04/07/2013
Partir
Revenant des courses, passant dans la galerie commerciale, inévitablement je pose mes sacs. Il y en a pour tous les goûts. De l’Amérique, du Canada, de l’Australie, du Pérou, de partout. Les deux dames sont assises chacune derrière un bureau, je ne vois que leurs yeux, le reste est mangé par l’ordinateur. Par moments, l’une se penche de côté pour dire un mot à l’interlocuteur, celui qui va partir. Il attend, pendant qu’elle tape, le nez en l’air il regarde les affiches elles sont toutes bleues, du bleu profond de la mer par beau temps, pas de vagues ou alors de celles qui viennent doucement s’épuiser au pied des belles dames allongées à l’ombre d’un palmier de hasard. Il pianote aussi sur le bord du bureau, pour passer le temps, il sait que ce sera long, pensez : on communique avec le bout du bout du monde, un voyage d’une telle ampleur, cela ne s’improvise pas. Il faut être perpétuellement à l'affût, savoir attendre la promotion, éviter les pièges, penser à tout, assurance, hébergement sur place, chambre avec vue sur quoi, l’option « découverte » qu’on ne signe pas comme ça sur un coup de tête, le raid en 4x4 pour aller plus loin, avec bivouac dans le désert, sans compter les régions à éviter, volcans, risques de tsunamis, terrorisme, ça pour ça, commander un voyage, c’est déjà l’aventure.
Sur le présentoir -à l’extérieur donc ça n’engage à rien- les brochures sont toutes plus alléchantes les unes que les autres, et gratuites. J’en aurais bien pris une ou deux, mais elles sont épaisses, surtout celles qui parlent des pays lointains, donc lourdes, et c’est le mauvais jour, celui du pack d’eau, des fruits, du pain et du produit lessive, je suis à pied, un kilomètre et demi, on verra la prochaine fois. Je reprends mes sacs, et sur le chemin du retour je rumine ces belles paroles de Marc Walter :
« Le voyage pour moi, ce n’est pas arriver : c’est partir. C’est l’imprévu de la prochaine escale, c’est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c’est la curiosité de confronter ses rêves avec le monde, c’est demain, éternellement demain. »
Partir, c’est quitter un lieu, s’en aller. Oui, plutôt s’en aller. S’éclipser. Quand ma petite fille a les yeux dans le vague, on dit qu’elle est partie. Le corps est là parmi nous, l’esprit ailleurs, en Rêverie. Un continent que jamais n’atteindront les explorateurs les plus téméraires. Plus que les jambes, les ailes, les roues et tous les moyens de transport, l’esprit est un voyageur infatigable. Il ne connaît pas de limite. Frontières, murs, marécages, océans même et tempêtes, il les traverse sans même les voir. Enfermez-le dans le cachot le plus sombre à l’écart du monde, il voyage encore, et plus loin au-delà du visible, car le noir stimule, comme l’étoile qui ne brille que la nuit.
J’aimerais aller loin, longtemps, dans un pays qui me fera tout oublier, les gros et les petits soucis, attention demain il sera trop tard, bon dieu combien de temps reste-t-il à vivre ? En voilà une question qui n’a pas de réponse. Si j’avais un sursis, disons d’un mois, mais en pleine santé, bon avec un peu d’arthrose, des taches dans l’œil et quelques insomnies, partir oui. Mais où ?
Il y aurait bien Ségeste avec son temple antique et plus haut, l’acropole sauvage envahie par les herbes, le théâtre qui domine le pays de Sicile. Il y aurait ce camping bondé, ma tente plantée entre deux arbres décharnés en face d’un type qui démonte sa skoda pièce par pièce, ce camping tchèque où j’ai rencontré un homme exceptionnel venu d’Allemagne qui m’a tout dit de lui, son pays, les deux dictatures qui ont marqué sa vie, devant un schnaps jusque tard dans la nuit. Et puis… et puis, il y a…
…le sifflement du vent, la mer partout, loin par-delà les Cheviots et le mur de l’empereur, le soir encore clair sur les Highlands. L’Ecosse c’est mon Amérique à moi. Ah comme j’aimerais la revoir un jour sous les rafales et pleurer sur place toutes les larmes de mon corps. Comme j’aurais voulu qu’il y eût un monstre dans le loch, qui aurait tout dévoré, la bêtise humaine et la laideur du monde. Les scientifiques et Sonar m’ont dit que non. Il n’y a plus d’espoir. Le loch est vide jusqu’au fond.
