19/03/2012
Une pensée
pour les victimes innocentes d'un acte criminel antisémite.
20:44 | Lien permanent | Commentaires (2)
17/03/2012
Le 8 mars est passé, on peut se défouler
Savez-vous, j’en entends de bonnes à la radio. Et pas dans la radio locale où de jeunes journalistes enthousiastes s’adressent à quelques centaines d’habitués, non. Des radios à large spectre, des radios qui font l’opinion. Oui, j’en entends de bonnes.
Ah pour ça, ce sont de bons démocrates, cultivés, éclairés, à l’antiracisme irréprochable. Ils parlent de Madame Merkel, en ricanant. Un dessinateur de mode (un homme, les petites mains sont des femmes, c’est comme en cuisine que dis-je en gastronomie, les chefs sont des hommes, la popote quotidienne est réservée aux femmes, passons), un artiste de l’habillement est invité sur le plateau, et nos journalistes au micro de s’esclaffer en lui demandant s’il lui serait facile d’habiller la chancelière allemande. Voilà, c’est tout. C’était quelques jours après le 8 mars, journée de la femme. Est-il besoin de développer ?
Oui, quand même un peu. Certes derrière ces ricanements, il y a probablement un résidu de germanophobie, mais quand s’ajoute à la bêtise la suffisance de ces mâles (une femme aussi riait ah Julie je t’aimais bien pourtant quelle déception)) qui font à l’antenne la pluie et le beau temps cela devient insupportable. Car ce sont les mêmes qui vont condamner le délit de faciès, les discriminations, qui vont joindre leurs voix aux bourgeois parisiens pour lesquels tout le monde est beau. Quand il s’agit d’une femme, allemande et de droite en plus, on peut se moquer de son physique, de son allure, pourquoi pas de son accent, que dis-je, elle ne parle même pas notre langue ! Bien que je ne partage pratiquement aucune de ses propositions, les critiques qui ont été adressées à Eva Joly et qui n’ont rien à voir avec son programme sont aussi insupportables.
Et je me souviens d’une femme, premier ministre qui ne fut pas épargnée, même par ses amis politiques. Edith Cresson. Oui, c’était en France dans un gouvernement dirigé par la gauche pour laquelle toute discrimination basée sur le sexe ou l’origine est une horreur.
Mais où sont le MRAP, la LICRA, SOS racisme ? Je ne demande pas où sont les féministes. S’il en existe encore, elles ne parlent pas dans le poste.
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11:24 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, féminisme, merkel, cresson, joly, discrimiation
06/03/2012
Une communauté de destin? Avec qui?
Une pétition signée par quasiment tous les laïques de ce pays évoque la société multiculturelle, la diversité qui doit être richesse et non source de conflit, l’expression du pluralisme des convictions et la recherche de valeurs communes pour construire une communauté de destin. On s’en prend au Vatican et à son complice le président de la république, mais aucune allusion n’est faite à l’islam.
Ce sont parfois les menteurs qui parlent le mieux. Il serait injuste de jeter la pierre aux « laïques » quand on sait que cette façon de taire les problèmes posés par la religion musulmane est partagée par les politiques de tous bords et les médias qui les accompagnent.
La situation créée par des silences qui s’apparentent à des mensonges franchit un seuil critique. Tout ce que le pays compte d’humanistes, de penseurs, de philosophes, d’artistes, de professeurs, dans le meilleur des cas se tait, sinon s’offusque en écoutant les seuls qui réagissent : les crypto fascistes de l’extrême droite. En résumé, les seuls que la mouvance politico-religieuse totalitaire trouve en face d’elle, ce sont les promoteurs d’un autre totalitarisme, qui ressemble à celui qui a fait tant de mal au siècle dernier.
Dans cette joute entre frères ennemis, c’est l’islam qui est gagnant, non pas contre l’extrême droite, mais contre la démocratie et bien sûr la laïcité. Car il est difficile de faire comprendre que si l’on refuse l’islamisation du pays, c’est qu’on est attaché aux valeurs républicaines. La résistance face à l’implantation du mode de pensée et du mode de vie islamique n’a rien à voir avec quelque forme de racisme que ce soit. L’islam est une religion, peut-être même une politique, comme il y a des chrétiens égyptiens, russes ou français, il y a des musulmans français, indonésiens ou pakistanais. Et puisque l’islam n’est pas une race, je ne vois pas au nom de quoi je m’interdirais de caricaturer, de critiquer ou de combattre cette idéologie qui fait tant de mal partout où elle passe. Nous accuserait-on d’être anti-français si l’on condamnait le comportement criminel de certains prélats de l’église catholique ?
Oui, les islamistes sont de fins politiques. L’offensive qu’ils mènent en occident, plutôt que par la méthode explosive des voitures piégées, prend la forme du cheval de Troie. On s’introduit en douce. Et pendant que les bons républicains sont encore endormis, la troupe des soldats d’Allah occupe la rue, prie en public, discute les programmes scolaires, méprise les femmes, tient des discours de guerre contre le monde occidental et les mécréants dans des caves transformées en mosquées. Mais car il y a un mais, aux infos du matin quand la république se réveille, ce sont des sermons qui sont prononcés, prônant la paix, le ralliement inconditionnel à la démocratie et aux valeurs de la nation. Alors, la main sur le cœur, les représentants de gauche de droite et de partout entonnent le refrain bien connu du vivre ensemble, de la société multiculturelle, de la diversité qui doit être richesse et non source de conflit, de l’expression du pluralisme des convictions et de la recherche de valeurs communes pour construire une communauté de destin.
Le Français bien réveillé se demande alors s’il ne rêve pas encore, si la diversité qui doit être richesse inclut la tolérance à l’égard de gens qui voilent la moitié de l’humanité, quelle communauté de destin il pourra construire avec des gens pour qui l’islam est la religion de TOUS les êtres humains, quel qu’en soit le prix (1).
Il se demande si, au lieu de produire des chefs d’état, la république fatiguée n’engendre plus que des fonctionnaires seulement capables –et encore- d’expédier les affaires courantes.
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(1) S’il en était besoin, et pour ceux qui pensent encore que l’islam est compatible avec la démocratie, voici un extrait d’un manuel scolaire à destination des classes de première (17 ans) et autorisé par l’Autorité palestinienne (in Christian Delacampagne, Islam et Occident, les raisons d’un conflit, p 208):
« L’Islam est la religion d’Allah pour tous les êtres humains. Elle doit être proclamée et elle doit inviter (les gens) à l’adopter de manière avisée au moyen de sermons adaptés et de débats amicaux. Ces méthodes sont toutefois susceptibles de se heurter à une certaine résistance et les prédicateurs peuvent se voir empêchés d’accomplir leur devoir (…). Alors, le djihad et le recours à la force physique contre les ennemis deviennent inévitables (…). »
11:51 Publié dans libre pensée | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : islam, communauté, laïques, laïcité, république

