramadan, quand les voiles cachent la moitié

Du monde les femmes et les filles les mères et les sœurs

 

Avec les loups quand vous hurlez vos prétendus

Discours de paix, tels des vierges effarouchées

Bêlant aux lois liberticides, quand des barbus

Ivres d’islam ici en France sont condamnés,

 

à Paris dans la rue vous n’étiez pas pour Sakineh.

 

A Paris dans la rue vous n’étiez pas pour Sakineh

Qui pour adultère aux ayatollahs livrée,

Eux qui trompent, mentent et torturent

Au nom d’un dieu qui ne promet pour le futur

 

Que glaive et guerre, pendaisons, lapidations.

Honte à vous gens de gauche, de gauche vous n’êtes plus,

D’ailleurs vous n’êtes plus rien, que la reproduction

D’un pouvoir aux abois quand vous n’y êtes plus.

 

Honte à vous ! Et la droite alors, ivre de liberté

Dans de touchants discours pour gagner quelques âmes

Chasse les Roms des campagnes des villes des cités,

Et se tait pour Sakineh, pour calmer l’islam.

 

 

 Quelques centaines de personnes ont manifesté en France en solidarité avec cette femme iranienne menacée de mort par les islamistes au pouvoir en Iran. Rendons hommage à Ni putes ni soumises, cette courageuse association qui sauve l’honneur de la France, cette nation devenue un désert pour les droits de l’homme quand il s’agit d’empêcher les crimes commis par les mouvances islamiques.

 

Ni putes ni soumises propose une pétition pour sauver Sakineh. Par milliers, signons-la.

 

§

 

 

 

 

 

26/07/2010

En remerciement à Katarina Mazetti

 

 Une page m’a donné à réfléchir, elle est de Katarina Mazetti  dans « Le mec de la tombe d’à côté », Gaïa édition 2009, collection Babel.

 

 « Ensuite il y a eu une sale ambiance toute la soirée. On a commencé à se disputer pendant les informations. Elle, c’est une sorte de gauchiste. Si ce n’est pas la gauche caviar, c’est la gauche pâté végétal, et moi je défends les intérêts des entrepreneurs, parce que je me considère comme une petite entreprise (1). Elle a vite fait de me lancer sur des rails où je défends le gros capitalisme international, et comme elle s’y connaît beaucoup mieux que moi en argumentation, elle me fait dire des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord moi-même. Je prends la mouche et je ne m’arrête plus, ça sort en vrac, je défends le déboisement et je traîne dans la boue ces blancs-becs de biologistes de terrain, elle se lance dans une plaidoirie contre la destruction de l’environnement et l’épuisement des ressources naturelles et je l’accuse pratiquement de brûler les camions de Scan- les produits des éleveurs suédois. »

 

 Je venais de lire « Qu’est-ce qu’une vie réussie ? » de Luc Ferry. A première vue, le lien entre les deux textes n’est pas facile à faire. Et pourtant si. En dix lignes, Katarina Mazetti pose clairement une question à laquelle personne à ma connaissance aujourd’hui ne sait répondre. Ce pauvre paysan qui se démène comme il peut pour faire perdurer son exploitation, ce travailleur donc, se fait donner des leçons de politique et de morale par une intellectuelle gauchiste et écologiste au discours aguerri. Ce n’est qu’un roman, mais c’est aussi un signe des temps. Il fut une époque où la gauche mettait la main à la pâte, quand elle représentait le monde du travail. Aujourd’hui, elle ne représente plus que des idées, et encore, je suis généreux. 

§ 

   « …elle me fait dire des choses… avec lesquelles je ne suis pas d’accord moi-même. » 

