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25/06/2014

Révoltant !

 

 On apprend que "Perm-36" le musée sur la répression politique en URSS est menacé de fermeture. Inouï ! Impensable!

 C'est une double peine infligée à toutes ces femmes, tous ces hommes qui ont souffert et pour plusieurs millions d'entre eux sont morts, innocents, démocrates, et même communistes, persécutés et déportés par un régime qui ne supportait aucune opposition, aucune divergence, aucune question.

 Cette fermeture annoncée si elle se confirme est un soufflet pour tous les démocrates du monde, pour tous les défenseurs de la liberté. 

10:28 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : communisme, goulag, urss

04/06/2014

25 et 70 ans, tristes anniversaires

 

 

Tristes, car ils commémorent la disparition de soldats, des jeunes pour la plupart, tombés sur les plages de Normandie le 6 juin 1944. Tristes car le 4 juin 1989 des centaines de jeunes gens courageux ont défié la dictature en Chine et sont morts pour cela sur la place Tiananmen de Pékin. Il faut rappeler ces événements car les pauvres humains que nous sommes ont tendance à oublier, avec les conséquences que cet oubli pourrait avoir pour la liberté et même la vie de nos enfants.

Les soldats qui reposent dans les cimetières de Normandie ne sont pas les victimes de la "guerre" comme je l'entends ici ou là. Ils sont les victimes du nazisme, un régime totalitaire fondé sur la haine, l'antisémitisme et le meurtre. La liberté et la démocratie dont nous jouissons ici en France et en Europe, ce sont ces combattants qui nous les ont rendues.

Les chinois ne devraient pas être seuls à commémorer la journée du 4 juin 1989, car ceux qui ont osé manifester ce jour-là contre un régime fondé sur le mensonge et la violence ont montré qu'il y avait en l'homme même au plus noir de la nuit des ressources dont les plus terribles des dictatures ne peuvent venir à bout.

Si ces commémorations servent à quelque chose, si elles sont suivies dans les écoles et les familles, et s'il est trop difficile ou laborieux ou ringard de revenir encore et toujours comme des vieux qui ressassent le passé, que nos enfants retiennent au moins ces trois mots, et qu'on leur dise d'où ils viennent:

Plus jamais ça !

Ceux qui l'ont dit, c'est un serment qu'ils ont fait, entre eux et au monde. C'étaient les déportés de Buchenwald, ils s'étaient libérés eux-mêmes et rassemblés sur la place d'appel. C'était en 1945. Ne l'oublions jamais, et le meilleur hommage qu'on peut rendre à ces femmes et à ces hommes, c'est de goûter le plaisir de vivre aujourd'hui dans une démocratie qui a tous les défauts, mais qui nous laisse circuler, parler et penser librement.

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27/03/2013

A la une

 

 C’est une page de journal, probablement la première car les titres sont énormes. Elle est très ancienne. D’abord la photo. Gigantesque, elle occupe la moitié du format. Un homme à moustache me fixe droit dans les yeux. Je dirais… non, difficile de lui donner un âge. De ces gens qui sont de tous les temps. Le journal est abîmé, il a été plié et replié des dizaines peut-être des centaines de fois, il a traîné sur les plateaux des brocanteurs, exposé à la lumière il a jauni. Je parviens à lire « édition spéciale » tout en haut. Mais surtout, en gros : Deuil pour tous les peuples. Il s’agit de l’hommage rendu à un mort. Qui expriment, dans le recueillement, leur immense amour pour et en lettres immenses : Le grand Staline. En plus petit, on apprend que la Conférence nationale du Parti Communiste Français interrompt ses travaux. Suit une longue lettre du Comité Central du Parti Communiste Français adressée au Comité Central du Parti Communiste de l’Union Soviétique. Le titre du journal est l’Humanité, la date à peine lisible, probablement 1953. Pour qu’un tel hommage lui soit rendu, ce Staline fut à n’en pas douter un grand homme.  

 Ou alors non, ce fut un dictateur et ce journal est un faux. Oui, c’est cela. Les hitléro-trotskistes passent leur temps à falsifier l’histoire. D’ailleurs, pas plus que Staline, l’Union Soviétique n’a jamais existé, le journal l’Humanité non plus. Je doute aussi de l’existence du monde. Peut-être que tout cela, vous, moi, ce blog, l’ordinateur, la matière, les planètes, le big bang sont le fruit de l’imagination d’un fou qui n’existe pas. C’était la thèse du philosophe Berkeley qui concevait l’immatérialité du monde. Mon professeur de philosophie tout sourire répondait que le grand penseur n’avait sans doute jamais porté sur son dos un sac de ciment de cinquante kilos. En Sibérie, les rails portés par les déportés devaient aussi être bien lourds. 

 Mais tout cela, c’est du passé, me disait un ami qui me regardait préparer une exposition sur la déportation et l’extermination de six millions de personnes par le régime nazi. Les millions de victimes du goulag il ne faudrait pas non plus en parler. Fini tout ça ? Certainement pas. Il faut parler, enseigner, transmettre à nos enfants. On leur inculque bien qu’il y a deux mille ans, un homme a ressuscité, pourquoi s’interdirait-on de leur dire qu’il y a moins d’un siècle des êtres humains ont souffert, sont morts, et qu’ils le sont restés. 

 J’avais à peine écrit cela, une secte néo-nazie interdite en Allemagne cherchait une salle pour réunir ses partisans en France. A l’autre extrémité de l’échiquier politique, un député européen (ou qui l’a été) prononce contre un ministre une diatribe aux accents antisémites. Oubliez le passé, vous le prendrez en pleine figure. 

 Une raison supplémentaire d’ouvrir l’œil, une rencontre avec un troisième type de totalitarisme n’est pas à exclure. Restons vigilants, n’oublions rien et parlons-en à nos enfants.