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28/09/2025

L’actualité du « Voyage de Jana »

 

 

 La directrice du service public audiovisuel avait dit :

« On ne représente pas la France telle qu’elle est mais telle qu’on voudrait qu’elle soit. »

 Cette déclaration nous ramène au moins trente-six ans en arrière dans l’univers communiste.

 Ce qu’entendaient là-bas les personnes qui vivaient dans ce monde, s’ils s’en tenaient aux informations diffusées par les seuls médias existants, ceux du pouvoir, ce n’était pas des informations sur le monde dans lequel ils vivaient, mais sur ce qu’il fallait qu’ils voient. La vraie vie, le monde réel, ce n’étaient pas l’enfermement, les internements en hôpitaux psychiatriques, la persécution des dissidents accusés d’être des agents de l’impérialisme (on ne parlait pas là-bas d’ « extrême droite » mais c’était kif-kif), les procès truqués, la censure des œuvres littéraires, l’exil des écrivains, les déportations en Sibérie, la famine organisée pour des peuples entiers, l’écrasement de la rébellion des peuples allemands, hongrois, polonais et tchécoslovaques, bref : la terreur.

 Non, la vraie vie c’était l’édification (certes difficile) d’une société nouvelle, le début du commencement de la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme, avec en plus la conquête de l’espace, le sacre des « Héros de l’Union soviétique», une superbe réalité confirmée (à demi-mots mais quand même confirmée) par le dirigeant du Parti communiste français : « Le bilan des pays socialistes est globalement positif ».

 Ainsi au cours de son voyage, Jana fait part de son expérience :

« On n’était plus responsable de rien, l’état s’occupait de tout, partout, dans les rues, les campagnes, dans les usines, les syndicats, les journaux, les écoles où il enseignait une histoire nouvelle, une reconstitution « progressiste » du passé. Radio et télévision disaient et montraient ce que nos oreilles et nos yeux ne pouvaient voir ni entendre, aveuglés qu’ils étaient par des années de soumission à la vision « bourgeoise » du monde. Imbéciles que nous étions, nous croyions vivre dans un univers sous surveillance, où la peur imposait le silence, un pauvre monde, où la majorité de la population devait se contenter du minimum pour survivre et se convaincre que le meilleur allait arriver un beau jour.

 Pauvres de nous ! Nous voyions tout à l’envers. Car ce monde n’était que le fruit de notre imagination, comme l’image inversée d’un paysage projetée au fond d’une caverne par un trou minuscule ! Le monde à l’endroit, le vrai, celui du communisme en construction, seul le parti pouvait le voir, car ses yeux comme ceux d’Argos étaient innombrables et étaient dotés de ce pouvoir extraordinaire de ne voir dans la réalité que ce qui était prévu dans les livres fondateurs. »

 Si cela pouvait faire réfléchir les journalistes de l’audiovisuel public, contrairement à cette dangereuse déclaration de leur directrice, la mission d’un service d’information financé par les contribuables est de les informer sur le monde tel qu’il est.

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18/09/2025

L'ultime argument

 

 

 Quand la gauche n’a plus rien à dire, qu’elle a épuisé tous ses arguments, il lui en reste toujours un, l’ultime : vous êtes d’extrême droite !

 Cela me rappelle mes années d’étudiant. C’était en 1968. Depuis quelques mois, des démocrates tchèques avaient tenté de réformer le régime. A leur tête, un communiste sincère et courageux, Alexandre Dubcek. Ces quelques mois ont été qualifiés -à juste titre- de « Printemps de Prague ». Quand nous manifestions de la sympathie pour ce mouvement et que nous interrogions les militants de l’Union des étudiants communistes, ceux-ci nous accusaient d’être des agents de l’impérialisme américain, d’être des « hitléro-trotskistes ».

 Nous étions pourtant loin d’être des supporters du nazisme et de l’impérialisme, mais à nos questions, les communistes d’alors n’avaient pas de réponse. Ah si ! L’intervention des chars le 21 août, l’occupation militaire et l’arrestation d’Alexandre Dubcek.

 Cinquante-sept ans après, je pensais que la chute du mur de Berlin serait aussi celle de la division du monde entre le camp du bien et celui du mal. Je me trompais. Le stalinisme a tellement imprégné les esprits qu’il en reste toujours quelque chose.

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16/06/2025

Reconnaître sans délai l’état de Palestine ?

 

 

 

 L’ambassadrice de Palestine Hala Abou Hassira déclare qu’elle a l’honneur de hisser le drapeau palestinien sur le fronton de la mairie de Saint-Denis, aux côtés du maire, du député…ainsi que « des habitants qui n’ont cessé d’exprimer leur soutien au peuple palestinien ».

 

 Le maire et le député, sans doute. Mais les habitants ? Y a-t-il eu consultation ? Je veux bien admettre qu’il y a à Saint-Denis (comme ailleurs) des citoyens concernés et émus par les souffrances des gens qui, en Palestine, vivent dans la peur et subissent des bombardements, mais de quel droit peut-on agir en leur nom ? D’ailleurs certains habitants de Saint-Denis ont pu être émus (et révoltés) par le pogrom du 7 octobre 2023, sans que personne -à ma connaissance- n’ait proposé de hisser le drapeau israélien au fronton de la mairie.

 

 J’ai parcouru les huit lignes de la déclaration de cette dame, sans lire une seule fois le mot « Hamas ». Comme si cette organisation terroriste avait disparu des radars. J’ai pourtant eu bruit de certaines manifestations de populations à Gaza qui ne supportaient plus de vivre sous la dictature de cette organisation. C’est donc que le Hamas existe encore. Il ne faut pas confondre les palestiniens avec les bandes armées qui sèment la terreur.

 

 Elle ajoute qu’il faut reconnaître sans délai l’état de Palestine. « Sans délai » ! Quand des innocents, certains encore vivants, sont retenus sous la terre ? Pour que le supposé nouvel état de Palestine reste sous la houlette d’initiateurs de pogroms, d’une horde qui voile les femmes et méprise les droits humains, d’une idéologie pour laquelle l’état d’Israël n’existe pas ?

 

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