Mais l’Ecosse ce n’est pas assez loin. Le monde est trop petit, vous en avez vite fait le tour. Avez-vous déjà observé une carte du ciel ? A l’échelle de notre galaxie, la terre est déjà insignifiante. A l’échelle de l’univers dans son immensité, un Très-Haut ne pourrait concevoir l’existence de cette planète ridicule. Parlez-moi de Sirius, du Centaure, et encore, avec l’espoir d’y faire des rencontres. Non, pour voyager, l’espace ne me vaut rien. Et ça coûte. Je voudrais me promener là où aucun véhicule ne peut s’aventurer. Remonter le plus loin que je peux, dans les années que j’aime.
C’est dans les quarante, après la guerre, pour tout refaire, point par point, étape par étape. Mes parents se seraient aimés une fois pour toutes et pour toujours. Au début, ç’aurait été dur avec les tickets et la reconstruction du pays. Mais qu’y a-t-il de plus beau que la reconstruction de quelque chose, quand tout est à espérer, tout à venir ? Mon père aurait eu du travail, mais pas trop dur qui lui aurait laissé le temps de s’instruire, de lire des livres, d’apprendre des langues, de faire des rencontres enrichissantes, et d’être le compagnon idéal d’une maîtresse d’école, s’imposant à elle comme un interlocuteur de poids. Elle aurait cessé de lui parler comme on s’adresse à des élèves, elle n’aurait pas eu réponse à tout, au scrabble et au jeu des lettres elle aurait pris une bonne claque, qui aurait été profitable à tout le monde. Ils étaient tous les deux de grands voyageurs, ma mère par le corps, mon père par l’esprit. Elle tenait des carnets de voyage sur cahier d’écolier, avec les jours, les heures et tous les détails sur les paysages, les rencontres, les hôtels, les bonnes et les mauvaises surprises, les musées, les curiosités, tout était saisi, épluché, référencé. Mon père lui, rêvassait au bout de la table, et quand il avait la parole, il s’exprimait par images, impressions et sentiments. Incapable de se rappeler le nom d’un musée, ou même parfois celui d’une ville ou d’un pays –d’ailleurs cela l’énervait qu’elle l’interrompe pour combler une lacune qui pour lui n’avait aucune importance- il était par contre extrêmement performant sur le plan émotionnel. Il ne racontait pas, mais quelques mots suffisaient pour qu’on voyage avec lui. Emu aux larmes, du Canyon du Colorado il ne disait mot, mais dressait un portrait fabuleux d’une personne qu’il y avait croisée et dont les quelques mots échangés restaient pour toujours gravés dans sa mémoire. Rouge de colère, il était d’une intolérance incroyable, comme il disait, seulement avec les cons. Mais le monde en était plein. Si cette foutue société avait donné sa chance à tout le monde, il aurait été cinéaste, ou écrivain, ou peintre ou sculpteur. Lui qui fut tellement amoureux de l’Italie, je me demande parfois si l’âme de Stendhal ne s’était pas réincarnée en lui. Je me demande aussi ce qu’il était allé faire dans le Colorado. Mon père est la seule personne –à ma connaissance- qui pouvait parcourir le monde sans quitter son fauteuil. Les personnes qu’il avait rencontrées depuis ses années d’écolier, son séjour en Allemagne et en Pologne au STO, sa carrière de fraiseur-outilleur dans l’automobile, et toutes les autres dans la famille ou le voisinage, il en dressait une galerie de portraits à étourdir le créateur du monde qui en dépit de sa toute puissance, n’aurait jamais imaginé être à l’origine d’une telle diversité. Maintenant qu’il est parti, lui qui avait les voyages organisés en horreur, je lui souhaite de ne rencontrer jusqu’à la fin des temps que des personnes de son choix, afin de trouver là-bas le bonheur dont il n’a pu jouir ici.
Oui, lui aussi aurait aimé tout reprendre. Si c’était possible ! Sûr qu’il y aurait des candidats pour emprunter le même chemin, comme les Dupont en Jeep dans le désert. Ma mère par exemple aurait tenté à nouveau le concours d’entrée à l’école normale. Elle aurait regagné sa classe avec la pile de cahier sous le bras. A part les élèves, les programmes et les cartes sur les murs, rien pour elle n’aurait changé. Vais-je m’en moquer, quand je sais qu’elle y trouvait sa raison de vivre ? Une Joconde, un Plafond de Chapelle Sixtine, un Champ de coquelicots, un Pont d’Argenteuil, un Big bang, un Déluge, une Résurrection, un Génocide, quitte à tout recommencer, autant apporter du neuf, du beau, du bon, de l’humain. On me dit que ce n’est pas possible, que c’est comme ça, qu’il faut vivre avec. Qu’il faut vivre avec, sentence terrible, mère de toutes les soumissions, une règle de mort que seules les religions sont capables de légitimer.
