01/03/2020
Obstruction
étymologie : voir structure ;
Structure : latin structura, se rattache au verbe struere, bâtir, apparenté de loin à sternere, (d’où est issu estrade).
Composés :
construire, bâtir dans son ensemble, d’où construction, constructeur et reconstruire, reconstruction ;
détruire, d’où destruction, destructeur, indestructible ;
instruire, proprement bâtir sur, élever au figuré, d’où instructeur, instruction, instructif ;
dans un autre ordre d’idée instrument, instrumentum, appareil aménagé pour tel ou tel usage (d’où en musique instrumenter un morceau), instrumentation, musique instrumentale ;
aussi : pièce de procédure, acte, d’où instrumenter au sens de dresser un acte ;
obstruer, proprement bâtir devant, d’où obstruction ; le composé latin obstruere a été emprunté par le français plus tardivement que les autres, ce qui explique la désinence –er au lieu de –ire. (obstruire).
A la même famille appartient industria, français industrie, proprement construction interne, combinaison, habileté (d’où industrieux) puis métier, particulièrement métier mettant en œuvre les matières premières, d’où industriel.
Le Petit Robert (1973) précise :
Obstruction : tactique qui consiste, dans une assemblée, un parlement, à entraver, à paralyser les débats par des procédés divers. exemple : faire de l’obstruction pour empêcher le vote d’une loi.
Obstructionnisme (1906, de obstruction) : tactique parlementaire qui consiste à faire de l’obstruction systématique.
§
19:57 Publié dans Autour d'un mot | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obstruction
06/02/2020
S’ils parvenaient au pouvoir
Comme c'est confortable de ne pas être en responsabilité ! Pour ces partis qui ne vivent que de la critique et de l'opposition systématique au pouvoir, il n'y a aucun risque à ce que chacun ajoute son grain de sel, cherchant à s’imposer, un livre sacré à la main, celui des précurseurs qui ont tout mis par écrit, manuel du savoir boucler le bec à tout dissident, véritable table de la loi, soufflée un jour à l’oreille d’un homme tout à fait ordinaire (mais qui avait l’ouïe fine) par Clio en personne qui ne supportait plus de voir les hommes tourner en rond autour des dieux. La lutte des classes ou le mythe de la race devaient mettre fin à ces manèges de foire, en fixant à l’humanité un but, une stratégie et des armes.
Le dogme est rigide, indiscutable, cohérent. Au point que ses adeptes peuvent un jour dire une chose et le lendemain son contraire, avec la même assurance, sans que pour autant le principe sacré soit égratigné. Car pour ces gens là, le monde réel n'est pas celui dans lequel nous vivons, mais celui présenté dans le Livre, qu'ils ont respectueusement, mot à mot, copié en eux-mêmes. Ah on peut se moquer de Moïse et de ses tables de la loi ! Eux n'ont pas besoin de marbre, mémoire et entêtement leur suffisent. Ils examinent le monde qui les entoure, retiennent ce qui les arrange, et récitent perpétuellement le même texte, dans un flot de paroles, une logorrhée en forme de jugement dernier: ceux et celles qui gouvernent sont en réalité les représentants de ce qu'il y a de pire: monde de la finance et capitalisme.
Mais si par malheur un jour ils arrivent au pouvoir, il y en a toujours un qui s’impose aux autres. Et le dogme, qu’il soit de gauche ou de droite, s’accommode fort bien d’un chef. On le nomme guide, conducator ou grand timonier, selon la culture et la langue, il est le garant de la table de la loi, et gare aux renégats. En général, le système policier est suffisamment efficace pour qu’il meure de sa belle mort (1), parfois en même temps que la dictature qu’il avait imposée.
Alors si les vicissitudes dans les rangs des extrêmes nous amusent quelquefois, ne rions pas trop fort, car l’un de ces bonimenteurs, faisant miroiter à ses amis un possible accès au pouvoir, mettant les divergences aux oubliettes, pourrait bien un jour rassembler, et convaincre Pierre ou Paul que le désordre démocratique est tellement insupportable qu’une dictature ferait du bien à tout le monde, dictature du prolétariat si possible car tout ce qui vient de la gauche est nécessairement humain.
§
(1) beaucoup sont morts sans avoir été jugés comme Staline, Franco, Mao, Pinochet, Salazar, Hoxja, Suharto, Kim Jong Il, Bokassa, Pol pot et bien d'autres. Hitler a mis lui-même fin à ses jours.
11:12 Publié dans Totalitarisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : extrême gauche, extrême droite, dictature
27/01/2020
L’appareil soviétique Mir F271 (1959)
cliché M.Pourny
Il est la copie conforme du Zorki 4, mais l’obturateur n’atteint pas le 1000° seconde. Vitesses : de la pose B au 1/500° (30, 60, 125, 250 et 500° seconde).
La mise au point est télémétrique, la distance entre le centre de la visée et la fenêtre de mesure est de 37mm (pour comparaison, Leica IIIf 38mm, Leica M2 68mm, Leica CL 31mm).
Retardateur de 8 secondes ;
Prise de flash ;
cliché M.Pourny
L’armement se fait par bouton tournant avec compteur de vues sur la droite du capot;
Le déclencheur est très exposé sur la partie supérieure du capot, il peut heureusement être bloqué en le tournant (délicatement ! car il donne une impression de fragilité et le crantage n’est pas net) ;
La couronne des vitesses est placée entre le déclencheur et la griffe porte flash ;
Pour sélectionner la vitesse, soulever la petite couronne centrale, tourner et l’enclencher sur le chiffre désiré ;
Correction possible de la visée selon la vue de l’opérateur par levier (côté gauche du capot, sous le bouton de rembobinage);
cliché M.Pourny
Le dos de l’appareil est complètement amovible, il suffit de pivoter de 180° les deux leviers aux deux extrémités de la semelle;
Le numéro de série de l’appareil est gravé à l’arrière du capot ;
L’inscription « Mir » figure en cyrillique sur la face avant de l’appareil.
L’objectif est un Industar 26M de 52mm ouvert à 2,8 ; sur la monture les distances sont gravées de 1m à l’infini ; l’échelle de profondeur de champ est bien lisible ; sur l’avant de la monture se trouve la bague des diaphragmes de 2,8 à 22 ;
Comme sur tous les FED et Zorki, l’objectif se visse sur le boîtier au pas Leica de 39mm ;
Encore merci à Patricia et Jean-Luc pour ce beau cadeau!
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11:53 Publié dans Photographie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mir, zorki, fed, appareils soviétiques