 Voilà un homme qui n’a rien à voir avec le gros capitalisme international, pas plus qu’avec la destruction de l’environnement et l’épuisement des ressources naturelles, et qui dans le flot du discours, en vient à se faire l’avocat du diable! (2) Le pauvre aurait appris l’art de la rhétorique que ça n’aurait rien changé. La vérité est triste à dire, et personne aujourd’hui n’y peut rien : à ceux qui, la bouche en cœur, nous invitent à répéter les erreurs du vingtième siècle, nous n’avons rien d’autre à proposer qu’un aménagement de la pire société qui soit : celle du capitalisme sauvage. Face aux révolutionnaires désormais sans idéal depuis le désastre communiste, aux écologistes incapables de mettre en application à l’échelle d’un pays ou même d’une région ce qu’ils formulent, nous restons interdits, sans arguments, et même parfois il peut nous arriver d’avoir mauvaise conscience. Et les autres, en face, attaquent sur tous les fronts : chômage, salaires, famine dans le tiers-monde, guerres, illettrisme, drogue, prostitution, déchéance, tout est bon pour rendre le capitalisme responsable de tout. Ils ont raison. Partiellement (3). Autant que Jean-jacques Rousseau avait raison d’affirmer la bonté originelle de l’humanité. Si l’homme était si bon, comment a-t-il pu dire un jour : « Ceci est à moi ! » ?

 

 Oui, il peut nous arriver d’avoir mauvaise conscience. Comment peut-on défendre une société qui exploite l’autre moitié du monde, et qui dans l’hémisphère où elle a fait son nid, jette à la rue des millions de familles de travailleurs, n’éduque plus ses enfants, ne propose à ses ressortissants qu’un avenir débordant d’émissions télévisées dégradantes, de jeux de guerre en vidéo, de comptes épargne ouverts à des jeunes qui savent à peine lire et écrire, d’images de stars vautrées sur des magazines qui montrent qu’on peut réussir sans effort et même souvent en profitant de la bêtise humaine, une société qui ne punit plus ses bandits, qui laisse la parole à ceux qui, accédant au pouvoir, cloueraient le bec à tout le monde, une société qui, le cœur sur la main, abrite sa misère derrière une multitude d’associations caritatives, ah la charité, ce bon vieux cache-sexe d’une bourgeoisie corrompue, oui comment peut-on défendre cette société sans se faire l’avocat du diable ?

 

 Alors on se retranche derrière ce qu’on peut, perpétuellement sur la défensive : au moins nous sommes libres, nous vivons en démocratie, nous avons tous les cinq ans notre mot à dire, des syndicats aussi, des associations, une presse qui parfois divulgue des vérités, et nous usons à satiété de contre-exemples : regardez là-bas, ces peuples qui survivent sous la botte, ces enfants qui travaillent en usine, ces femmes maltraitées, ces journalistes emprisonnés, ces conflits meurtriers ! Contentons-nous de ce que nous avons ! Un discours peu convaincant, à force. A quel point on peut regretter ce début de siècle où des intellectuels honnêtes et bourrés d’enthousiasme appelaient à la transformation du monde, un temps bien révolu. Plus rien à proposer ! Sinon la défense des acquis, la sécurité sociale, l’existence du bureau de poste, de l’école ou de l’hôpital de proximité, le refus d’un plan social et des licenciements qui vont avec, l’augmentation de un pour cent du SMIC. On ne fait pas rêver avec ça, même s’il faut le dire et le clamer. C’est moins que le programme minimum des socialistes il y a cent ans !

 

 Nous vivons aujourd’hui dans un monde que Luc ferry dit : sans transcendance. On pourrait dire : sans espérance. Dieu est mort, achevé par Marx et Nietzsche à la fin du XIX°siècle, après une longue maladie contractée au Siècle des Lumières. Dès lors, du Ciel, on ne peut plus rien attendre. Quand aux grandes théories globalisantes qui promettaient monts et merveilles, elles ont sombré corps et âme dans le pire des totalitarismes, et malgré quelques tentatives timides, ne promettent plus grand-chose. Les petits chanteurs à la croix de bois ne chantent plus, les chœurs de l’armée rouge se sont tus. (4) Il n’y a plus rien. Anne ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Non, rien. Et ce ne sont pas quelques éoliennes, une voiture électrique, ni le tri sélectif des déchets qui pourront nous faire envisager l’avenir avec confiance. On peut craindre ce vide. Vertigineux. Un espace illimité qui pourrait à tout moment être comblé par le pire des bateleurs, un fou qui remettrait de l’ordre dans les rues et dans les esprits, un Envoyé d’un dieu détenteur de vérité, un Comandante, un Conducator, un Ayatollah (aux couleurs de la France…), un Guide.