A Jesaistout sûr de lui qui m’assène qu’on ne vit qu’une fois, que c’est impossible de revenir en arrière, qu’il faut garder les pieds sur terre et vivre le présent, s’il m’écoutait je lui dirais que c’est bien d’avoir les pieds sur terre, mais juste ce qu’il faut, pas trop. On a vu des cas où des grands de ce monde avaient tellement les pieds sur terre qu’on n’en garde pas aujourd’hui un bon souvenir. A celui qui me dit qu’il faut vivre le présent, garder les pieds sur terre et aller bronzer sous les tropiques, je lui conseille de se rendre à l’agence de voyage la plus proche. Il pourra signer au bas d’un chèque, même les pauvres savent le faire, pour le prix d’un écran plat ils se délassent loin de tout dans une piscine réservée sans même pouvoir serrer la main des pauvres de là-bas.
Mais comme trop souvent, c’est Jesaistout qui est dans le vrai. Le passé est mort et bien mort, et celui qui vous parle aujourd’hui n’est qu’un doux rêveur. Alors, si la lassitude, des jambes trop lourdes, l’âge ou la fatigue rendent un départ impossible, il faut au moins que nos petits enfants mettent au plus tôt leur nez dehors. A la lumière de ces mots de Montaigne :
« …et la visite des pays estrangers…pour en raporter principalement les humeurs de ces nations et leurs façons, et pour frotter et limer nostre cervelle contre celle d’autruy. Je voudrois qu’on commençast à le promener dès sa tendre enfance, et premierement, pour faire d’une pierre deux coups, par les nations voisines où le langage est plus esloigné du nostre, et auquel, si vous ne la formez de bon’heure, la langue ne se peut façonner. »
Partir, c’est vivre beaucoup, intensément. C’est faire table rase des habitudes, des manies, du train-train. La rencontre avec des personnes d’ailleurs, qui parlent et vivent autrement, qui ont une autre histoire, permet de se regarder soi-même, de s’interroger. Un choc comparable à ce que fut pour l’humanité d’apprendre que le monde n’était qu’une planète, et qu’il y en avait des milliards de milliards. Ainsi nos tout petits ne seront pas surpris de voir, à leur retour ici, quelqu’un de différent, par l’aspect, l’accent ou la démarche. S’il coûte, le départ ouvre aussi l’esprit. Il est une source inépuisable de richesse.
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15:56 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, rencontre, montaigne, walter
27/06/2013
Peut-on s'opposer à l'islamisation d'un pays...
... sans être accusé d’être favorable aux idées de l’extrême droite, aux thèses nationalistes, pire : sans être accusé de racisme ?
C’est une question brûlante d’actualité qui est posée à ceux, trop peu nombreux, qui voient dans la propagation de l’idéologie islamiste un danger pour les libertés publiques dans ce pays. Les médias n’hésitent pas à mettre dans le même sac les défenseurs des libertés, disons en gros les laïques, avec les mouvements identitaires et les nationalistes d’extrême droite. Sous leurs allures de bobos parisiens, ils ont compris l’adage selon lequel qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. Montrez le danger qui nous guette, on vous répond que le danger c’est vous. Ces gens qui pourtant ont fait de longues études feignent de confondre islamophobie et racisme. Ils jouent aussi la carte du bon islam à la française à ne pas confondre avec le terrorisme.
On n’oublie pas non plus d’expliquer le radicalisme religieux par l’extension de la misère : une analyse vieille comme le monde, relent de marxisme, qui a ceci d’extraordinaire que justement elle prétend tout expliquer, mieux encore : dans des termes compréhensibles par tous et facilement, en quelques mots, placardés sur des calicots devant des milliers de gens manipulés. Je ne vais pas ici défendre le système capitaliste, mais s’il faut le mettre en cause, ce ne sera pas pour rendre l’homme irresponsable de tout. Combien de fois ai-je entendu que les incivilités, la délinquance, les trafics et le crime étaient les conséquences de la détresse humaine, de l’inégalité sociale ! Et nous dans tout cela, les femmes, les hommes, les adolescents, sommes-nous responsables de rien ?
A ces idéologues à la noix qui n’ont retenu du marxisme que ce qui les arrange, rappelons que leurs pères spirituels disaient aussi que ce sont les hommes qui font leur propre histoire. D’ailleurs a-t-on besoin du marxisme pour voir les choses en face ? Toutes les libertés ont été conquises, de haute lutte comme on dit, et d’abord par des gens courageux qui ne se retranchaient derrière rien, et surtout pas derrière des semblants de causes à la mode du genre : encenser les stupidités quand elles viennent d’ailleurs, vivre ensemble avec ceux qui vous méprisent, fermer les yeux face à la délinquance, expression naturelle du mal-être des banlieues, quand à l’antisémitisme, allez voir du côté d’Israël, le berceau de la haine. L’islam lui-même qui n’a pour axiomes que des sourates d’une naïveté incroyable ne serait pas à craindre, s’il n’y avait ces nounours qui nous gouvernent. Je vois dans leur posture et dans celle des médias à leur botte, une idéologie dont le bien-fondé est à rechercher dans les tréfonds de la couardise qui sommeille au fond de nous.
