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19/06/2021

Vents de folie !

 

Le temps est révolu, c’était la grande époque.

Oh certes, ils n’étaient pas nombreux,

et n’avaient pas place dans les médias.

Mais le nombre n’est pas tout. Il n’est même rien.

La notoriété n’est rien

quand seule compte la conviction

au prix certes d’un trop plein d’assurance, d’une pincée d’intolérance.

 

Mais qui aurait jeté la pierre à ces gens courageux

qui pensaient ce qu’ils disaient,

qui vivaient ce qu’ils pensaient,

qui vivaient conformément à ce qu’ils pensaient,

qui interrompaient leurs études,

qui brisaient leur carrière,

qui rompaient les liens familiaux,

pour, aux premières lueurs de l’aube,

contre toute attente,

contre courant,

contre parti, syndicat et police associés, parfois aussi

contre ceux qu’ils voulaient défendre,

aux portes des usines porter la voix de la révolution,

Révolution qu’ils ne verraient jamais, le savaient-ils ?

 

Qui aurait jeté la pierre à ces gens courageux

qui combattaient, oui c’étaient des combattants,

qui combattaient pour assurer un avenir à l’humanité

car ils en étaient sûrs, ils l’avaient lu dans les livres :

l’humanité a un avenir

au-delà des guerres, de l’esclavage, de l’exploitation des hommes,

au-delà de la misère,

un avenir qu’ils allaient chercher

contre toute attente,

contre courant,

contre parti, syndicat et police associés et parfois aussi

contre ceux qui n’avaient rien lu dans les livres,

en ces temps où la parole révolutionnaire avait encore un sens.

 

Qui aurait jeté la pierre à ces gens courageux ?

qui n’avaient tué ni maltraité personne,

qui n’étaient que parole,

qui n’avaient qu’une parole,

 

Chacun a le droit de vivre, enfant, femme, homme, noir, blanc, abattons

les frontières,

les dogmes,

les privilèges.

 

Seulement voilà,

les pères fondateurs, les grands de grands,

les Karl Marx et Friedrich Engels,

les Lénine et Trotski dorment du sommeil des justes.

Et, tel un peuple élu adorant les idoles en l’absence de son chef,

nos insurgés ont perdu toute mesure,

et la classe ouvrière, du fond de son jardin n’entendant plus leurs appels,

en grand désarroi les révolutionnaires d’un autre âge

cherchent ailleurs logis où se mettre.

Ils prennent tout ce qui passe,

délinquants de banlieue, criminels de guerre, négationnistes, et vont jusqu’à entendre

les sirènes des pires ennemis des libertés.

Drapeau rouge en tête, tout ce beau monde passe en cortège

et le Hamas est dans leurs rangs.

 

Karl, Friedrich, Vladimir, Léon ! Réveillez-vous, ils sont devenus fous.

 

 

§

04/05/2021

Permettre et interdire

 

On reproche aux écologistes –au moins à certains d’entre eux- d’être le parti des interdits : suppression des sapins de Noël, interdiction pour les enfants de rêver aux avions, condamnation du diesel… et des bateaux à voile qui polluent énormément.

 Mais à leur décharge, on oublie de dire qu’ils sont le parti des permissions : droit de se baigner en burkini, droit de subventionner une association islamiste pro-turque, droit pour le délinquant de préparer ses coups sans être filmé par des caméras liberticides…

 Bref, il y va du jugement sur les écologistes comme sur l’être humain en général, on oublie cette évidence : l’âme humaine est d’une complexité inouïe.

 

§

08/04/2021

Innommables

 

 Les grandes idées ne sont jamais anonymes. C’est aux pénitents de porter la cagoule, aux bandits de masquer leur visage pour échapper à la justice. Les idées et les actes qui ont changé le monde furent toujours œuvres humaines, résultats de la pensée, du travail, du courage aussi de femmes ou d’hommes en chair et en os. Certes il leur fallut parfois se cacher, agir secrètement, pour échapper à la répression d’un pouvoir tyrannique. Mais la clandestinité n’est pas l’anonymat. Quand pour faire entendre sa voix, on risquait sa vie et celle de sa famille, quand pour libérer un peuple on devait rester dans l’ombre… mais pourquoi parler à l’imparfait ? Que des opposants au régime iranien se cachent, qui leur reprochera ? Qu’en Chine les internautes s’abritent derrière un pseudonyme, qui s’en offusquera ?

 

 Des personnes confortablement installées en société démocratique, voudraient préserver leur liberté en se cachant! Les propos déshonorants, attaques à la personne, injures, dérives antisémites, négationnistes et néo-nazies, sans parler des textes et photographies diffusés par des pédophiles sont-ils l’expression de la liberté ? Serait-ce une atteinte aux libertés démocratiques de les interdire ? L’anonymat est trop souvent l’innommable. La lâcheté de ces-auteurs-qui-n’en-sont-pas est à la mesure de l’irrationalité de leurs élucubrations. Qu’on les contraigne à décliner leurs noms, ils disparaîtront.

 

 Mais c’est un combat perdu d’avance. Les séraphins qui hurlent aux lois liberticides quand on propose d’interdire la dissimulation de son visage sauf en période de carnaval, qu’on autorise la police à ouvrir les coffres des voitures pour éviter les attentats et combattre le trafic de drogue, qu’on passe au scanner les passagers en aéroport, qu’on interdit le port de la cagoule aux manifestants, qu’on installe des caméras qui permettent d’identifier les délinquants, nos bons angelots clameront qu’au nom de la liberté il est interdit d’interdire, et que la démocratie consiste à tout permettre. Quitte à cultiver l’irresponsabilité. Un raisonnement qui tient la route ! Par sa tenue provocante la jeune fille violée l’avait bien cherché, l’agresseur de la vieille dame était dans le besoin, le père qui maltraite ses enfants avait lui-même été maltraité, le pédophile avait été violenté dans son jeune âge, les caïds de banlieue sont en désespérance, le terrorisme est lié à la misère, le port du capuchon, de la casquette ou du foulard sont autant d’expressions d’une identité culturelle que la société occidentale s’efforce d’annihiler. Quant aux victimes, la jeune fille, la vieille dame, l’enfant maltraité ou violé, le locataire d’un logement en banlieue qui a peur de rentrer chez lui, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. A eux il est interdit de se plaindre.

 

Alors que sur le net, on continue en cachette à déverser des propos immondes sur tout et sur rien, quelle importance ? Je dirai cependant à ces chaperons de la délinquance dissimulée que je n’ose imaginer le mal que ces innommés de la toile pourraient faire si un régime du type Vichy voyait le jour. Il y eut à l’époque quantité de dénonciations anonymes. Alors, à l’échelle d’Internet…

 

§