 

 Ou alors les choses vont rester ce qu’elles sont. Nous nous laisserons encore longtemps bercer de discours. Avec des pensées uniques plein la tête, des idées creuses mais veloutées, qui rassurent. Cette liberté que nous chérissons tant restera celle du choix entre chômage et loisirs. Ou les deux en même temps. Loisir au sens moderne, surtout pas la skholê des anciens qui comprenait l’idée d’étude, quand l’école chez nous devient un espace de jeux. La cabane est pauvre, mais au fond de la pièce des hommes ivres de bière s’agitent devant un écran plat. Un illettré bourré d’argent sale à qui tout sourit au volant d’une BMW. Un fils bac plus huit qui remue ciel et terre pour obtenir un CDD à 1700€ à sept cent kilomètres de sa famille. Oui, les choses peuvent rester ainsi. Les héros sont fatigués. Les justiciers d’antan ont laissé place à des syndicalistes bedonnants. Le curé a perdu ses ouailles, mais comme rien ne se perd, les légions de l’ordre moral cherchent d’autres bergers plus convaincants bien capables de nous inventer un moyen âge mondialisé. La mondialisation a commencé. Le moyen âge pointe son nez. Quel monde va-t-on laisser à nos enfants ? Ici même, au pays de Montesquieu, de l’esprit et des lois, au pays de la république, allons enfants, réveillons-nous ! 

§ 

       (1)    « Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières, il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d’autodérision. »

      (2)  Faire dire à l’adversaire ce qu’il ne pense pas… une version « light » de méthodes que d’honnêtes gens ont subies dans des pays où l’on faisait avouer un crime à quiconque avait commis celui d’exercer sa liberté.

      (3)  J’y reviendrai ; on peut douter de la sincérité de ces esprits très critiques à l’égard de la société capitaliste occidentale… qui tiennent le même langage que ces totalitaires sans esprit qui tiennent sous leur joug les peuples d’Orient. On pourrait chercher longtemps les différences entre le discours d’Ahmedinejad et celui de l’extrême gauche sur des sujets comme le monde occidental, l’impérialisme, la situation déplorable de la femme dans la société capitaliste, l’existence de l’état d’Israël… La gauche extrême a encore quelque progrès à faire, on attend encore les premières candidates en niqab.

       4) D’un claquement de doigt, le pape, le duce, le führer ou le petit père des peuples rassemblaient des millions de personnes dans les rues. Aujourd’hui, il faut une love parade pour en rassembler autant, quand les déclarations antisémites et les crimes du dictateur iranien n’indignent que quelques centaines de personnes au Trocadéro.

03/05/2010

La polygamie ce n'est pas bien, mais...

 

 

 Ce n'est pas seulement la loi qui est nécessaire mais le courage dont nous manquons tous, en premier lieu nos femmes et nos hommes politiques. Comment s'étonner que dans la même journée l'islamiste Ramadan tienne les mêmes propos que madame Buffet ? A une virgule près. En gros : « la polygamie, ce n'est pas bien, mais le ministre en fait une opération politicienne. »

 

 Pauvre gauche ! Elle est tombée bien bas. Pourvu qu'elle n'entraîne pas avec elle tout le pays. Ces gens-là pourtant s'honoreraient si, gauche, droite et centre confondus, ils se mettaient d'accord pour se hisser au niveau des exigences de la République.

 

 Car c'est bien de république dont il est question, quand nos valeurs communes sont moquées, bafouées, au mieux ignorées, quand on tend les micros aux pires ennemis de la démocratie, qu'on laisse des trafiquants de drogue faire la loi dans les banlieues, quand un député doit être accompagné d'un garde du corps, parce qu'il émet l'idée d'une loi interdisant à quiconque de masquer son visage en dehors des périodes de carnaval, qu'on verse des allocations à des gens qui ne le méritent pas, alors que deux millions de personnes sont sans emploi, autant de familles sans ressources. Mais voilà, ceux-là n'ont pas facilement un avocat à leur disposition, et leur situation révolte moins nos médias qu'une « pauvre » fille pieusement voilée, sanctionnée de 22 euros parce qu'elle ne respectait pas le code de la route.

 

 En France, il n'y a paraît-il que 2000 personnes qui cachent leur visage sous une burqa. Mais nous sommes des millions à nous voiler la face. Peur ? Inconscience ? Relent d'angélisme judéo-chrétien ? Peut-être un peu des trois.

 

§