Et puisqu’il faut bien que je parle de moi, je ne suis messieurs dames ni d’un bloc identitaire, ni d’extrême droite, ni nationaliste, ni raciste. Faut-il être d’extrême droite pour exiger que les élèves des écoles publiques puissent s’ils le désirent, manger du jambon à la cantine ? Commet-on le délit de racisme en refusant que les mêmes enfants soient accompagnés par des femmes voilées lors des sorties pédagogiques ? Fait-on preuve d’un nationalisme exacerbé si l’on refuse que la république finance la construction d’édifices religieux ?
Si je ne suis rien de tout cela, j’estime qu’en tant que citoyen de ce pays, j’ai le droit de m’indigner, quand je vois sommeiller ceux qui partagent des pouvoirs, depuis la plus modeste association de quartier jusqu’au sommet de l’état. Quand je les vois feindre d’ignorer que la nation est confrontée à un danger d’un type nouveau : une idéologie politico-religieuse totalitaire qui fait son nid chaque jour un peu plus, menaçant les libertés publiques et la démocratie tout court.
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09:30 Publié dans Colère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : islam, islamisme, laïcité, extrême droite, nounours
06/06/2013
Où sont donc passés les défenseurs de la langue française ?
Mon fils me rappelle à l’ordre. Je m’endormais. Il faudra que les jeunes se rendent à l’évidence : l’âge pèse sur le corps. Mais le pire ce sont les neurones, tout là-haut : ils ont une fâcheuse tendance à se faire rares. Dès qu’on a une idée à faire partager, il faut sauter sur le calepin ou le papier qu’on n’a pas sous la main, pas de crayon non plus, ou alors on est au volant, ou les deux mains prises par les sacs des courses, ou dans une file d’attente, ou chez le dentiste à la roulette, bref il y a des situations où le vieillissement de la mémoire vous ferait vous taper la tête contre les murs, mais il ne faut pas, ce serait pire.
Bon, où en étais-je…je parlais de mon fils…oui, il remarquait l’apparition du mot « bombasse » dans le dictionnaire. Peu de réactions dans le camp féminin, aucune dans le public lettré de notre pays. Par contre, levée de boucliers quand il est question d’enseigner en anglais dans les universités. La belle langue française est sacrée mais pas dans tous les cas. On peut faire dix fautes par ligne, ne pas savoir conjuguer un verbe et donner par écrit son avis sur tout et n’importe quoi. On peut enseigner le breton à l’ouest, le basque en Aquitaine et le corse dans les îles, cela ne choque personne. D’autant plus que ces langues sont des armes décisives dans la lutte que nous menons contre le chômage des jeunes. Elles leur seront bien utiles pour rendre à la France la place qui est la sienne sur le plan du commerce international. Le jeune diplômé sachant parler et surtout écrire le breton le basque ou le corse –éventuellement le picard ou le berrichon ancien- se sentira parfaitement à l’aise sur la place Tienanmen de Pékin, d’autant plus à l’aise que les autorités toujours sourcilleuses ne craindront pas la subversion s’il s’aventure à parler en public.
Bien inutiles par contre sont les langues anciennes, et je me limiterai au grec et au latin, mettant de côté le linéaire B. Langues dont les insuffisances du vocabulaire rendraient improbable la vente de dentifrice, d’ipades, de crème à bronzer (et pourtant le soleil de Crète…), d’automobiles bourrées d’électronique, bref, sans faire le procès des Socrate, Héraclite d’Ephèse, Epicure et Lucrèce, ces gens étaient sans doute admirables mais savaient peu de chose. Socrate lui-même le reconnaissait qui avouait : la seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien. On en sait dix fois plus aujourd’hui, même en n’allant pas assidûment à l’école. Et oui, le temps passe. Le grec et le latin ne font pas vendre, et n’alimentent pas les conversations. Leur seule utilité, outre la lecture des auteurs anciens, c’est de mieux comprendre, parler et écrire la langue française. Par exemple « bombasse » vient du latin « bombus » qui signifiait : bourdonnement, bruit sourd. D’où l’idée est venue de nommer ainsi un projectile bruyant, auquel la forme arrondie (boulet, ogive) est attachée. La bombe volcanique est renflée en son milieu, la bombe glacée est de forme conique, en pyramide, le petit Robert évoque même le vase sphérique en verre. De fil en aiguille, en ne retenant que la forme, on en vient à la femme, avec ce petit plus dans la terminaison qu’on retrouve dans « pétasse », « connasse », une délicatesse qui, outre les auteurs de la dernière édition du dictionnaire, doit réjouir ceux qui méprisent la moitié de l’humanité.
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10:09 Publié dans étrange | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglais, dictionnaire, bombasse